Croisière 2017 de Carrières-sous-Poissy à Carentan dans le Cotentin
31 juillet :
Notre destination cette année est la côte normande, la baie du cotentin
pour être exacte. Après un déjeuner au port de Carrières-sous-Poissy,
nous partons pour le port de l’Ilon. Il fait chaud, 27°C, le vent est
faible et le ciel nuageux. Nous ne mettons que 03h30 pour parcourir les 40 km
de notre navigation du jour et ne croisons que des bateaux de commerce. Moka,
le matelot à quatre pattes, en profite pour reprendre contact avec son
environnement pour les vacances.
A l’arrivée, je fais un complément de plein de gazole (140
litres à 1,36€ le litre). Cette année encore, nous serons
trois, mon épouse, ma sœur et moi-même, ainsi que le matelot à quatre pattes.
01 août :
Ce matin, pas de mouvement au port de l’Ilon, tout est calme sous un
ciel nuageux mais sans vent. Après une nuit passée face aux pompes à carburants,
nous appareillons vers 08h00. L’écluse de Méricourt est
prête et nous sassons avec un petit bateau de plaisance et la péniche « Elisabeth ».
Il y peu de navigation sur la Seine, seulement des commerces montants. A Vernon,
il y a un plaisancier à la halte fluviale en rive droite et deux grands
bateaux de croisières sous le pont en rive gauche. Fidèles à nos
habitudes, nous nous amarrons juste avant l’écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne,
au quai en rive droite, pour le déjeuner.
Le River Venture, un bateau de croisières sous pavillon Allemand est
amarré en bout de quai. Il est vide hormis quelques personnels d’entretien
qui font de la peinture. Il a fière allure dans sa robe violette.
Nous repartons vers 13h30 pour Les Grèves du Lac à Venables.
Le ciel est redevenu bleu et la température est en nette hausse. Deux
bateaux de croisières sont amarrés aux Andelys juste après
l’entrée du port de plaisance désaffecté, en rive
droite.
Toujours du trafic de bateaux de commerces montants et vers 15h15, nous croisons
enfin notre premier bateau de plaisance sous pavillon national. Il restera
le seul bateau vu aujourd’hui hormis le petit de ce matin. Peu avant
16h00, nous entrons sur le plan d’eau de Venables.
Quelques mots sur le port. Auparavant, jusqu’à il y a un an, après
s’être annoncé par téléphone, on vous indiquait
une place et on venait vous accueillir sur le ponton.
TOUT est changé. Après vous être annoncé par téléphone,
vous avez le message « mettez-vous ou il y a de la place, ou vous voulez ».
En gros, débrouillez-vous tous seul, nous passerons pour l’encaissement
de votre nuitée quand vous serez amarrés.
Heureusement que les plaisanciers présents sont sympathiques et accueillants,
car sur la nouvelle direction de ce port, il reste beaucoup à dire.
02 août :
Le temps est gris avec un vent faible et surtout une pluie fine désagréable.
Il ne fait que 17°C quand nous partons pour Rouen. Nous sommes trématés
par deux portes-containers avant l’écluse de Poses Amfreville que
nous passons avec un bateau de commerce, « Le Beluga ».
Vers midi nous croisons un plaisancier français un peu avant d’arriver à Elbeuf.
Le vent est tombé mais pas la pluie. Les voiliers qui régatent
face au port de Saint-Aubin sont à la peine et devront bientôt sortir
les rames.
Il n’est plus possible de s’arrêter à l’ile Lacroix
d’après la mairie à laquelle j’ai téléphoné hier.
Il n’y a plus que des bateaux-logements. Le quai aval du bras du Pré aux
Loups est paré d’un serpentin rouge et de cônes de chantier,
pour interdire l’accostage. Depuis le départ en retraite du gestionnaire
de la halte, la mairie a décidé de faire des économies.
Tant pis pour le tourisme car cette halte était à proximité du
centre-ville, dix minutes à pied, ce qui n’est pas le cas du port
de plaisance dans la darse Barillon du Bassin Saint-Gervais.
A 14h30, nous sommes amarrés après avoir recherché une place pendant un bon quart d’heure, car personne n’a répondu quand j’ai téléphoné à 11h05, malgré l’horaire d’ouverture affiché jusqu’à 11h30. Les plaisanciers présents nous ont apporté leur aide. Merci. A l’entrée de Rouen la péniche qui délivre du carburant est toujours présente. Est-elle toujours en activité ? Le gazole au port est à 1,30€ le litre.
