Plaisance et Plaisanciers

Location 2010 sur la canal Latéral à la Loire et le Nivernais


15 Mai :

nous arrivons à Digoin après un voyage sans histoire sous un ciel gris et quelques gouttes d’eau. Nous ne sommes que quatre pour cette croisière d’une semaine sur un Tarpon 37, mon épouse, ma sœur, mon neveu Jessy et moi-même. Nous prenons la décision de faire convoyer nos deux véhicules jusqu’à Châtillon en Bazois. Ce sera plus simple pour le retour. Il n’y a pas beaucoup de monde et nous prenons possession de notre bateau, dont la devise est « Le bleuet », avec deux heures d’avance sur l’horaire prévu.


Nous partons vers 15h15 pour Decize, … du moins c’est ce que je crois.
Il va me falloir trois écluses pour me rendre compte que je suis sur le canal du Centre en direction de Paray-le-Monial. A l’écluse 24 « Les Quarrés » je fais demi-tour à la sortie et je ré-entre aussitôt dans l’écluse en direction de Digoin. Heureusement il ne pleut pas, mais la température est très fraîche. Nous passons donc notre première nuit à Digoin sans avoir à donner d’explications à notre arrivée, du style « déjà de retour, un problème, … », la base est fermée. J’en connais qui vont rire en lisant ces lignes.



16 Mai :

le temps est gris ce matin, il ne pleut pas et il n’y a pas de vent. Nous partons vers 09h00, dans le bon sens ce coup-ci en passant sur le pont-canal, petit frère de celui de Briare. Le soleil qui fait la grasse matinée ne se lève que vers 11h00, peu de temps avant notre arrêt déjeuner à Pierrefitte sur Loire. Nous naviguons avec un autre plaisancier depuis notre départ. Il nous quitte à l’embranchement de Dompierre sur Besbre. Nous croisons quelques bateaux de location ou des bateaux privés, avec le drapeau anglais.

Nous nous arrêtons pour la nuit juste avant l’écluse de Vanneaux, face à Gannay sur Loire au PK 52. C’est une petite base sympathique avec eau et électricité pour 6 euros par nuitée. Un superbe Linssen 402 est amarrée dans ce petit port.



17 Mai :

le temps est toujours gris. Le passage de l’écluse est prévu à 09h00. Je fais de l’eau avant le départ car les femmes consomment beaucoup. La température est douce et il ne pleut plus quand nous passons la seconde écluse vers 10h00 avec un plaisancier allemand, nous étions attendus. Devant l’embranchement de Decize, je le trémate car il n’avance pas et je veux être à Nevers ce soir.
Nous nous arrêtons juste après le pont au PK 73,5 en rive droite pour déjeuner et il recommence à pleuvoir. Le canal Latéral à la Loire est triste et monotone, il ne traverse pas les villages, et en plus le temps n’est pas avec nous. A 13h00 nous repartons et le plaisancier allemand nous attend à la prochaine écluse. Il se remet à pleuvoir.
Nous continuons de concert jusqu’à l’avant dernière écluse que nous passons ensemble, mais je le trémate juste avant pour entrer le premier. Il y a un bief de 10 km jusqu’à la jonction de Nevers et je préfère être devant. A la sortie de l’écluse je peux mettre les gaz.

Nous prenons les deux écluses du bras de jonction, seuls, et sommes amarrés au port pour 18h00 sous des saules pleureurs. Nous avons rattrapé notre planning de navigation malgré la bévue du départ. Après dîner, nous avons droit à un concert. Un joueur de cor de chasse est venu s’entraîner derrière la levée de la Loire. On peut comprendre qu’il s’isole, surtout s’il habite en HLM.



18 Mai :

nous ne naviguons pas aujourd’hui. Au programme, ravitaillement le matin et visite de la ville de Nevers que je ne connais pas, l’après-midi.

Le temps commence à s’améliorer et nous profitons d’un soleil bien agréable. Le soir, nous avons droit de nouveau à notre concert de cor de chasse.



19 Mai :

ce matin, le temps est au beau, le soleil brille et nous repassons les deux écluses de la jonction à trois bateaux. L’allemand, devant nous sur un bateau de location n’est vraiment pas doué. C’est facile d’identifier les nationalités de bateaux de location car pour la plupart, ils mettent les couleurs de leur pays. C’est une pénichette et il se traîne. Le troisième bateau est un propriétaire de nationalité Suisse. Nous naviguons ensemble mais nous rejoignons un second bateau de location pour passer l’écluse de Jaugenay. Il n’y a que trois places et nous perdons notre bateau Suisse.


