Croisière 2023 dans le Cotentin jusqu’à Saint-Vaast-la-Hougue
Préambule :
Pour préparer cette croisière 2023 qui va nous mener jusqu’à Saint
Vaast-la-Hougue, j’ai eu seulement huit jours après mon retour du
Havre pour :
- Remonter la rampe de descente dans le carré (démontée
pour les travaux),
- Faire du nettoyage,
- Faire l’ensemble des courses pour une navigation d’environ 30 jours,
- Amener à bord l’ensemble du linge nécessaire aux vacances.
Jeudi 17 août :
Tout est prêt pour notre départ en croisière. Comme depuis
2020, nous serons seulement trois à bord, mon épouse et moi ainsi
que le matelot à quatre pattes, Moka. Tôt ce matin je suis passé au
marché pour prendre les produits frais, tel que la viande, les fruits
et le pain que nous consommerons jusqu’à Rouen. Le ravitaillement étant
casi impossible d’ici là. Nous arrivons sur Harriet vers 11h00.
Après déjeuner, je mets les moteurs en route pour quitter notre
amarrage. Il fait beau et surtout chaud, 29°C à 13h45. Ce soir nous
allons passer notre première nuit au port de l’Ilon que j’ai
prévenu de notre arrivée. J’en profiterai pour compléter
le plein de gazole et être tranquille jusqu’à Saint Vaast-la-Hougue.
En sortant de la Marina, je croise mon premier bateau de commerce, suivi par
beaucoup d’autres. Le courant en Seine nous est favorable et je navigue
seulement avec le moteur tribord à la vitesse moyenne de 11,5 k/heure.
Il fait de plus en plus chaud et mon ventilateur peine à m’apporter
un peu de fraicheur. Peu après la darse du port de Limay je croise un
bateau de plaisance qui arrive droit sur moi, n’étant pas à sa
place. A cet endroit on navigue à gauche du fleuve, ce qui visiblement
il ne respecte pas. A Mantes-la-Jolie, un bateau de plaisance est amarré en
rive gauche. A 17h20 je suis amarré devant les pompes à carburants,
libres, et j’arrête le moteur. Je complète le remplissage
des réservoirs avec quand même, 415 litres de gazole à 1,91€ le
litre.
Vendredi 18 août :
Il fait déjà 21°C à 8h30 quand je quitte le port de
l’Ilon. Le ciel est laiteux et le vent faible. Quinze minutes plus tard,
je suis dans l’écluse de Méricourt. Les bollards flottants
sont parfaits pour faciliter l’amarrage. Le courant en Seine est faible
et ma vitesse moyenne de seulement 11 km/heure. Je navigue de nouveau sur le
moteur tribord, au même régime économique qu’hier,
1850 trs/minutes. Il y a beaucoup de trafic montant. En passant à la Roche-Guyon,
un bateau de croisières est amarré au ponton créé il
y a quelques années pour les touristes, là où cela est interdit à la
plaisance. Merci à VNF. A Vernon, à notre passage, un autre bateau
de croisières amarré sous le pont, quitte sa place pour remonter
sur Paris. Je ne voie pas grand monde à bord, il est 11h30 et je pense
qu’ils commencent à déjeuner.
Je m’amarre au quai en rive droite, juste avant l’écluse de
Notre-Dame-de-la-Garenne pour déjeuner à 12h45. Quelques gouttes
de pluie accompagnent ma manœuvre. Le temps va-t-il changer ?
Je contacte l’écluse pour la bassinée mais celle-ci me demande
d’attendre « Ultimo », un commerce avalant. L’attente
dure une vingtaine de minutes avant que nous puissions entrer à notre
tour dans l’écluse. De nouveau, quelques gouttes de pluie s’invitent
pendant l’opération mais n’arrive pas à rafraichir
l’atmosphère. Il fait très chaud et il n’y a pas d’air.
Nous sommes trématés par un pousseur à Courcelles-sur-Seine. « Il
pousse beaucoup d’eau ». Un bateau de croisières est accosté au
Petit Andelys, là où il est impossible pour les plaisanciers de
s’arrêter. Le port des Andelys est toujours envasé et tous
les pontons démontés. La plaisance n’y est donc pas autorisée.
Vers 16h00 le ciel se dégage enfin et devient tout bleu. Il fait de plus
en plus chaud. J’entre sur le plan d’eau des Grèves du Lac à 16h30.
Quinze minutes plus tard, nous sommes amarrés avec l’aide d’un
plaisancier hollandais arrivé la veille et qui parle parfaitement le français.
La petite pluie vers 21h00 n’arrive pas à nous rafraichir, la chaleur
reste accablante.
Samedi 19 août :
Ce matin, je quitte le ponton de bonne heure pour pouvoir profiter de la marée
descendante après Poses-Amfreville. Le ciel est nuageux, il n’y
a pas de vent et il fait déjà 22,5°C. A peine sorti du plan
d’eau, je croise en moins de trois minutes deux porte-conteneurs. Peu avant
9h00, je suis trématé par « Zeus », un bateau de commerce.
