Plaisance et Plaisanciers

Croisière 2023 dans le Cotentin jusqu’à Saint-Vaast-la-Hougue


Préambule :

Pour préparer cette croisière 2023 qui va nous mener jusqu’à Saint Vaast-la-Hougue, j’ai eu seulement huit jours après mon retour du Havre pour :
- Remonter la rampe de descente dans le carré (démontée pour les travaux),
- Faire du nettoyage,
- Faire l’ensemble des courses pour une navigation d’environ 30 jours,
- Amener à bord l’ensemble du linge nécessaire aux vacances.



Jeudi 17 août :

Tout est prêt pour notre départ en croisière. Comme depuis 2020, nous serons seulement trois à bord, mon épouse et moi ainsi que le matelot à quatre pattes, Moka. Tôt ce matin je suis passé au marché pour prendre les produits frais, tel que la viande, les fruits et le pain que nous consommerons jusqu’à Rouen. Le ravitaillement étant casi impossible d’ici là. Nous arrivons sur Harriet vers 11h00.
Après déjeuner, je mets les moteurs en route pour quitter notre amarrage. Il fait beau et surtout chaud, 29°C à 13h45. Ce soir nous allons passer notre première nuit au port de l’Ilon que j’ai prévenu de notre arrivée. J’en profiterai pour compléter le plein de gazole et être tranquille jusqu’à Saint Vaast-la-Hougue. En sortant de la Marina, je croise mon premier bateau de commerce, suivi par beaucoup d’autres. Le courant en Seine nous est favorable et je navigue seulement avec le moteur tribord à la vitesse moyenne de 11,5 k/heure. Il fait de plus en plus chaud et mon ventilateur peine à m’apporter un peu de fraicheur. Peu après la darse du port de Limay je croise un bateau de plaisance qui arrive droit sur moi, n’étant pas à sa place. A cet endroit on navigue à gauche du fleuve, ce qui visiblement il ne respecte pas. A Mantes-la-Jolie, un bateau de plaisance est amarré en rive gauche. A 17h20 je suis amarré devant les pompes à carburants, libres, et j’arrête le moteur. Je complète le remplissage des réservoirs avec quand même, 415 litres de gazole à 1,91€ le litre.



Vendredi 18 août :

Il fait déjà 21°C à 8h30 quand je quitte le port de l’Ilon. Le ciel est laiteux et le vent faible. Quinze minutes plus tard, je suis dans l’écluse de Méricourt. Les bollards flottants sont parfaits pour faciliter l’amarrage. Le courant en Seine est faible et ma vitesse moyenne de seulement 11 km/heure. Je navigue de nouveau sur le moteur tribord, au même régime économique qu’hier, 1850 trs/minutes. Il y a beaucoup de trafic montant. En passant à la Roche-Guyon, un bateau de croisières est amarré au ponton créé il y a quelques années pour les touristes, là où cela est interdit à la plaisance. Merci à VNF. A Vernon, à notre passage, un autre bateau de croisières amarré sous le pont, quitte sa place pour remonter sur Paris. Je ne voie pas grand monde à bord, il est 11h30 et je pense qu’ils commencent à déjeuner.
Je m’amarre au quai en rive droite, juste avant l’écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne pour déjeuner à 12h45. Quelques gouttes de pluie accompagnent ma manœuvre. Le temps va-t-il changer ?
Je contacte l’écluse pour la bassinée mais celle-ci me demande d’attendre « Ultimo », un commerce avalant. L’attente dure une vingtaine de minutes avant que nous puissions entrer à notre tour dans l’écluse. De nouveau, quelques gouttes de pluie s’invitent pendant l’opération mais n’arrive pas à rafraichir l’atmosphère. Il fait très chaud et il n’y a pas d’air.
Nous sommes trématés par un pousseur à Courcelles-sur-Seine. « Il pousse beaucoup d’eau ». Un bateau de croisières est accosté au Petit Andelys, là où il est impossible pour les plaisanciers de s’arrêter. Le port des Andelys est toujours envasé et tous les pontons démontés. La plaisance n’y est donc pas autorisée. Vers 16h00 le ciel se dégage enfin et devient tout bleu. Il fait de plus en plus chaud. J’entre sur le plan d’eau des Grèves du Lac à 16h30. Quinze minutes plus tard, nous sommes amarrés avec l’aide d’un plaisancier hollandais arrivé la veille et qui parle parfaitement le français. La petite pluie vers 21h00 n’arrive pas à nous rafraichir, la chaleur reste accablante.



