LE VIRUS
L’origine de l’infection
Quelle est l’origine de ce virus, suis-je
un porteur sain et où ai-je été contaminé ? Je n’en ai pas
la moindre idée. Sans doute cela était-il inscrit dans mes gènes.
Tout ce que je sais, c’est qu’il y a très longtemps que j’ai commencé à piloter
des bateaux, enfin quand je dis « bateaux », soyons honnête,
il s’agissait plutôt de barques, jusqu’à environ 6,5 m de long.
C’était facile avec un moteur hors-bord de moins de 10 CV, pas besoin de permis à cette époque.
Quel plaisir quand le matin, sur une rivière ou un lac, je voyais le soleil se lever en
attendant que le poisson veuille bien mordre. Et oui, en plus, je suis pêcheur.
Le virus se réveille
Cela faisait quelques années que je disais à mon
entourage que j’aimerais bien passer mon permis « bateau ».
Un jour, au printemps 1996 pour être précis, suite à la lecture
de la revue de mon comité d’entreprise qui proposait des facilités
pour passer ce fameux permis, je pris ma décision. Je me suis donc inscrit
pour le permis côtier qui autorisait une navigation jusqu’à 5
miles nautiques d’un abri (maintenant c’est 6 miles d’un abri).
Un peu inquiet quand même sur le contenu de cet examen et vu mon âge, j’avais 43 ans, je me mis donc à suivre les cours théoriques et pratiques. Un mois plus tard, du premier coup, je décrochais ce fameux sésame. Dans la foulée, je décidais d’enchaîner sur le permis rivière. Quand vous avez le permis côtier, vous ne passez que le code pour la rivière. Cela vous donne le permis C (Coche de Plaisance) et S (Bateau de sport au-delà de 20 km/h).
Cette même année une autre découverte, à la librairie
d’une grande surface, allait orienter mes choix futurs en matière
de loisirs.
Il s’agissait de la revue « Fluviale » qui, comme
son nom l’indique, parlait de navigation intérieure sur les canaux
et les rivières de notre beau pays.
L’idée me vint pour l’année
suivante de louer un bateau. Les questions « quand », « quoi » et « ou » furent
traiter après ma première visite au salon nautique de la porte
de Versailles. Ce sera un Riviera 920 (9,2 m de long) début mai 1997,
sur le canal Latéral à la Loire, pour un week-end. Ce choix se
révèlera judicieux. En effet ce bateau est facile à piloter
et sur un canal il n’y a pas de courant, de plus on s’arrête
presque où l’on veut. Je dis presque, car souvent vu l’état des berges….
Un bateau habitable de 9,2 m, ce n’est pas une barque,
et il vaut mieux faire simple quand on commence, surtout que le permis ne vous
prépare pas à ce genre de pilotage.
Ce fut une magnifique expérience qui réveilla le virus qui sommeillait en moi.
Le virus se multiplie
L’année suivante en 1998, autre location,
une Pénichette 1120 (11,07 m) sur le canal de la Somme pendant 3 jours.
L’augmentation de la taille du bateau s’explique par le fait que
sur le Latéral à la Loire, nous étions 2 couples, donc 4
personnes, mais sur la Somme, ma sœur se joignant à nous, cela faisait
une de plus. Une autre expérience, car, par endroit, il y a du courant
et le pilotage du bateau est légèrement différent. Il faut
toujours accoster face au courant.
En 1999, passage en rivière avec une location sur la Marne pour une semaine. La taille du bateau augmente encore car mes parents nous rejoignent. Quand je dis nous, il s’agit bien sûr de la même équipe. Mon choix se porte alors sur un Tarpon 42. C’est un superbe bateau de 12,90 m de long par 4,2 m de large avec 4 cabines, un grand carré et deux postes de pilotage. On n’est plus dans la même catégorie. Le bateau est beaucoup plus lourd et l’anticipation, surtout quand il y a du vent, est systématique. Suivront ensuite la Saône aval en 2000 et la Saône amont en 2001 depuis Pontailler-sur-Saône, toujours avec un Tarpon 42.
En 2005 ce fut la Mayenne et en 2008 l’Yonne, avec encore un Tarpon 42. Et enfin nous avons fait en 2010 notre dernière croisière en location sur un Tarpon 37 de Digoin à Châtillon-en-Bazois sur le canal du Nivernais. Quand on aime, on ne change pas. Vous aurez noté une interruption de mes locations entre 2001 et 2010. Que s’est-il passé pendant cette période ?
Le virus m’a vaincu
Depuis quelques années, je louais, et l’idée
de devenir propriétaire m’a complètement envahi, surtout
qu’après le permis rivière, j’avais enchaîné avec
le permis Hauturier et les deux Certificats restreints de radio téléphonie « mer
et rivière » pour pouvoir utiliser une VHF (obligatoire pour traverser Paris).
Ce certificat n’est plus nécessaire aujourd’hui pour l’utilisation
d’une VHF portable de puissance maximum 5 Watts et non ASN (Appel Sélectif
Numérique).
Mes finances aidant, je décidais de franchir le pas.
Après de nombreuses recherches sur Internet, je définissais mon
cahier des charges pour un budget total de 80 000 €. Je voulais une vedette
hollandaise en acier de 11 m, avec deux postes de pilotage et une immatriculation
maritime en quatrième catégorie mer.
La lecture des petites annonces sur Fluvial et surtout mon incompétence ne me permettant pas de choisir,
j’optais pour un contrat de courtage. Ce choix s’était imposé à moi
après discussion, au salon nautique, avec la société Europe
Boat Trading (ex société Koejac) basée à Strasbourg.
De plus le hasard m’avait fait rencontrer un couple, à Ray-sur-Saône, qui avait eu la même démarche avec la même société et était en train de ramener leur bateau acheté en Hollande. Ces gens très charmants m’avaient expliqué tout leur périple et avaient apporté quelques réponses à mes nombreuses interrogations.
Rendez-vous est donc pris en Août 2001 avec la société Europe Boat Trading pour la signature d’un contrat. L’objectif est de se rendre en Hollande en Octobre pour trouver le bateau de mes rêves.
Aucun vaccin connu à ce jour
Avec un budget de 80 000 €, on peut acheter une résidence secondaire (en 2001) me direz-vous. C’est
vrai et c’est ce que j’ai fait, mais la différence est que
cette résidence est mobile. Je suis à trois jours de navigation
du Havre et mon port d’attache est à 20 minutes de mon domicile.
Bien sûr le coût d’entretien est un peu plus élevé,
je n’ai pas de terrain et ce n’est pas une valeur refuge comme « la
pierre », seulement ce choix est l’accomplissement de mon rêve
et aucun antidote n’est connu à ce jour pour empêcher les gens de rêver, quel que soit leur âge.
Je vous invite à visiter mon site ou vous découvrirez toutes
mes croisières, que ce soit en location ou en tant que propriétaire,
en rivière ou en mer, mais aussi le partage de mon expérience
et la découverte du « CARPE DIEM » dans le nord de la Hollande,
puis de son remplaçant, « le HARRIET », à Strasbourg.
Peut-être nous rencontrerons-nous, un jour, sur un ponton. Si c’est le cas, cela
nous permettra d’échanger sur les « rêves » que nous faisons et qui parfois se réalisent.
Europe Boat Trading, ex Koejac
Service Public : Permis mer
Service Public : Permis fluvial
ANFR : Certificat Restreint de Radiotéléphoniste