Je le suis à distance en m’attendant à faire des ronds dans
l’eau devant l’écluse. Mais comme celle-ci n’est pas
prête, je le rejoins et fais la bassinée avec lui. Celui-ci n’est
pas très sympa et laisse tourner ses hélices en permanence, ce
qui fait que j’ai quelques difficultés à tenir Harriet collé le
long du bajoyer. Je passe Oissel vers 12h00 et il commence à faire très
très chaud, malgré le petit vent qui m’arrive de face.
Le vent devient plus fort en arrivant sur Rouen et je commence à m’inquiéter
pour mon amarrage dans le bassin Saint-Gervais. La Capitainerie m’a indiqué le
ponton C pour mon amarrage devant un voilier bleu. A 13h20, je suis amarré sans
difficulté, heureusement le vent est tombé (peu de place devant
et derrière), avec l’aide d’un anglais présent sur
son bateau. Merci l’ami. Après déjeuner, je fais un saut à l’Intermarché pour
compléter les réserves du bord.
Dimanche 20 août :
Nous restons à quai aujourd’hui. Je pars faire de nouveau quelques
courses à l’Intermarché, mais je trouve portes closes, celui-ci étant
fermé le dimanche. A se souvenir pour les prochaines fois. Je trouve du
pain aux Dock 76, ce n’est pas l’idéal, mais comme je fais
la descente vers Honfleur demain et comme cela dure toute la journée,
il faudra bien manger.
Je partage mon temps l’après-midi entre m’assurer que tout
va bien dans la cale moteurs, vérifier la météo marine prévue
demain et à discuter avec mes voisins de ponton qui font seulement des
sorties à la journée. Vers 16h00, comme il fait moins chaud, je
lave le bateau pour enlever les traces des araignées qui affectionnent
Harriet.
Lundi 21 août :
Ce matin, il y a un peu de brume sur le plan d’eau quand je démarre
les moteurs. Il est 7h50 et il fait seulement 16°C. Le ciel est nuageux et
le vent faible. J’annonce ma sortie du Bassin Saint-Gervais par VHF sur
le canal 73, en précisant que je suis avalant vers Honfleur. Le haut-parleur
se met à grésiller et une voix m’annonce qu’il y a
de la brume à Grand-Couronne, me demande aussi si j’ai un radar.
Je réponds que tout fonctionne à bord, que les feux de navigation
sont allumés et que c’est ma seizième descente du fleuve.
On me souhaite « une bonne descente ». En arrivant en Seine, la visibilité est
d’environ un kilomètre. Il n’y a pas de trafic visible sur
l’AIS. Quarante-cinq minutes après notre départ en arrivant à la
Bouille, la visibilité passe à environ 500 mètres.
Dix minutes plus tard, la visibilité varie entre vingt et trente mètres.
Grosse montée d’adrénaline. Je baisse ma vitesse. La rive
gauche est devenue totalement invisible. Je sais où je suis grâce
au lecteur de cartes. Je me guide avec le sondeur qui m’indique que j’ai
de l’eau sous la quille (la Seine est draguée pour les cargos) et
grâce aux ombres de la rive droite ou je devine le contour et les arbres.
Je maintiens cette navigation à faible vitesse pendant une petite demi-heure
qui semble durer une éternité. Enfin la visibilité revient
progressivement et je commence à entrevoir la rive droite pour commencer,
puis la rive gauche un peu plus tard. Ouf !
Je peux reprendre une vitesse de descente normale et profiter du courant portant.
Il y a peu de vent. La température restant basse, j’enfile une petite
laine. Le ciel commence à se dégager quand je passe sous le pont
de Brotonne à 12h15. En passant à Caudebec, j’aperçois
deux bateaux de croisières à couple amarrés au ponton qui
leur est réservé. Peu après, le courant faiblit puis s’inverse à 12h35.
Ma vitesse passe rapidement de 14,2 km/heure sur un moteur à 7,2 km/heure
sur les deux moteurs. On se traine, pourtant le coefficient de marée n’est
que de 71. La Seine est tout juste ridée et il fait de plus en plus chaud,
il n’y a pas d’air. Je croise plusieurs cargos qui remontent à pleine
vitesse, eux en profitant du courant, vers Rouen.
Du mardi 22 au mercredi 23 août :
Ce matin, le ciel est nuageux à notre réveil. Je fais quelques
courses, il faut bien manger. En passant le long du vieux bassin, je constate
qu’il n’y a presqu’aucun visiteur. Après déjeuner,
je fais une balade digestive pour prendre quelques photographies. Le soleil a
enfin consenti à m’accompagner et est très chaud. Comme chaque
année, maintenant, je m’offre un tour sur la grande roue, ce qui
me permet de dominer le paysage. En fin de journée, la température
a enfin baissé, je passe un coup d’éponge sur bâbord
pour finir d’effacer les traces de la tempête de début août.