Samedi 19 août :

Ce matin, je quitte le ponton de bonne heure pour pouvoir profiter de la marée descendante après Poses-Amfreville. Le ciel est nuageux, il n’y a pas de vent et il fait déjà 22,5°C. A peine sorti du plan d’eau, je croise en moins de trois minutes deux porte-conteneurs. Peu avant 9h00, je suis trématé par « Zeus », un bateau de commerce. Je le suis à distance en m’attendant à faire des ronds dans l’eau devant l’écluse. Mais comme celle-ci n’est pas prête, je le rejoins et fais la bassinée avec lui. Celui-ci n’est pas très sympa et laisse tourner ses hélices en permanence, ce qui fait que j’ai quelques difficultés à tenir Harriet collé le long du bajoyer. Je passe Oissel vers 12h00 et il commence à faire très très chaud, malgré le petit vent qui m’arrive de face.
Le vent devient plus fort en arrivant sur Rouen et je commence à m’inquiéter pour mon amarrage dans le bassin Saint-Gervais. La Capitainerie m’a indiqué le ponton C pour mon amarrage devant un voilier bleu. A 13h20, je suis amarré sans difficulté, heureusement le vent est tombé (peu de place devant et derrière), avec l’aide d’un anglais présent sur son bateau. Merci l’ami. Après déjeuner, je fais un saut à l’Intermarché pour compléter les réserves du bord.



Dimanche 20 août :

Nous restons à quai aujourd’hui. Je pars faire de nouveau quelques courses à l’Intermarché, mais je trouve portes closes, celui-ci étant fermé le dimanche. A se souvenir pour les prochaines fois. Je trouve du pain aux Dock 76, ce n’est pas l’idéal, mais comme je fais la descente vers Honfleur demain et comme cela dure toute la journée, il faudra bien manger.
Je partage mon temps l’après-midi entre m’assurer que tout va bien dans la cale moteurs, vérifier la météo marine prévue demain et à discuter avec mes voisins de ponton qui font seulement des sorties à la journée. Vers 16h00, comme il fait moins chaud, je lave le bateau pour enlever les traces des araignées qui affectionnent Harriet.



Lundi 21 août :

Ce matin, il y a un peu de brume sur le plan d’eau quand je démarre les moteurs. Il est 7h50 et il fait seulement 16°C. Le ciel est nuageux et le vent faible. J’annonce ma sortie du Bassin Saint-Gervais par VHF sur le canal 73, en précisant que je suis avalant vers Honfleur. Le haut-parleur se met à grésiller et une voix m’annonce qu’il y a de la brume à Grand-Couronne, me demande aussi si j’ai un radar. Je réponds que tout fonctionne à bord, que les feux de navigation sont allumés et que c’est ma seizième descente du fleuve.
On me souhaite « une bonne descente ». En arrivant en Seine, la visibilité est d’environ un kilomètre. Il n’y a pas de trafic visible sur l’AIS. Quarante-cinq minutes après notre départ en arrivant à la Bouille, la visibilité passe à environ 500 mètres.
Dix minutes plus tard, la visibilité varie entre vingt et trente mètres. Grosse montée d’adrénaline. Je baisse ma vitesse. La rive gauche est devenue totalement invisible. Je sais où je suis grâce au lecteur de cartes. Je me guide avec le sondeur qui m’indique que j’ai de l’eau sous la quille (la Seine est draguée pour les cargos) et grâce aux ombres de la rive droite ou je devine le contour et les arbres. Je maintiens cette navigation à faible vitesse pendant une petite demi-heure qui semble durer une éternité. Enfin la visibilité revient progressivement et je commence à entrevoir la rive droite pour commencer, puis la rive gauche un peu plus tard. Ouf !
Je peux reprendre une vitesse de descente normale et profiter du courant portant. Il y a peu de vent. La température restant basse, j’enfile une petite laine. Le ciel commence à se dégager quand je passe sous le pont de Brotonne à 12h15. En passant à Caudebec, j’aperçois deux bateaux de croisières à couple amarrés au ponton qui leur est réservé. Peu après, le courant faiblit puis s’inverse à 12h35. Ma vitesse passe rapidement de 14,2 km/heure sur un moteur à 7,2 km/heure sur les deux moteurs. On se traine, pourtant le coefficient de marée n’est que de 71. La Seine est tout juste ridée et il fait de plus en plus chaud, il n’y a pas d’air. Je croise plusieurs cargos qui remontent à pleine vitesse, eux en profitant du courant, vers Rouen.

L’inversion du flot a enfin lieu vers 15h50 ce qui me permet de reprendre de la vitesse. Je passe sous le pont de Tancarville peu avant 16 heures. Je téléphone, comme je m’y étais engagé, à la Capitainerie du port de Honfleur pour préciser que j’arriverai par l’écluse de 17h30. La mer est complètement plate. J’entre dans l’écluse de Honfleur à 17h10. Je suis obligé de m’attacher à bâbord d’un voilier anglais car deux locaux dans de minuscules bateaux squattent le bajoyer sous le poste de commande, l’un derrière l’autre au milieu avec beaucoup d’espace entre eux. Beaucoup d’espace mais pas assez pour y glisser Harriet. Il suffisait qu’ils se serrent ou se mettent à couple mais ... « pour moi, deux cons ». A 17h30, après être monté de seulement un mètre, je peux m’amarrer au ponton face aux jardins dans l’avant-port, qui est largement libre. Je précise à la personne qui m’accueille que je reste plusieurs jours et que je passerai régler mes nuitées le lendemain au bureau du Centre Nautique (CNH). Fin de navigation pour aujourd’hui.



