Plaisance et Plaisanciers

Location 2008 sur le Nivernais, l’Yonne et le canal de Bourgogne


09 Juin :

nous arrivons à Vincelles pour une croisière en aller simple comme convenu avec la base vers 11h30, sous un beau soleil. A notre arrivée, la base est fermée. Que se passe-t-il ? Vers midi, je cherche à joindre les Canalous à Digoin pour avoir des informations. Après maintes difficultés, j’arrive enfin à rentrer en contact avec le responsable de la base qui m’annonce que suite à des problèmes, il ne sera là que vers 13h30. Les voitures sont pleines de nourriture et nous devons les convoyer jusqu’à Tonnerre avant de partir, à 15h00. Cela me semble difficile d’autant plus que le bateau n’est pas tout à fait prêt. Il a même besoin d’un bon coup de jet d’eau. Nous nous arrangeons et convoyons les voitures. Nous sommes de retour vers 15h30.


Le temps de régler les derniers détails, il est 16h00, nous partons pour une courte navigation sur le canal du Nivernais. Nous sommes avalants jusqu’à Auxerre que j’espère atteindre ce soir. Une heure avant notre halte, la pompe de cale se met à débiter de manière régulière un gros jet d’eau. Quel est le problème ? A la dernière écluse avant d’arriver, je jette un coup d’œil au presse-étoupe de l’arbre d’hélice. Rien, pas de fuite. On me signale en plus que l’eau ne coule plus au robinet. Je coupe la pompe au tableau de bord. Mais d’où vient donc cette eau ? Y a-t-il un lien avec les robinets qui ne fonctionnent plus ? Je verrai tout à l’heure.


La halte gérée par la société Aquarelle nous accueille à couple d’un bateau anglais. Sitôt amarré, nous soulevons les trappes du carré et découvrons la fuite d’eau. C’est le tuyau en sortie du groupe d’eau sous pression qui s’est débranché et le réservoir d’eau potable s’est vidé dans la cale. Après réparation et resserrage du collier, nous refaisons le plein, ce qui nous prend environ trente minutes après un « bidouillage » du tuyau d’eau avec celui de la halte, ne pouvant pas nous raccorder au robinet avec l’adaptateur fourni. Après ces quelques émotions, nous prenons enfin un apéritif bien mérité, il est 20h00.



10 juin :

ce matin le ciel est tout bleu et on nous annonce une journée très chaude. Après le petit déjeuner, je décide de monter le superbe parasol des Canalous, tout neuf, sur la table extérieure. Impossible, le pied et le parasol ne conviennent pas. C’est la goutte d’eau, la base de Vincelles étant injoignable, j’appelle directement Digoin et exprime mon mécontentement.
Je demande que le responsable de la base vienne faire un contrôle du bateau et me ramène un pied de parasol. Rendez-vous est pris, il sera là à 18h00.
Je ne dresserai pas ici la liste des choses qui mériteraient une bonne maintenance, mais celle-ci est longue car le bateau a 17 ans.
Enfin, le ciel est bleu, il fait beau et nous sommes en vacances. Nous passons la journée à visiter cette belle ville d’Auxerre.



11 Juin :

ce matin, le ciel est gris et un petit vent frais souffle. Nous partons vers 09h00, heure d’ouverture des écluses, en direction du canal de Bourgogne. Nous naviguons sur l’Yonne et le courant est important à la sortie des écluses. J’appelle La Chainette par VHF sur le canal 12. Pas de réponse mais les portes s’ouvrent. Le préposé est en train de mettre les piles dans la VHF ce qui explique qu’il n’a pas entendu mon appel.
Nous naviguons tranquillement jusqu’à l’écluse de Boisseaux ou nous sommes obligés de faire des ronds dans l’eau. Trois plaisances « montants » sont entrés en collision dans l’écluse et ont eu des mots. A la sortie, je voie arriver trois furieux qui naviguent en parallèle pour essayer de se trémater et arriver premier à la prochaine écluse. J’arrive à me faufiler et entre enfin dans l’écluse.
A l’écluse de Moneteau, après m’être attaché, j’appelle par VHF pour dire que je suis prêt. On me répond qu’un Canalous est en approche et c’est la raison de l’attente. Je lui explique que « le Canalous », c’est moi, et nous pouvons écluser. Les éclusiers n’ont pas l’habitude de voir des bateaux de location avec une VHF. A midi, nous nous arrêtons à la halte de Gurgy pour le repas. Celle-ci est équipée avec une borne à jetons pour l’eau et l’électricité.