Ce mercredi, à notre réveil s’annonce comme une journée
caniculaire. Le ciel est bleu et il n’y a pas un souffle d’air. Nous
avons la visite pour la journée de notre amie qui vient déjeuner
avec nous. Aujourd’hui, il a peu de mouvement dans l’avant-port.
Notre parcours maritime 2023, de Honfleur à Saint Vaast la Hougue :
Cette année, comme nous ne partons que 30 jours, notre parcours maritime
s’arrêtera à Saint Vaast-la-Hougue. Carentan qui n’était
pas dans mes prévisions se révèlera indispensable pour refaire
le plein de gazole, comme vous le lirez plus loin. Nous sauterons aussi l’arrêt à Dives-sur-Mer
cette année, pour passer quelques jours au Havre et traiter les problèmes
résiduels liés aux travaux de changement du moteur tribord avec
la société Demolin.
Jeudi 24 août :
Ce matin le réveil sonne de bonne heure. Nous devons arriver à Saint
Vaast-la-Hougue avant la fermeture des portes à 18h11. A 6h30, je quitte
le ponton après m’être annoncé à l’écluse.
Vingt minutes plus tard, je suis dans le chenal de Seine et assiste au lever
du soleil. Le ciel est clair et le paysage superbe avec les lumières chaudes
de l’astre qui monte. La mer est plate, le vent totalement nul. Quelques éclairs
irisent le ciel du côté de Deauville, mais je ne m’inquiète
pas... encore.
Vers 7h30, tout change en bout du banc Ratier (les Ratelets), juste avant de
virer sur ma gauche vers St. Vaast. En l’espace de trois minutes, le ciel
devient complètement noir comme en pleine nuit, le vent se met à souffler
très fort avec des pointes entre 80 et 100 km/heure. La mer se creuse
brutalement, près de deux mètres de houle et la pluie arrive en
force réduisant fortement la visibilité. Je prends la décision
immédiate de faire demi-tour pour revenir à Honfleur. Je ne vois
presque plus rien et dois me fier à mes instruments de navigation.
Un petit navire de pêche qui rentre vite avec un phare allumé à l’avant
me sert de poisson pilote jusqu’à l’écluse. Je contacte
celle-ci en demandant s’il est possible de m’attendre. La réponse
arrive, positive, car un bateau de pêche derrière moi rentre rapidement
aussi à la vue des conditions de mer actuelles. Je pousse les moteurs
car la marée étant descendante, il me faut lutter contre le courant.
Heureusement, le coefficient n’est que de 54. Il est 8h50 quand je retrouve
le ponton quitté à l’aurore. Terminé pour aujourd’hui,
il fera jour demain et si les conditions s’améliorent je repartirai
pour St. Vaast.
Vendredi 25 août :
Nous quittons le ponton à 7h30 en direction de l’écluse.
Vingt minutes plus tard, je suis dans le chenal de Seine après être
descendu d’un mètre seulement. La météo ne devrait
pas nous réserver la même surprise qu’hier.
Le ciel est nuageux, il fait 20°C., il ne pleut pas et il y a peu de vent. La houle prévue
est comprise entre 0,3 m et un mètre. Il nous faut arriver avant 19h00 à St.
Vaast, sinon la porte sera fermée. Je sors du chenal de Seine à 9h00
en bout du banc du Ratier. La mer présente des creux de 80 centimètres
et m’arrive par ¾ avant. Face à Ouistreham, cinq cargos,
l’étrave tournée vers la mer, avancent au ralenti. Pourquoi
? Que font-ils, mystère ?
Le coefficient de marée n’est que de 44 aujourd’hui. Vers
13h00, la houle devient plus forte quand je rencontre les marques des premiers
casiers, quelquefois à peine visibles. Il n’y a aucun plaisancier
sur l’eau et pas une voile à l’horizon. Ma vitesse faiblit
car la mer commence à remonter et j’ai le courant contre moi maintenant.
Vers 16h00, la mer se calme un peu quand je rencontre beaucoup d’algues à la
surface de l’eau. Elles sont de couleur marron et ressemblent presque à des
traces d’hydrocarbure qui flotteraient à la surface de l’eau.
Vers 17h00, comme la mer est un peu plus calme maintenant, je pousse le régime
des moteurs à 2000 trs/minute pour reprendre un peu de vitesse. Je me
présente enfin à l’entrée du port un peu après
18h00. On me signale que les pompes à carburants sont en panne suite à une
fuite, mais que le problème devrait être réglé rapidement.
J’espère car Harriet a soif, et il me faut compléter le niveau
des réservoirs comme je le fais à chaque fois. La mer étant
formée pendant presque toute la traversée, ma vitesse moyenne s’établit à seulement
10,3 km/heure.