Du mardi 22 au mercredi 23 août :

Ce matin, le ciel est nuageux à notre réveil. Je fais quelques courses, il faut bien manger. En passant le long du vieux bassin, je constate qu’il n’y a presqu’aucun visiteur. Après déjeuner, je fais une balade digestive pour prendre quelques photographies. Le soleil a enfin consenti à m’accompagner et est très chaud. Comme chaque année, maintenant, je m’offre un tour sur la grande roue, ce qui me permet de dominer le paysage. En fin de journée, la température a enfin baissé, je passe un coup d’éponge sur bâbord pour finir d’effacer les traces de la tempête de début août.
Ce mercredi, à notre réveil s’annonce comme une journée caniculaire. Le ciel est bleu et il n’y a pas un souffle d’air. Nous avons la visite pour la journée de notre amie qui vient déjeuner avec nous. Aujourd’hui, il a peu de mouvement dans l’avant-port.




Notre parcours maritime 2023, de Honfleur à Saint Vaast la Hougue :

Cette année, comme nous ne partons que 30 jours, notre parcours maritime s’arrêtera à Saint Vaast-la-Hougue. Carentan qui n’était pas dans mes prévisions se révèlera indispensable pour refaire le plein de gazole, comme vous le lirez plus loin. Nous sauterons aussi l’arrêt à Dives-sur-Mer cette année, pour passer quelques jours au Havre et traiter les problèmes résiduels liés aux travaux de changement du moteur tribord avec la société Demolin.





Jeudi 24 août :

Ce matin le réveil sonne de bonne heure. Nous devons arriver à Saint Vaast-la-Hougue avant la fermeture des portes à 18h11. A 6h30, je quitte le ponton après m’être annoncé à l’écluse. Vingt minutes plus tard, je suis dans le chenal de Seine et assiste au lever du soleil. Le ciel est clair et le paysage superbe avec les lumières chaudes de l’astre qui monte. La mer est plate, le vent totalement nul. Quelques éclairs irisent le ciel du côté de Deauville, mais je ne m’inquiète pas... encore.
Vers 7h30, tout change en bout du banc Ratier (les Ratelets), juste avant de virer sur ma gauche vers St. Vaast. En l’espace de trois minutes, le ciel devient complètement noir comme en pleine nuit, le vent se met à souffler très fort avec des pointes entre 80 et 100 km/heure. La mer se creuse brutalement, près de deux mètres de houle et la pluie arrive en force réduisant fortement la visibilité. Je prends la décision immédiate de faire demi-tour pour revenir à Honfleur. Je ne vois presque plus rien et dois me fier à mes instruments de navigation.
Un petit navire de pêche qui rentre vite avec un phare allumé à l’avant me sert de poisson pilote jusqu’à l’écluse. Je contacte celle-ci en demandant s’il est possible de m’attendre. La réponse arrive, positive, car un bateau de pêche derrière moi rentre rapidement aussi à la vue des conditions de mer actuelles. Je pousse les moteurs car la marée étant descendante, il me faut lutter contre le courant. Heureusement, le coefficient n’est que de 54. Il est 8h50 quand je retrouve le ponton quitté à l’aurore. Terminé pour aujourd’hui, il fera jour demain et si les conditions s’améliorent je repartirai pour St. Vaast.



Vendredi 25 août :

Nous quittons le ponton à 7h30 en direction de l’écluse. Vingt minutes plus tard, je suis dans le chenal de Seine après être descendu d’un mètre seulement. La météo ne devrait pas nous réserver la même surprise qu’hier.
Le ciel est nuageux, il fait 20°C., il ne pleut pas et il y a peu de vent. La houle prévue est comprise entre 0,3 m et un mètre. Il nous faut arriver avant 19h00 à St. Vaast, sinon la porte sera fermée. Je sors du chenal de Seine à 9h00 en bout du banc du Ratier. La mer présente des creux de 80 centimètres et m’arrive par ¾ avant. Face à Ouistreham, cinq cargos, l’étrave tournée vers la mer, avancent au ralenti. Pourquoi ? Que font-ils, mystère ?
Le coefficient de marée n’est que de 44 aujourd’hui. Vers 13h00, la houle devient plus forte quand je rencontre les marques des premiers casiers, quelquefois à peine visibles. Il n’y a aucun plaisancier sur l’eau et pas une voile à l’horizon. Ma vitesse faiblit car la mer commence à remonter et j’ai le courant contre moi maintenant. Vers 16h00, la mer se calme un peu quand je rencontre beaucoup d’algues à la surface de l’eau. Elles sont de couleur marron et ressemblent presque à des traces d’hydrocarbure qui flotteraient à la surface de l’eau.
Vers 17h00, comme la mer est un peu plus calme maintenant, je pousse le régime des moteurs à 2000 trs/minute pour reprendre un peu de vitesse. Je me présente enfin à l’entrée du port un peu après 18h00. On me signale que les pompes à carburants sont en panne suite à une fuite, mais que le problème devrait être réglé rapidement. J’espère car Harriet a soif, et il me faut compléter le niveau des réservoirs comme je le fais à chaque fois. La mer étant formée pendant presque toute la traversée, ma vitesse moyenne s’établit à seulement 10,3 km/heure.



