Plaisance et Plaisanciers

Mes petites croisières avec le Carpe Diem


Quelques photos des canaux parisiens, le Saint-Denis et le Saint-Martin

Les canaux ont été réalisés par la Ville de Paris, en application d’un décret du 29 floréal an X (19 mai 1802) du Premier consul Napoléon Bonaparte, afin d’alimenter Paris en eau potable et de faciliter le transport de marchandises et de personnes. Il est progressivement inauguré au cours des années 1820 :
- le canal Saint-Denis (6,6 km), qui relie le bassin de la Villette à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis,
- le canal Saint-Martin (4,5 km), intégralement situé à Paris (Xe et XIe arrondissements), qui relie le bassin de la Villette au bassin de l’Arsenal, et ensuite à la Seine.

Le réseau est la propriété de la ville de Paris (VNF n’y a pas de compétence), qui le gère et en assure l’entretien. Vous devrez acquitter un péage pour entrer sur le réseau : 15,30 euros en 2013.

Attention, sur le canal St Denis, à l’écluse d’Aubervilliers qui est souvent envahie par les détritus. Même en prenant mes précautions, il m’est arrivé une fois de caler le moteur avec le Carpe Diem, une branche étant prise dans l’hélice. Sur le St Martin, la traversée de la voûte du Temple est un enchantement que je me suis déjà offert à cinq reprises depuis que j’ai le Carpe Diem. Il faudrait que la ville de Paris entretienne plus souvent les jeux de lumière sous la voute.



L’Oise et le canal latéral à l’Oise, de Conflans Sainte-Honorine à Chauny

Une vieille histoire maintenant mais auparavant l’accueil au port de plaisance de Compiègne était glacial. A chacun de mes passages, la réponse était « c’est complet ». Pas si sûr en regardant la photo (L’Oise : le port de Compiègne). Heureusement depuis 2008, l’accueil est tout autre et est très chaleureux pour les plaisanciers de passage.

Maintenant, grâce au dynamisme des plaisanciers du port, cela a complètement changé. Si vous avez l’occasion, faites une escale, vous serez très bien accueillis. Vous êtes pratiquement en centre-ville et à proximité du château.
Mais vous pouvez aussi stationner en rive gauche le long du quai. La navigation sur le canal latéral à l’Oise ne présente aucune difficulté. L’accueil au port de Chauny est aussi très chaleureux. Attention quand même à votre tirant d’eau si on vous propose la dernière place disponible en amont du port. Il y a beaucoup de vase, ce qu’a constaté un plaisancier lors de mon dernier passage.

Chauny, ville chargée d’histoire depuis l’an 1167, est située dans la vallée de la rivière Oise, et sur la route des invasions. Elle subit de nombreuses occupations étrangères, à cause, aussi, de la présence des nombreux moulins installés sur le cours d’eau.



La Seine de Paris aux Andelys

Aux Andelys, le port est complètement envasé, seulement 60 cm d’eau à l’entrée. Un projet de réhabilitation existe depuis 2009, mais n’a, à ce jour, pas été mis en œuvre.

Vous pouvez vous amarrer sur le ponton flottant vert qui se trouve en aval de l’entrée du port, rive droite. C’est un ancien ponton qui était utilisé par les bateaux de croisières. Maintenant, il ne reste qu’une seule ligne et les bateaux s’arrêtent en face de l’hôpital au Petit Andelys (info donnée par les commerçants). Mais attention, avec le renouveau des croisières, il arrive que de très gros bateaux s’y arrêtent de nouveau comme j‘ai eu l’occasion de le constater lors de mes navigations en Seine. Ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui.
D’ailleurs, le ponton a maintenant été complètement réaménagé pour permettre l’arrêt des nombreux paquebots fluviaux de tourisme sous pavillon étranger qui commencent à envahir la Seine.


Pour l’anecdote, ce ponton est affiché comme port de plaisance par la mairie des Andelys.
Sur le promontoire, vous pourrez visiter les ruines de Château Gaillard.

Un peu d’histoire :
centre religieux important de l’ère gallo-romaine et petit village de pêcheur, le Grand et le Petit Andelys se sont rapprochés au cours des siècles pour former la ville actuelle. Position stratégique surplombant un méandre de la Seine, les Andelys ne pouvaient que susciter la convoitise d’une couronne de France désireuse de se frayer un chemin vers la mer. Entre 1196 et 1198, Richard Cœur de Lion, Roi d’Angleterre et Duc de Normandie, fît donc ériger Château Gaillard sur une falaise pour protéger le duché et Rouen, sa capitale. Véritable chef-d’œuvre de l’architecture militaire en avance sur son temps, la forteresse ne résistera cependant pas aux assauts de Philippe Auguste en 1204. Repris par les Anglais au cours de la Guerre de Cent Ans, le fort est définitivement abandonné devant les progrès de l’artillerie.


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