Du samedi 26 au mercredi 30 août :
Nous sommes dans le Cotentin et il fait froid. Ce matin le chauffage est de rigueur à notre
réveil car il ne fait que 16,3°C dans le carré. L’orage
qui éclate vers 9h00 m’oblige à attendre quelque peu avant
d’aller faire les courses au Supermarché. Je vais en profiter pour
aller me chercher une douzaine d’huitres au distributeur automatique situé à côté.
Cette eau venue du ciel élimine le sel déposé par la mer
sur Harriet. C’est parfait d’utiliser les ressources de la nature,
l’eau de pluie, pour dessaler le bateau, surtout en ces temps de sècheresse.
Malheureusement force m’est de constater, que beaucoup préfèrent
utiliser l’eau du ponton pour cela. Et comme personne ne dit rien, pourquoi
se gêner. L’après-midi, je repositionne correctement les chaussettes
des pare-battages suite à notre traversée avec une mer quelque
peu agitée.
Il est nécessaire pour moi de racheter une bouteille de gaz, car je viens
de changer la mienne. Par principe, quand je change une bouteille, dans les jours
qui suivent, j’en rachète pour en avoir une d’avance. J’attends
pour aller au Supermarché que la pluie s’arrête. Je passe
une partie de l’après-midi à détacher la moquette
de ma cabine des traces laissées par le chat suite à la peur qu’il
a dû avoir quand la mer était agitée.
En fin de journée,
toute une flottille de voiliers anglais fait son entrée dans le port dès
l’ouverture de la porte. C’est probablement une régate et
comme côté France, il n’y a aucun contrôle, aucun problème
pour les anglais de fouler le sol français.
Ce lundi 28 août, il est nécessaire de mettre le chauffage à notre
réveil car les températures sont dignes d’un mois d’octobre.
Toute la flottille arrivée hier repart dès l’ouverture de
la porte. Le port semble vide maintenant. Demain des amis vont venir déjeuner
avec nous, ce qui m’oblige à aller faire quelques courses pour le
repas prévu.
Aujourd’hui, il ne pleut pas, une chance, mais le chauffage dans le carré pendant
une heure est nécessaire. Nos amis nous rejoignent, à midi.
Le temps change vite et le ciel gris passe enfin au bleu pour laisser passer le
soleil au moment de l’apéritif. Repas très convivial suivi
d’une tarte normande (Boulangerie - Pâtisserie le Fournil Gibon)
que j’avais appréciée l’année dernière.
Nos amis nous quittent vers 17h00 au moment de l’arrivée d’une
nouvelle flottille en provenance de Courseulles-sur-Mer cette fois.
Ce sont une quinzaine de bateaux, habituellement basés au Havre qui viennent nous
faire un petit coucou.
Pour changer, la pluie s’invite de nouveau en fin
de journée. Vers 22h30, on frappe à l’entrée du bateau.
Notre voisine de ponton me demande si son chat n’est pas en train de visiter
Harriet ? Je vérifie rapidement et récupère l’animal
curieux sur le passe-avant tribord et le remet à sa propriétaire.
Nous sommes le 30 août et c’est notre dernier jour à St. Vaast.
Demain nous partirons pour Carentan car les pompes à carburants sont toujours à l’arrêt
et je dois faire le plein pour rentrer à Carrières-sous-Poissy.
Une pluie fine nous réveille ce matin, cela devient une habitude et pourtant
on parle de sècheresse. Comme il fait frais pour un mois d’août
je mets le chauffage pendant une heure. Le ciel est gris foncé quand la
flottille arrivée hier en fin d’après-midi met les voiles
pour retourner au Havre. Comme le vent est presque nul, les bateaux risquent
de mettre beaucoup de temps pour parcourir les 120 kilomètres environ
qui les séparent de leur port d’attache.
Jeudi 31 août :
Il fait 16°C. quand je quitte notre amarrage. Le ciel est gris, il pleut
mais le vent reste faible. J’ai prévenu le port de Carentan hier
de notre arrivée en fin de matinée. Dès la sortie du port, à 9h00,
j’aperçois un pêcheur qui chalute à proximité de
ma route. Le vent qui a forci m’arrive de face maintenant, mais la pluie
s’arrête.
A 10h50, je suis à la bouée du chenal. Un voilier qui vient du
port est en approche à quelques encablures. La bouée n°5 a
disparu. Où est-elle, mystère ? La houle a totalement disparu dans
le chenal, mais pas le vent. Dès la sortie de l’écluse je
remonte le long des catways jusqu’aux pompes à carburants. Je mets
412 litres de gazole (1,98€ le litre) qui correspondent à ma consommation
depuis le port de l’Ilon. Pendant cette opération, une petite bruine
tenace, refuse absolument de nous quitter.