Du samedi 26 au mercredi 30 août :

Nous sommes dans le Cotentin et il fait froid. Ce matin le chauffage est de rigueur à notre réveil car il ne fait que 16,3°C dans le carré. L’orage qui éclate vers 9h00 m’oblige à attendre quelque peu avant d’aller faire les courses au Supermarché. Je vais en profiter pour aller me chercher une douzaine d’huitres au distributeur automatique situé à côté.
Cette eau venue du ciel élimine le sel déposé par la mer sur Harriet. C’est parfait d’utiliser les ressources de la nature, l’eau de pluie, pour dessaler le bateau, surtout en ces temps de sècheresse. Malheureusement force m’est de constater, que beaucoup préfèrent utiliser l’eau du ponton pour cela. Et comme personne ne dit rien, pourquoi se gêner. L’après-midi, je repositionne correctement les chaussettes des pare-battages suite à notre traversée avec une mer quelque peu agitée.
Il est nécessaire pour moi de racheter une bouteille de gaz, car je viens de changer la mienne. Par principe, quand je change une bouteille, dans les jours qui suivent, j’en rachète pour en avoir une d’avance. J’attends pour aller au Supermarché que la pluie s’arrête. Je passe une partie de l’après-midi à détacher la moquette de ma cabine des traces laissées par le chat suite à la peur qu’il a dû avoir quand la mer était agitée.
En fin de journée, toute une flottille de voiliers anglais fait son entrée dans le port dès l’ouverture de la porte. C’est probablement une régate et comme côté France, il n’y a aucun contrôle, aucun problème pour les anglais de fouler le sol français.
Ce lundi 28 août, il est nécessaire de mettre le chauffage à notre réveil car les températures sont dignes d’un mois d’octobre. Toute la flottille arrivée hier repart dès l’ouverture de la porte. Le port semble vide maintenant. Demain des amis vont venir déjeuner avec nous, ce qui m’oblige à aller faire quelques courses pour le repas prévu.
Aujourd’hui, il ne pleut pas, une chance, mais le chauffage dans le carré pendant une heure est nécessaire. Nos amis nous rejoignent, à midi.
Le temps change vite et le ciel gris passe enfin au bleu pour laisser passer le soleil au moment de l’apéritif. Repas très convivial suivi d’une tarte normande (Boulangerie - Pâtisserie le Fournil Gibon) que j’avais appréciée l’année dernière. Nos amis nous quittent vers 17h00 au moment de l’arrivée d’une nouvelle flottille en provenance de Courseulles-sur-Mer cette fois.
Ce sont une quinzaine de bateaux, habituellement basés au Havre qui viennent nous faire un petit coucou. Pour changer, la pluie s’invite de nouveau en fin de journée. Vers 22h30, on frappe à l’entrée du bateau. Notre voisine de ponton me demande si son chat n’est pas en train de visiter Harriet ? Je vérifie rapidement et récupère l’animal curieux sur le passe-avant tribord et le remet à sa propriétaire.
Nous sommes le 30 août et c’est notre dernier jour à St. Vaast. Demain nous partirons pour Carentan car les pompes à carburants sont toujours à l’arrêt et je dois faire le plein pour rentrer à Carrières-sous-Poissy. Une pluie fine nous réveille ce matin, cela devient une habitude et pourtant on parle de sècheresse. Comme il fait frais pour un mois d’août je mets le chauffage pendant une heure. Le ciel est gris foncé quand la flottille arrivée hier en fin d’après-midi met les voiles pour retourner au Havre. Comme le vent est presque nul, les bateaux risquent de mettre beaucoup de temps pour parcourir les 120 kilomètres environ qui les séparent de leur port d’attache.