03 août :
Nous restons à Rouen pour la journée. Il fait 20°C avec un
très fort vent quand nous partons pour l’Intermarché situé à environ
1400 mètres au nord du port (en 18 mn d’après Google, à pied).
Après déjeuner, je fais une petite visite au « Musée
maritime fluvial et portuaire de Rouen », situé à proximité mais
seulement ouvert de 14h00 à 17h00.
Il y a un vent très fort avec des bourrasques de plus de 50 km/h sur
la Seine. Cela génère de la houle avec des crêtes blanches
devant le pont Gustave-Flaubert.
04 août :
Aujourd’hui, pour notre descente du fleuve jusqu’à Honfleur,
lorsque nous partons à 6h30, le ciel est nuageux, il fait 18°C mais
il ne pleut pas. Le coefficient de marée n’est que de 48. En partant,
nous avons un vent de face qui soulève une houle d’une vingtaine
de centimètre. Je suis sur un moteur à 2000 trs/mn et avec le
courant, notre vitesse atteint 14 km/h.
Vers 08h30, j’ai déjà parcouru 26 km lorsque la renverse
du courant a lieu. Ma vitesse tombe alors à 7 km/h. Cette renverse s’accompagne
d’une petite pluie fine très désagréable.
A midi, après avoir croisé le Melina, un cargo, je mets en route
le second moteur, aussi à 2000 trs/mn car ma vitesse devient vraiment
trop faible.
De nouveau, la renverse du courant à lieu vers 13h00. Depuis notre départ,
nous avons par alternance, de la pluie fine ou du soleil. En arrivant au pont
de Tancarville, l’état de la mer est différent des prévisions
avec une houle très forte et de face. En naviguant en rive gauche je
suis protégé mais je suis obligé d’attendre le passage
de la drague qui arrive en face de moi avant de me déporter. De toute
façon, il n’y a personne d’autre sur l’eau.
J’arrive face à l’écluse avec 10 minutes d’avance sur mes calculs. Pour cela je me suis fait un tableau sous Excel qui prend en compte les courants en divers points de la Seine, les coefficients de marée ainsi que l’heure de la marée haute au Havre. Cela me permet de définir l’heure de mon départ de Rouen.
Pour cette descente, avec une marée contraire de toute façon, le calcul donnait un départ à 06h30 pour une écluse de Honfleur à 16h00, soit environ 30 mn avant marée basse. Si au départ ma vitesse sur un moteur n’était que de 14 km/h, à l’arrivée celle-ci était à plus de 18 km/h avec les deux moteurs.
Mon échange VHF avec l’écluse sur le canal 17, m’autorise à entrer juste après les deux vedettes de touristes de la baie de Seine. En sortant de l’écluse, je suis attendu par le jeune homme du Cercle Nautique avec qui j’ai échangé par téléphone depuis Rouen de façon à avoir une place dans l’avant-port le long du quai. La place étant réservée, je n’ai pas de soucis pour accoster, de plus avec son aide.
J’ai mis 9h20 pour faire cette descente de 111 km à la vitesse moyenne de 11,9 km/h sans rencontrer de trafic plaisance sur le fleuve. En soirée, six voiliers sont venus renforcer la flotte de visiteurs déjà présents et la pluie a enfin cessé.
05 août :
Ce matin, petit déjeuner à 09h00 car nous restons sur Honfleur.
Quelques courses sont nécessaires pour recevoir nos amis Marie-Françoise
et Michel demain. Cette visite est devenue une tradition.
Comme le ciel se dégage enfin, nous en profitons pour faire une ballade
l’après-midi. Ce soir est prévu la nuit des artistes avec
un concert au piano sur l’eau dans le vieux bassin.
Beaucoup de voiliers sont arrivés en fin de journée et sont amarrés à couple
dans l’avant-port. Pour notre part, nous en avons quatre. Quelques animations
ont effectivement lieu autour du vieux bassin, mais cette nuit des artistes
se transforme en soirée des artistes car à 22h00, tout le monde
est au lit. Nous devons supporter une cavalcade incessante de la part du dernier
voilier à couple ou les occupants passent leur temps à monter
et à descendre jusqu’à tard dans la nuit sans aucun respect
pour les autres bateaux.