Juste après cette opération je rejoins la place que l’on
m’a attribuée par téléphone la veille. J’ai
ensuite quelques difficultés pour m’amarrer car le vent est contraire
et m’éloigne du ponton à chaque fois. Il a fallu que je m’y
reprenne trois fois pour enfin réussir à prendre ma place et amarrer
le bateau.
Je fais quelques courses l’après-midi et prends quelques gouttes
d’eau. Le soleil se montre enfin, mais il est 19h00. La température
est enfin remontée. Maintenant, il fait 25°C dans le carré.
Vendredi 01 septembre :
Le ciel est gris et il pleut quand je décide de partie 10h00. Dès
la sortie de l’écluse vingt minutes plus tard, la pluie s’arrête.
A la fin du chenal, je croise un voilier, au moteur qui se dirige vers le port.
On se dandine tranquillement à la vitesse de 13 km/heure. A 11h45 je suis
dans le chenal de Grandcamp-Maisy. Quinze minutes après, je suis amarré au
ponton visiteur avec l’aide d’un anglais. L’aide était
la bienvenue car le vent contraire m’éloignait du catway. Merci
l’ami. L’après-midi, le soleil fait enfin une timide apparition
qui permet à la température de remonter quelque peu. Je profite
de cette embellie météo pour me rendre chez le boulanger et avoir
du pain frais pour le soir.
Samedi 02 septembre :
Il n’y a pas de pluie prévue aujourd’hui, mais surprise, une
petite bruine nous escorte à la sortie du port. Le ciel est gris et il
ne fait que 17,5°C, mais il n’y a pas de vent. La mer devrait être
seulement peu agitée d’après les prévisions Marine.
Il n’y a presque personne sur l’eau hormis deux petits bateaux. De
nouveau, quelques gouttes de pluie s’invitent au large de la pointe du
Hoc.
La houle m’arrive par bâbord et c’est assez désagréable.
Le courant favorable nous porte bien, mais la mer devient plus forte au large
de Port-en-Bessin. Les creux atteignent un mètre et la houle m’arrive
toujours par Bâbord.
A 12h30, je suis face à Arromanches quand sur mon tribord, à quelques
mètres à peine j’aperçois la tête d’un
genre « delphinus », qui nage à la même vitesse que
le bateau. Il plonge puis deux têtes apparaissent. Quelques minutes plus
tard, c’est toute une troupe, cinq ou six ailerons qui arrivent par tribord
et passent sous le bateau alors qu’il n’y qu’une dizaine de
mètres de libre sous la quille. Le sondeur détecte des très
gros poissons. Ils font le tour par l’arrière et recommence leur
manège plusieurs fois pendant que d’autres m’escortent. Cette
rencontre dure environ une dizaine de minutes. Que du bonheur mais je suis frustré.
La houle étant forte, il m’a été impossible de lâcher
la barre et de prendre des photographies ou même de filmer cette jolie
rencontre.
Le ciel est toujours gris quand le rentre dans le chenal agité du port
de Courseulles. Je sais depuis hier où m’amarrer. Je passe un appel
VHF sur le canal 9 pour signaler mon arrivée. Je réduis fortement
ma vitesse pour attendre l’ouverture du pont et accéder au port.
En arrivant à l’emplacement qui m’est affecté, la responsable
est présente sur le ponton pour m’accueillir et prendre mes amarres.
A 13 h30, j’arrête les moteurs. Je signale que je passerai à la
Capitainerie, juste en face, dans le courant de l’après-midi. Aucun
problème, le bateau est connu depuis plusieurs années déjà.
Après déjeuner, je me rends à la Capitainerie pour régler
mes nuitées. La responsable m’explique le nouveau mode de gestion
des ports du Calvados depuis cette année :
« Création d’une Société d’économie mixte à opération
unique (Semop) Ports du Calvados, entreprise publique locale et prestataire unique
pour l’exploitation et la gestion des ports sur une durée de 18
ans ».
Ceci à la suite de la faillite de la Marina de Deauville :
«
Le 1er décembre 2021, la liquidation judiciaire de la société concessionnaire
de Port-Deauville en charge de sa gestion a été prononcée.
Le département du Calvados a annoncé lundi 13 décembre qu’il
reprenait la main ».
En attendant, le tarif d’une nuitée pour un bateau comme le Harriet
est de 42 euros dans tous les ports du Calvados. C’est discutable à Honfleur,
mais à Grandcamp-Maisy payer le même tarif, c’est du vol.
D’ailleurs, la Capitainerie de Grandcamp ma signalée une baisse
de fréquentation de 85%. C’est énorme, mais à la vue
du tarif pratiqué... Ceci étant dit, la responsable, en consultant
les nuitées passées (informatique commune à tous les ports)
cette année à Honfleur et Grandcamp, m’accorde une réduction
de 15%. C’est le système mis en place pour fidéliser les
plaisanciers.
Je ne suis pas l’auteur de ce petit film qui date du 16 septembre 2019,
mais c’est ce que j’ai vécu en ce samedi 2 septembre.