Jeudi 31 août :

Il fait 16°C. quand je quitte notre amarrage. Le ciel est gris, il pleut mais le vent reste faible. J’ai prévenu le port de Carentan hier de notre arrivée en fin de matinée. Dès la sortie du port, à 9h00, j’aperçois un pêcheur qui chalute à proximité de ma route. Le vent qui a forci m’arrive de face maintenant, mais la pluie s’arrête.
A 10h50, je suis à la bouée du chenal. Un voilier qui vient du port est en approche à quelques encablures. La bouée n°5 a disparu. Où est-elle, mystère ? La houle a totalement disparu dans le chenal, mais pas le vent. Dès la sortie de l’écluse je remonte le long des catways jusqu’aux pompes à carburants. Je mets 412 litres de gazole (1,98€ le litre) qui correspondent à ma consommation depuis le port de l’Ilon. Pendant cette opération, une petite bruine tenace, refuse absolument de nous quitter.
Juste après cette opération je rejoins la place que l’on m’a attribuée par téléphone la veille. J’ai ensuite quelques difficultés pour m’amarrer car le vent est contraire et m’éloigne du ponton à chaque fois. Il a fallu que je m’y reprenne trois fois pour enfin réussir à prendre ma place et amarrer le bateau.
Je fais quelques courses l’après-midi et prends quelques gouttes d’eau. Le soleil se montre enfin, mais il est 19h00. La température est enfin remontée. Maintenant, il fait 25°C dans le carré.




Vendredi 01 septembre :

Le ciel est gris et il pleut quand je décide de partie 10h00. Dès la sortie de l’écluse vingt minutes plus tard, la pluie s’arrête. A la fin du chenal, je croise un voilier, au moteur qui se dirige vers le port. On se dandine tranquillement à la vitesse de 13 km/heure. A 11h45 je suis dans le chenal de Grandcamp-Maisy. Quinze minutes après, je suis amarré au ponton visiteur avec l’aide d’un anglais. L’aide était la bienvenue car le vent contraire m’éloignait du catway. Merci l’ami. L’après-midi, le soleil fait enfin une timide apparition qui permet à la température de remonter quelque peu. Je profite de cette embellie météo pour me rendre chez le boulanger et avoir du pain frais pour le soir.



Samedi 02 septembre :

Il n’y a pas de pluie prévue aujourd’hui, mais surprise, une petite bruine nous escorte à la sortie du port. Le ciel est gris et il ne fait que 17,5°C, mais il n’y a pas de vent. La mer devrait être seulement peu agitée d’après les prévisions Marine. Il n’y a presque personne sur l’eau hormis deux petits bateaux. De nouveau, quelques gouttes de pluie s’invitent au large de la pointe du Hoc.

La houle m’arrive par bâbord et c’est assez désagréable. Le courant favorable nous porte bien, mais la mer devient plus forte au large de Port-en-Bessin. Les creux atteignent un mètre et la houle m’arrive toujours par Bâbord.
A 12h30, je suis face à Arromanches quand sur mon tribord, à quelques mètres à peine j’aperçois la tête d’un genre « delphinus », qui nage à la même vitesse que le bateau. Il plonge puis deux têtes apparaissent. Quelques minutes plus tard, c’est toute une troupe, cinq ou six ailerons qui arrivent par tribord et passent sous le bateau alors qu’il n’y qu’une dizaine de mètres de libre sous la quille. Le sondeur détecte des très gros poissons. Ils font le tour par l’arrière et recommence leur manège plusieurs fois pendant que d’autres m’escortent. Cette rencontre dure environ une dizaine de minutes. Que du bonheur mais je suis frustré. La houle étant forte, il m’a été impossible de lâcher la barre et de prendre des photographies ou même de filmer cette jolie rencontre.

Le ciel est toujours gris quand le rentre dans le chenal agité du port de Courseulles. Je sais depuis hier où m’amarrer. Je passe un appel VHF sur le canal 9 pour signaler mon arrivée. Je réduis fortement ma vitesse pour attendre l’ouverture du pont et accéder au port. En arrivant à l’emplacement qui m’est affecté, la responsable est présente sur le ponton pour m’accueillir et prendre mes amarres. A 13 h30, j’arrête les moteurs. Je signale que je passerai à la Capitainerie, juste en face, dans le courant de l’après-midi. Aucun problème, le bateau est connu depuis plusieurs années déjà.
Après déjeuner, je me rends à la Capitainerie pour régler mes nuitées. La responsable m’explique le nouveau mode de gestion des ports du Calvados depuis cette année :

« Création d’une Société d’économie mixte à opération unique (Semop) Ports du Calvados, entreprise publique locale et prestataire unique pour l’exploitation et la gestion des ports sur une durée de 18 ans ».
Ceci à la suite de la faillite de la Marina de Deauville :
« Le 1er décembre 2021, la liquidation judiciaire de la société concessionnaire de Port-Deauville en charge de sa gestion a été prononcée. Le département du Calvados a annoncé lundi 13 décembre qu’il reprenait la main ».
En attendant, le tarif d’une nuitée pour un bateau comme le Harriet est de 42 euros dans tous les ports du Calvados. C’est discutable à Honfleur, mais à Grandcamp-Maisy payer le même tarif, c’est du vol. D’ailleurs, la Capitainerie de Grandcamp ma signalée une baisse de fréquentation de 85%. C’est énorme, mais à la vue du tarif pratiqué... Ceci étant dit, la responsable, en consultant les nuitées passées (informatique commune à tous les ports) cette année à Honfleur et Grandcamp, m’accorde une réduction de 15%. C’est le système mis en place pour fidéliser les plaisanciers.