Nous nous arrêtons pour le déjeuner après l’écluse de Uxeloup au PK 85, en rive droite juste après le pont. Nous attendons à l’écluse suivante puis nous passons seuls. Nous sommes de nouveau obligés d’attendre à Abron pendant trente minutes et notre Suisse du matin nous rejoint.
Nous rencontrons enfin un pécheur « irascible ». Cela me manquait un peu car c’est le premier depuis le départ.
Nous prenons enfin l’écluse de jonction avec la Loire en direction de Decize. En sortant je mets les gaz immédiatement et je serre ma droite car le courant du fleuve est très important. Je navigue ainsi sur la Loire jusqu’à la halte fluviale sans eau ni électricité mais je peux m’en passer. Nous sommes amarrés « quai des Courlis » à 16h30.
Nous profitons de la fin de l’après-midi pour visiter Decize, charmante petite ville que j’ai découverte en 1997 lors de ma première croisière sur le canal Latéral à la Loire.



20 Mai :

nous partons pour prendre le Nivernais peu avant 09h00. J’ai vérifié la vitesse du courant sur cette partie de Loire, mais cela va, juste deux à trois km/heure.
Le ciel est un peu nuageux, mais la température est douce et le soleil brille. Nous passons la première écluse puis nous somme coincé par un anglais qui démarre juste sous notre nez quand il nous aperçoit, pour prendre la seconde place dans l’écluse.


Le ponton d’attente est envahi par les herbes et je suis un peu inquiet quand viendra l’heure de repartir. En fin de compte tout se passe bien et nous prenons l’écluse de Vauzelle à 10h00. Renseignement pris auprès de l’éclusier, c’est bien « un enfoiré » qui avait prévu de partir pour 10h00 et non à 9h30 quand nous sommes arrivés. Le « fair play » britanniquen se perd.


Juste avant Cercy-la-Tour, nous rattrapons notre bateau anglais qui se positionne pour se mettre au milieu du ponton. Je pousse les gaz et manœuvre sous son nez pour l’obliger à avancer et me laisser une place. Il est seul à bord et je le laisse tout à sa manœuvre sans lui prêter assistance. Il ne faut pas exagérer tout de même. Il est 13h00 et nous déjeunons tranquillement avant d’aller visiter les environs.




21 Mai :

le ciel est bleu, il n’y a pas de vent et la température est de 22°. Normal que le temps se mette au beau, c’est notre dernière journée. L’écluse est commandée pour 9h00. Nous serons deux à écluser, nous et notre bateau Suisse que nous avons retrouvé. Nous suivons donc notre Suisse qui avec son tirant d’eau de 1,2m soulève de la vase en permanence. Pour moi avec 80 cm, je n’ai pas de problème. Nous croisons un « Locaboat » avalant à Moulin d’Isenay. S’il doit rejoindre sa base de départ pour ce soir, il n’a pas de temps à perdre, car il doit aller jusqu’à Dompierre.


Nous ne trouvons pas l’entrée du port de Pannecot car il est très mal indiqué et nous continuons notre route Nous nous arrêtons dans l’écluse d’Anizy pour déjeuner avec nos amis Suisse et leur bateau Irchel. Vers 13h30 nous repartons et continuons notre montée vers Châtillon sous le soleil. Nous nous amarrons en marche arrière au port, sans aide et malgré le vent. La croisière s’achève demain matin et il faut laver le bateau avant de le rendre.



Le canal du Nivernais est un superbe canal, mais avec une hauteur d’eau assurée de seulement 1,2 m, c’est limite pour beaucoup de nos bateaux. VNF annonce un mouillage compris entre 1,4 m et 1,6 m bien trop optimiste qui ne tient pas compte des nombreuses parties du canal très envasées.
A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes fin octobre 2010, un journaliste facétieux annonce une profondeur maximale de 2,5m pour le canal du Nivernais (Moteur Boat numéro 251). C’est peut-être vrai entre Vermenton et Clamecy, mais à mon avis, il serait prudent de faire régler le sondeur de son bateau.

Pour notre bateau, « le Bleuet » j’ai quelques récriminations à faire aux Canalous :
- l’indicateur d’angle de barre est HS, pas grave,
- la résistance du ballon d’eau chaude ne fonctionne pas, un peu plus grave,
- il est impossible de lâcher la barre quelques secondes, le bateau se met à faire ce qu’il veut vers la droite ou vers la gauche. Il faut compenser en permanence.bJe pense à du jeu dans le safran et ça c’est très grave, surtout pour un pilote néophyte. Ce bateau était très fatigant à piloter. J’ai été habitué à plus de sérieux de la part de ce loueur.
A la prochaine croisière, mais peut-être était-ce la dernière?


Les Canalous
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