« La magie de la rencontre de dauphins au large d'Arromanches : hier après-midi,
un nouveau banc de dauphins a croisé la route du bateau de Maca Dfr. Ces rencontres sont toujours magiques ».
Voici le lien : de la vidéo trouvée sur Facebook
Du dimanche 03 au lundi 04 septembre :
Il y a un grand soleil ce matin à notre réveil. Je pensais faire
quelques courses mais beaucoup de boutiques sont fermées. La période
estivale semble terminée pour certains car c’est bientôt la
rentrée des classes.
En revenant au bateau, je constate que beaucoup de
personnes des immeubles autour du bassin sont en train de charger les coffres
de voitures. C’est sûr, les vacances sont terminées.
Mardi 05 septembre :
Il fait beau et très chaud. Un vrai temps de mois de juillet avec un grand
ciel bleu. Je constate à la vue du nombre important de bateau sur l’eau
en sortant du port, qu’il reste encore beaucoup de monde en vacances ou
alors ce sont des retraités. Je prends la mer par bâbord pendant
environ une demi-heure. C’est très désagréable d’autant
plus que la houle est forte. Après avoir changé de cap pour rejoindre
Le Havre, la mer m’arrive dans un premier temps par ¾ avant puis
une heure plus tard par ¾ arrière. Le courant étant portant,
après trois heures de navigation, j’entre dans le chenal du port
du Havre. Pour une fois, l’état de la mer a été complètement
conforme aux prévisions annoncées par la météo Marine.
Du mercredi 06 au jeudi 07 septembre :
Il fait de plus en plus chaud ce matin. La société Demolin intervient
pour régler les problèmes résiduels constatés depuis
la mise en place du nouveau moteur. Un problème particulier concerne l’alternateur.
En effet n’ayant pas remonté le répartiteur de charge, lorsque
le coupe-batterie du moteur tribord est en service, l’ensemble des batteries,
moteurs et services sont branchées en parallèle.
De plus, le voyant de pression d’huile normalement allumé avant
le démarrage du moteur est éteint. Pour finir, de temps en temps,
le démarrage du moteur refuse de s’effectuer. Il est nécessaire
de faire deux ou trois essais pour que le démarreur remplisse enfin sa
fonction. Ce qui est un problème grave car à l’avance on
ne sait pas si le moteur va démarrer.
L’intervention réalisée ce matin a permis de régler
le problème du répartiteur de charge sur l’alternateur, qui
avait été oublié. Pour le contrôle de pression d’huile,
celui-ci cassé au démontage, devra être changé. De
même pour le démarreur qui à son tour aussi devra être
changé. Opérations qui seront réalisées soit demain,
ou bien après-demain à Honfleur, ma prochaine étape.
Il n’y a pas beaucoup de bateaux au ponton visiteurs, seulement quelques
bateaux sous pavillon anglais.
En ce jeudi, il fait de plus en plus chaud, plus qu’hier, nous vivons quasiment
nus. Le démarreur n’étant pas encore arrivé, l’intervention
se fera demain à Honfleur. Je profite de la fin de l’après-midi,
il fait moins chaud, pour faire quelques courses et compléter nos réserves
alimentaires. En début de soirée, un anglais sous pavillon allemand
vient s’amarrer derrière moi. Il sollicite mon aide, acceptée,
pour se raccorder à l’électricité.
Vendredi 8 septembre :
Il fait 31°C, le ciel est laiteux quand je quitte notre amarrage à 12h45.
Les prévisions donnent une mer plate avec un coefficient de marée
de seulement 32. La marée est basse depuis midi et seule une brume de
chaleur diminue quelque peu la visibilité, mais aucun problème
pour rejoindre le chenal de Seine en direction de Honfleur. Il n’y a personne
sur l’eau sauf un voilier que je trémate rapidement après
avoir quitté le port.
Ayant à peine rejoint le chenal de Seine, je suis « corné » par
un cargo qui arrive derrière moi. Prenant la VHF, je lui indique qu’il
est plus logique de prendre contact avec moi par radio. Il commence par me dire
qu’il est interdit à la plaisance, de naviguer dans le chenal. Je
réponds à ce « connard » que payant ma taxe maritime,
j’ai autant de droits que lui de naviguer ici. Ma réaction brutale
le surprend et apaise sa rhétorique. Il m’indique que ce n’est
pas un problème de coût mais de sécurité. J’en
suis parfaitement conscient, ce que je lui indique, et lui rappelle que la bien
séance est d’utiliser la VHF pour se mettre d’accord sur la
sécurité au moment du trématage. Ce qu’il convient,
mais un peu tard. Comme quoi, certains se croient au-dessus...
A 14h10, je réduis ma vitesse pour éviter de faire des ronds dans
l’eau devant l’écluse. A 14h50 j’entre dans l’écluse.