Je ne suis pas l’auteur de ce petit film qui date du 16 septembre 2019, mais c’est ce que j’ai vécu en ce samedi 2 septembre.
« La magie de la rencontre de dauphins au large d'Arromanches : hier après-midi, un nouveau banc de dauphins a croisé la route du bateau de Maca Dfr. Ces rencontres sont toujours magiques ».


Voici le lien : de la vidéo trouvée sur Facebook




Du dimanche 03 au lundi 04 septembre :

Il y a un grand soleil ce matin à notre réveil. Je pensais faire quelques courses mais beaucoup de boutiques sont fermées. La période estivale semble terminée pour certains car c’est bientôt la rentrée des classes. En revenant au bateau, je constate que beaucoup de personnes des immeubles autour du bassin sont en train de charger les coffres de voitures. C’est sûr, les vacances sont terminées.

Ce lundi matin, le soleil brille et il fait chaud. Après déjeuner je prends le vélo pour aller à Arromanches en haut des falaises qui surplombent le port artificiel mis en place après le débarquement des alliés en juin 1944.




Mardi 05 septembre :

Il fait beau et très chaud. Un vrai temps de mois de juillet avec un grand ciel bleu. Je constate à la vue du nombre important de bateau sur l’eau en sortant du port, qu’il reste encore beaucoup de monde en vacances ou alors ce sont des retraités. Je prends la mer par bâbord pendant environ une demi-heure. C’est très désagréable d’autant plus que la houle est forte. Après avoir changé de cap pour rejoindre Le Havre, la mer m’arrive dans un premier temps par ¾ avant puis une heure plus tard par ¾ arrière. Le courant étant portant, après trois heures de navigation, j’entre dans le chenal du port du Havre. Pour une fois, l’état de la mer a été complètement conforme aux prévisions annoncées par la météo Marine.



Du mercredi 06 au jeudi 07 septembre :

Il fait de plus en plus chaud ce matin. La société Demolin intervient pour régler les problèmes résiduels constatés depuis la mise en place du nouveau moteur. Un problème particulier concerne l’alternateur. En effet n’ayant pas remonté le répartiteur de charge, lorsque le coupe-batterie du moteur tribord est en service, l’ensemble des batteries, moteurs et services sont branchées en parallèle. De plus, le voyant de pression d’huile normalement allumé avant le démarrage du moteur est éteint. Pour finir, de temps en temps, le démarrage du moteur refuse de s’effectuer. Il est nécessaire de faire deux ou trois essais pour que le démarreur remplisse enfin sa fonction. Ce qui est un problème grave car à l’avance on ne sait pas si le moteur va démarrer.
L’intervention réalisée ce matin a permis de régler le problème du répartiteur de charge sur l’alternateur, qui avait été oublié. Pour le contrôle de pression d’huile, celui-ci cassé au démontage, devra être changé. De même pour le démarreur qui à son tour aussi devra être changé. Opérations qui seront réalisées soit demain, ou bien après-demain à Honfleur, ma prochaine étape.
Il n’y a pas beaucoup de bateaux au ponton visiteurs, seulement quelques bateaux sous pavillon anglais.
En ce jeudi, il fait de plus en plus chaud, plus qu’hier, nous vivons quasiment nus. Le démarreur n’étant pas encore arrivé, l’intervention se fera demain à Honfleur. Je profite de la fin de l’après-midi, il fait moins chaud, pour faire quelques courses et compléter nos réserves alimentaires. En début de soirée, un anglais sous pavillon allemand vient s’amarrer derrière moi. Il sollicite mon aide, acceptée, pour se raccorder à l’électricité.



Vendredi 8 septembre :

Il fait 31°C, le ciel est laiteux quand je quitte notre amarrage à 12h45. Les prévisions donnent une mer plate avec un coefficient de marée de seulement 32. La marée est basse depuis midi et seule une brume de chaleur diminue quelque peu la visibilité, mais aucun problème pour rejoindre le chenal de Seine en direction de Honfleur. Il n’y a personne sur l’eau sauf un voilier que je trémate rapidement après avoir quitté le port.