Après le déjeuner, bien lourd aujourd’hui avec foie gras et Chili con carné arrosé d’un Gigondas, nous repartons en direction de Migennes que nous atteignons vers 17h30. La halte est gérée par la société Connoisseur et nous sommes très bien accueillis. Pour nous raccorder à l’électricité, la halte nous prête une rallonge électrique, la nôtre étant trop courte. Merci à vous pour cet accueil (maintenant c’est une base Le Boat, marque qui regroupe sous une même bannière les trois compagnies sœurs Crown Blue Line, Connoisseur et Emerald Star).
Juste avant l’écluse d’entrée sur le canal de Bourgogne (écluse Laroche sur VHF 12 et non 18 comme indiqué sur les guides de navigation), Gaétan des Canalous m’a contacté par téléphone pour savoir si tout allait bien. Je le rassure, pas de nouveau problème.



12 Juin :

ce matin le ciel est gris mais il ne pleut pas et la température est douce. Nous partons en direction de Flogny qui sera notre étape du soir. Un mot sur le canal de Bourgogne au départ de Migennes et jusqu’à Tonnerre. Les berges sont dans un état lamentable, écroulées du côté opposé au chemin de halage (même aussi côté halage, mais moins), beaucoup d’herbes qui poussent jusque dans le chenal. J’ai eu de la chance je n’en ai pas accroché avec l’hélice. Nous nous arrêtons avant l’écluse de la Maladrerie pour déjeuner. Après une approche précautionneuse, nous nous amarrons aux bollards existants du temps où il y avait un trafic commercial sur le canal.


Après le repas nous repartons et sommes pris par la pluie qui va nous accompagner deux heures durant jusqu’à Flogny ou le soleil nous attend. Le ponton est accueillant pour quatre bateaux, le tirant d’eau est indiqué et il y a un robinet d’eau et des poubelles. Que demander de plus ?



13 Juin :

aujourd’hui il fait beau et il y a un peu de brume sur le canal. Nous partons, peu avant 09h00, pour notre dernière navigation jusqu’à Tonnerre. Avant l’écluse de Charney, nous avons un long bief de 4 km. La navigation est agréable et nous ne croisons personne. Nous sommes attendus aux écluses, si bien que vers 11h30 nous pouvons nous amarrer à la base des Canalous juste en face de la halte nautique. Après le déjeuner, transport des bagages dans les voitures qui nous attendent bien sagement et nettoyage du bateau comme nous en avons l’habitude. Après avoir officiellement rendu les clés du bateau, nous sommes allés visiter Tonnerre avant de rejoindre notre hôtel pour la nuit.




Durant cette navigation de près de cinq jours, nous avons toujours éclusé seul. Il n’y avait aucune navigation de commerce et les propriétaires ne représentaient qu’à peine 20% des bateaux croisés. Les voitures sur les parkings dans les bases de location étaient majoritairement immatriculées à l’étranger, si bien que nous n’avons pas croisé, pour ainsi dire de plaisanciers français.


Je n’ai pas encore défini ma croisière estivale avec le Carpe Diem et peut-être vais-je revenir sur le Bourgogne, enfin nous verrons au mois d’Août avec la météo. Un mot encore sur les Canalous et un petit « coucou à Gaétan » qui me lira peut-être, ce n’est pas parce que j’ai eu quelques déboires, avec un bateau qui devrait être remis à niveau le plus rapidement possible, que je vais arrêter de leur faire confiance (voir mes croisières sur la Saône en location). Ceci étant dit, pensez aux débutants.



Les Canalous
La base Le Boat
Aller en bas
Retourner en haut