Je suis seul et 25 minutes plus tard, les portes s’ouvrent pour me libérer.
Aucun problème pour m’amarrer, le ponton est vide. Peu après
mon arrivée, le technicien de la société Demolin me contacte
et vient solder les problèmes connus à ce jour.
Du samedi 9 au dimanche 10 septembre :
Il fait très chaud, il n’y a pas un souffle d’air et c’est
jour de marché aujourd’hui. Nous en profitons pour faire quelques
courses. En fin de journée, environ 35 voiliers, de toutes tailles, qui
font une régate depuis le Havre, entrent dans l’avant-port.
Deux viennent se réfugier à couple du Harriet. L’occupation du
ponton visiteurs donne l’impression d’être au début
du mois d’août.
Aujourd’hui dimanche, il fait toujours aussi chaud 32°C. A 10h00, tous
les voiliers sont repartis et le ponton est désert. En ville, l’on
parle plus anglais ou allemand que français. Cela signifie qu’il
a beaucoup de touristes. Je profite de l’après-midi pour faire une
balade à vélo jusqu’à Deauville. Sur la route, il
y a beaucoup de monde, surtout des véhicules immatriculés en Ile-de-France.
Au retour, je constate que la plage de Honfleur est noire de monde. Avec la chaleur,
beaucoup ont souhaité se rafraichir.
Lundi 11 septembre :
Il est 6h30 quand je quitte le quai dans l’avant-port. Il fait nuit mais
celle-ci est claire. Je suis seule dans l’écluse et sors en direction
du chenal à 7h00. J’aperçois le « Viking Jupiter » par
bâbord en sortant de l’écluse. Celui-ci me corne, mais je
ne prends pas la peine de lui répondre d’autant plus que ma vitesse
est supérieure à la sienne d’après l’AIS. Encore « un
con » qui se croit tout puissant parce son bateau est plus gros que le
mien. Que croyait-il, alors que sa vitesse était proche de zéro,
que j’allais rester enfermé dans l’écluse pendant une
demi-heure en attendant qu’il finisse son approche et son amarrage au quai
après celle-ci ?
Je croise deux cargos en l’espace de quinze minutes avant le pont de Tancarville.
Le second soulevant beaucoup d’eau, je sors du chenal à son approche
pour prendre le mieux possible sa vague d’étrave. La marée étant
basse cette nuit, j’ai maintenant le flot qui me pousse. Il me faut juste
une heure pour rejoindre le pont de Tancarville.
A Caudebec, trois bateaux de croisières sont amarrés. Sont-ils
plein de touristes ? La température est fraiche ce matin, une vingtaine
de degrés seulement. A 11 h00, je croise un navire de guerre qui descend
la Seine en direction de la mer. Une légère brume persiste sur
la Seine.
Juste avant la Bouille, un orage vient me faire un petit coucou, heureusement
rapide. Je fais mon entrée à Grand-Couronne vers 12h35 et croise
un petit bateau. A 13h30, je suis amarré au ponton des pompes à carburants.
J’ai mis 6h20 pour faire ma montée depuis Honfleur. C’est
pratiquement le meilleur temps que j’ai mis à la moyenne de 17,5
km/heure.
La pluie s’invite de nouveau en début d’après-midi
et ne nous quitte que vers 16h00 pour enfin laisser apparaitre un beau ciel bleu.
Il y a peu de visiteurs en ce moment au port hormis les camping-cars, qui envahissent
le terre-plein devant le bassin.
Mardi 12 septembre :
Ce matin le ciel est nuageux. Il fait encore chaud dans le carré à notre
réveil 21,5°C. Je fais les dernières courses avant notre départ,
en particulier le pain, car rien ne sera possible avant Carrières-sous-Poissy.
A 12h30, nous quittons le bassin Saint-Gervais. Il y a beaucoup de monde à notre
poursuite d’après l’AIS, seulement des bateaux de commerce
et un bateau de croisières « Le Botticelli », mais aucun bateau
de plaisance. Juste après l’ile Lacroix, le bateau de croisières
prend le sens interdit sous le pont de chemin de fer pour gagner quelques minutes,
suivi par un des bateaux de commerce. J’étais sur leur route et
ils étaient pressés. Beaucoup de bateaux me trématent
avant Poses-Amfreville ce qui fait que j’attends entre 45 minutes et une
heure avant de pouvoir entrer derrière « le Fatal » pour la
bassinée. Celui-ci n’a pas été très sympa dans
l’écluse en laissant ses hélices tourner en permanence. Je
sors enfin à 16h50. Le Fatal avançant au ralenti, je le trémate
dès la sortie de l’écluse. Cela n’a pas dû lui
plaire car trente minutes plus tard, il me trémate à son tour.
A Saint-Pierre-du-Vauvray, je croise beaucoup de monde dans la courbe. Vers 18h20,
un petit rayon de soleil fait une brève apparition. J’entre sur
le plan d’eau des Grèves du Lac un quart d’heure plus tard.