Ayant à peine rejoint le chenal de Seine, je suis « corné » par un cargo qui arrive derrière moi. Prenant la VHF, je lui indique qu’il est plus logique de prendre contact avec moi par radio. Il commence par me dire qu’il est interdit à la plaisance, de naviguer dans le chenal. Je réponds à ce « connard » que payant ma taxe maritime, j’ai autant de droits que lui de naviguer ici. Ma réaction brutale le surprend et apaise sa rhétorique. Il m’indique que ce n’est pas un problème de coût mais de sécurité. J’en suis parfaitement conscient, ce que je lui indique, et lui rappelle que la bien séance est d’utiliser la VHF pour se mettre d’accord sur la sécurité au moment du trématage. Ce qu’il convient, mais un peu tard. Comme quoi, certains se croient au-dessus...
A 14h10, je réduis ma vitesse pour éviter de faire des ronds dans l’eau devant l’écluse. A 14h50 j’entre dans l’écluse. Je suis seul et 25 minutes plus tard, les portes s’ouvrent pour me libérer. Aucun problème pour m’amarrer, le ponton est vide. Peu après mon arrivée, le technicien de la société Demolin me contacte et vient solder les problèmes connus à ce jour.




Du samedi 9 au dimanche 10 septembre :

Il fait très chaud, il n’y a pas un souffle d’air et c’est jour de marché aujourd’hui. Nous en profitons pour faire quelques courses. En fin de journée, environ 35 voiliers, de toutes tailles, qui font une régate depuis le Havre, entrent dans l’avant-port.

Deux viennent se réfugier à couple du Harriet. L’occupation du ponton visiteurs donne l’impression d’être au début du mois d’août.
Aujourd’hui dimanche, il fait toujours aussi chaud 32°C. A 10h00, tous les voiliers sont repartis et le ponton est désert. En ville, l’on parle plus anglais ou allemand que français. Cela signifie qu’il a beaucoup de touristes. Je profite de l’après-midi pour faire une balade à vélo jusqu’à Deauville. Sur la route, il y a beaucoup de monde, surtout des véhicules immatriculés en Ile-de-France. Au retour, je constate que la plage de Honfleur est noire de monde. Avec la chaleur, beaucoup ont souhaité se rafraichir.



Lundi 11 septembre :

Il est 6h30 quand je quitte le quai dans l’avant-port. Il fait nuit mais celle-ci est claire. Je suis seule dans l’écluse et sors en direction du chenal à 7h00. J’aperçois le « Viking Jupiter » par bâbord en sortant de l’écluse. Celui-ci me corne, mais je ne prends pas la peine de lui répondre d’autant plus que ma vitesse est supérieure à la sienne d’après l’AIS. Encore « un con » qui se croit tout puissant parce son bateau est plus gros que le mien. Que croyait-il, alors que sa vitesse était proche de zéro, que j’allais rester enfermé dans l’écluse pendant une demi-heure en attendant qu’il finisse son approche et son amarrage au quai après celle-ci ?

Je croise deux cargos en l’espace de quinze minutes avant le pont de Tancarville. Le second soulevant beaucoup d’eau, je sors du chenal à son approche pour prendre le mieux possible sa vague d’étrave. La marée étant basse cette nuit, j’ai maintenant le flot qui me pousse. Il me faut juste une heure pour rejoindre le pont de Tancarville.

A Caudebec, trois bateaux de croisières sont amarrés. Sont-ils plein de touristes ? La température est fraiche ce matin, une vingtaine de degrés seulement. A 11 h00, je croise un navire de guerre qui descend la Seine en direction de la mer. Une légère brume persiste sur la Seine.
Juste avant la Bouille, un orage vient me faire un petit coucou, heureusement rapide. Je fais mon entrée à Grand-Couronne vers 12h35 et croise un petit bateau. A 13h30, je suis amarré au ponton des pompes à carburants. J’ai mis 6h20 pour faire ma montée depuis Honfleur. C’est pratiquement le meilleur temps que j’ai mis à la moyenne de 17,5 km/heure.
La pluie s’invite de nouveau en début d’après-midi et ne nous quitte que vers 16h00 pour enfin laisser apparaitre un beau ciel bleu. Il y a peu de visiteurs en ce moment au port hormis les camping-cars, qui envahissent le terre-plein devant le bassin.



Mardi 12 septembre :

Ce matin le ciel est nuageux. Il fait encore chaud dans le carré à notre réveil 21,5°C. Je fais les dernières courses avant notre départ, en particulier le pain, car rien ne sera possible avant Carrières-sous-Poissy.

A 12h30, nous quittons le bassin Saint-Gervais. Il y a beaucoup de monde à notre poursuite d’après l’AIS, seulement des bateaux de commerce et un bateau de croisières « Le Botticelli », mais aucun bateau de plaisance. Juste après l’ile Lacroix, le bateau de croisières prend le sens interdit sous le pont de chemin de fer pour gagner quelques minutes, suivi par un des bateaux de commerce. J’étais sur leur route et ils étaient pressés. Beaucoup de bateaux me trématent avant Poses-Amfreville ce qui fait que j’attends entre 45 minutes et une heure avant de pouvoir entrer derrière « le Fatal » pour la bassinée. Celui-ci n’a pas été très sympa dans l’écluse en laissant ses hélices tourner en permanence. Je sors enfin à 16h50. Le Fatal avançant au ralenti, je le trémate dès la sortie de l’écluse. Cela n’a pas dû lui plaire car trente minutes plus tard, il me trémate à son tour.
A Saint-Pierre-du-Vauvray, je croise beaucoup de monde dans la courbe. Vers 18h20, un petit rayon de soleil fait une brève apparition. J’entre sur le plan d’eau des Grèves du Lac un quart d’heure plus tard. A 18h45, je suis amarré au ponton visiteurs et j’arrête le moteur. Vers 20h30, une petite pluie qui dure seulement deux minutes vient enlever la poussière sur le bateau. C’est probablement une queue d’orage.