A 18h45, je suis amarré au ponton visiteurs et j’arrête le
moteur. Vers 20h30, une petite pluie qui dure seulement deux minutes vient enlever
la poussière sur le bateau. C’est probablement une queue d’orage.
Mercredi 13 septembre :
Le ciel est nuageux, mais le vent est faible. Le soleil s’installe enfin
vers 11h00. J’ai juste quinze minutes d’attente pour la sortie (de
la grande écluse) d’un bateau de croisières à Notre-Dame-de-la-Garenne.
Dès la fin de la bassinée, je me dirige vers le quai en rive droite
pour la pause déjeuner.
Comme à mon habitude, je prends le bras de Notre-Dame-de-l’Isle.
Plus aucune épave, enfin dans ce bras. Bravo VNF, il a fallu du temps,
mais maintenant c’est propre, ce n’est plus un cimetière à bateaux.
Espérons que cela le restera. En passant à Vernon, pour une fois,
il n’y a aucun bateau de croisières sous le pont.
Il n’y a pas grand monde sur l’eau cet après-midi et il fait
de plus en plus chaud. Je fais des ronds dans l’eau pendant un quart d’heure
devant l’écluse de Méricourt. A 17h15, j’en sors et
suis amarré devant les pompes à carburants du port de l’Ilon
quinze minutes plus tard. Je complète mon plein avec 250 litres de gazole à 2,15€ le
litre.
Jeudi 14 septembre :
Je quitte le ponton vers 8h00. Le brouillard vient de tomber sur le plan d’eau.
A faible vitesse, je rejoins la sortie sous le pont. La visibilité d’une
vingtaine de mètres me fait entrevoir une forme sur l’eau par bâbord
après la sortie. C’est un pêcheur assis sur un engin flottant.
C’est un float-tube francisé en « flotte-tube » qui
est un siège flottant composé de plusieurs compartiments. Il est
inconscient car à peine visible sur l’eau. Je repère le panneau
d’indication de l’accès au port, vire de 90° sur tribord.
Peu après j’aperçois la clarté du fleuve où il
n’y a qu’un peu de brume.
Le ciel est bleu, il n’y a pas de vent quand je suis trématé par
une péniche qui vient de sortir de l’écluse. Je la suis à distance
mais vers 9h00, au détour d’une courbe, un mur de brouillard semble
se dessiner devant mon étrave. Le temps que je réalise et de démarrer
le second moteur pour suivre la péniche que celle-ci a disparue comme
avalée dans la brume. La visibilité vient de passer de 500 mètres à moins
de 15 mètres en quelques minutes.
Grosse montée d’adrénaline. Je consulte l’AIS et m’aperçois
qu’un commerce, à quelque distance, se dirige vers moi. Je vérifie
avec le GPS en augmentant la taille de l’image ma position sur l’eau.
Je suis proche de la rive droite et je devrais être le long de la rive
gauche. Je corrige immédiatement et me rapproche de la bonne rive.
En me guidant avec le sondeur, à très faible vitesse (je suis au
ralenti à 4 km/heure) et en devinant plutôt qu’en voyant la
rive j’avance doucement. Soudain je vois apparaitre le commerce qui venait à ma
rencontre. Heureusement, nous sommes tous les deux à notre place et le
croisement se passe sans problème.
A 9h15, soit quinze minutes après l’apparition du brouillard, celui-ci
commence à se dissiper. Je suis proche de Mantes-La-Jolie. Je peux enfin
respirer et reprendre ma vitesse normale de navigation. Je coupe le moteur tribord
et reste seulement sur le bâbord. Le ciel s’éclairci de nouveau
et le soleil joue avec quelques petits nuages. Au PK 109, je croise deux péniches
anciennes, « Le Poulbot et la Poulbote ».
En arrivant à la nouvelle Marina Port Saint-Louis (mon port d’attache),
une péniche sort du port en marche arrière. Il n’y a pas
eu d’annonce sur le canal 10 de la VHF. Heureusement, j’étais à 300
mètres. Il est midi, et vingt minutes plus tard je suis amarré, électricité branchée.
Fin des navigations estivales :
C’est la fin des vacances. Après déjeuner nous quitterons
le bord jusqu’à notre prochain voyage. Cette année, ma consommation
de gazole s’établit à 6,9 litres à l’heure avec
un régime compris entre 1800 et 2000 tours/minutes. J’ai parcouru
un peu moins de 900 kilomètres sur l’eau. En tenant compte du retour
depuis le Havre après les travaux, le nouveau moteur accuse un fonctionnement
de près de 90 heures sans problème (hormis les accessoires).
Groupe Demolin, partenaire de la marine
Port-Deauville en faillite
Ports du Calvados : un acteur unique pour l'exploitation et la gestion des sept ports départementaux
Ports du Calvados est une entreprise publique locale