Mercredi 13 septembre :

Le ciel est nuageux, mais le vent est faible. Le soleil s’installe enfin vers 11h00. J’ai juste quinze minutes d’attente pour la sortie (de la grande écluse) d’un bateau de croisières à Notre-Dame-de-la-Garenne. Dès la fin de la bassinée, je me dirige vers le quai en rive droite pour la pause déjeuner.
Comme à mon habitude, je prends le bras de Notre-Dame-de-l’Isle. Plus aucune épave, enfin dans ce bras. Bravo VNF, il a fallu du temps, mais maintenant c’est propre, ce n’est plus un cimetière à bateaux. Espérons que cela le restera. En passant à Vernon, pour une fois, il n’y a aucun bateau de croisières sous le pont.
Il n’y a pas grand monde sur l’eau cet après-midi et il fait de plus en plus chaud. Je fais des ronds dans l’eau pendant un quart d’heure devant l’écluse de Méricourt. A 17h15, j’en sors et suis amarré devant les pompes à carburants du port de l’Ilon quinze minutes plus tard. Je complète mon plein avec 250 litres de gazole à 2,15€ le litre.



Jeudi 14 septembre :

Je quitte le ponton vers 8h00. Le brouillard vient de tomber sur le plan d’eau. A faible vitesse, je rejoins la sortie sous le pont. La visibilité d’une vingtaine de mètres me fait entrevoir une forme sur l’eau par bâbord après la sortie. C’est un pêcheur assis sur un engin flottant. C’est un float-tube francisé en « flotte-tube » qui est un siège flottant composé de plusieurs compartiments. Il est inconscient car à peine visible sur l’eau. Je repère le panneau d’indication de l’accès au port, vire de 90° sur tribord. Peu après j’aperçois la clarté du fleuve où il n’y a qu’un peu de brume.

Le ciel est bleu, il n’y a pas de vent quand je suis trématé par une péniche qui vient de sortir de l’écluse. Je la suis à distance mais vers 9h00, au détour d’une courbe, un mur de brouillard semble se dessiner devant mon étrave. Le temps que je réalise et de démarrer le second moteur pour suivre la péniche que celle-ci a disparue comme avalée dans la brume. La visibilité vient de passer de 500 mètres à moins de 15 mètres en quelques minutes.

Grosse montée d’adrénaline. Je consulte l’AIS et m’aperçois qu’un commerce, à quelque distance, se dirige vers moi. Je vérifie avec le GPS en augmentant la taille de l’image ma position sur l’eau. Je suis proche de la rive droite et je devrais être le long de la rive gauche. Je corrige immédiatement et me rapproche de la bonne rive.
En me guidant avec le sondeur, à très faible vitesse (je suis au ralenti à 4 km/heure) et en devinant plutôt qu’en voyant la rive j’avance doucement. Soudain je vois apparaitre le commerce qui venait à ma rencontre. Heureusement, nous sommes tous les deux à notre place et le croisement se passe sans problème.
A 9h15, soit quinze minutes après l’apparition du brouillard, celui-ci commence à se dissiper. Je suis proche de Mantes-La-Jolie. Je peux enfin respirer et reprendre ma vitesse normale de navigation. Je coupe le moteur tribord et reste seulement sur le bâbord. Le ciel s’éclairci de nouveau et le soleil joue avec quelques petits nuages. Au PK 109, je croise deux péniches anciennes, « Le Poulbot et la Poulbote ».
En arrivant à la nouvelle Marina Port Saint-Louis (mon port d’attache), une péniche sort du port en marche arrière. Il n’y a pas eu d’annonce sur le canal 10 de la VHF. Heureusement, j’étais à 300 mètres. Il est midi, et vingt minutes plus tard je suis amarré, électricité branchée.




Fin des navigations estivales :

C’est la fin des vacances. Après déjeuner nous quitterons le bord jusqu’à notre prochain voyage. Cette année, ma consommation de gazole s’établit à 6,9 litres à l’heure avec un régime compris entre 1800 et 2000 tours/minutes. J’ai parcouru un peu moins de 900 kilomètres sur l’eau. En tenant compte du retour depuis le Havre après les travaux, le nouveau moteur accuse un fonctionnement de près de 90 heures sans problème (hormis les accessoires).




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