06 août :
Réveil à 08h00 avec une température de 18°C. Il a
plu cette nuit ce qui explique la fraicheur matinale. Nos amis nous rejoignent à midi
et après un bon repas, nous passons l’après-midi ensemble.
Tous les bateaux à couple sont partis en fin de matinée. Avant
de diner, je remplis le réservoir d’eau qui est presque vide.
Demain nous partirons très tôt pour Courseulles-sur-Mer pour tenir
compte de la marée et de l’horaire d’ouverture des portes, en
espérant que les prévisions météorologiques seront
bien respectées. Le départ étant programmé à 05h30
pour passer l’écluse, j’indique aux nouveaux voiliers arrivants
que s’ils veulent se mettre bord à bord avec moi, ils devront
se lever très tôt. Résultat, personne à couple cette
nuit.
Notre parcours maritime 2017, de Honfleur à Carentan et retour
Notre parcours maritime, cette année a été quelque peu
perturbé comme vous le lirez plus loin. Le parcours initialement prévu
devait nous conduire à Saint-Vaast-la-Hougue. Malheureusement, la météo
en a décidé autrement. Mais cela n’est que partie remise.
07 août :
Il fait encore nuit quand nous partons pour l’écluse.
Nous sommes seuls pour le sassement et sortons à 5h45. Le ciel est clair,
la température de 12°C et le vent nul. La mer est plate et le restera
jusqu’à notre sortie du chenal de Seine à la bouée
n°2 après le Banc du Ratier.
A 07h00, il fait grand jour et nous sommes face à Deauville. La mer
commence à s’agiter doucement. A 8h00 nous avons déjà parcouru
30 km depuis Honfleur et recevons la mer qui commence à enfler par trois
quarts avant. La marée monte.
Les creux atteignent 40 à 50 cm, ce qui reste très supportable.
Peu avant 09h45, nous sommes face au pont de Courseulles-sur-Mer et devons
attendre une dizaine de minutes avant que celui-ci ne nous autorise le passage
pour entrer sur le bassin de Joinville. Nous rejoignons notre place, réservée
le samedi précédent par téléphone en bout du ponton C.
En faisant mon demi-tour pour m’amarrer, j’aperçois sur
le quai face à nous, deux personnages connus du port de Carrières-sous-Poissy,
partis mi-juillet naviguer aussi en baie du Cotentin. Leur bateau est déjà à Saint-Vaast-la-Hougue
et ils viennent récupérer leur voiture restée à Courseulles.
Comme quoi le monde est petit. Pour information, le prix du gazole est de 1,54€ le
litre à la pompe en bout de chenal près du port.
08 août :
Le ciel est gris, il ne fait que 17°C, la pluie est fine et le vent faible.
Tout pour plaire pour notre navigation jusqu’à Grandcamp-Maisy.
La météo marine annonce une mer totale à 30 cm. Nous partons
peu avant 10h00 et les prévisions semblent exactes. Une heure plus tard,
la mer devient grosse et les creux atteignent 2,5m. J’ai beaucoup de
mal à maintenir mon cap et ma vitesse devient insuffisante pour rallier
dans les temps Grandcamp-Maisy avant la fermeture des portes.
Je décide donc de me dérouter sur Port-en-Bessin pour pouvoir
m’abriter. La pluie redouble et les embruns salés viennent jusque
sur mes lunettes dans le poste de pilotage extérieur.
Un avis sécurité entendu sur le canal 16 de la VHF me conforte
dans ma décision. A environ 5 km du port, je m’aperçois
que le régime du moteur bâbord est retombé à 1200
trs/mn. Aucune réaction quand je pousse la manette. Brusquement, le
moteur s’arrête et mes efforts pour le faire redémarrer
restent vains.
Forte montée d’adrénaline et espoir que celui de tribord
tienne jusqu’au port car je n’ai aucune idée du problème
sur le moment. Je n’ose pas toucher à la manette des gaz qui affiche
seulement 1900 trs/mn au lieu des 2000 du départ. Après un moment
qui m’a paru interminable, je rentre dans l’avant-port 2h30 après
mon départ de Courseulles-sur-Mer.
Tous mes appels sur le canal 9 de la VHF pour demander l’ouverture du
pont à l’entrée du bassin restent sans réponse.
Je décide donc de m’amarrer à la vedette SNSM dans l’avant-port.
Pendant ma manœuvre rendue très difficile par l’absence d’un moteur et du fort vent, des personnes
sur le quai m’indiquent que le feu est vert pour l’accès
au bassin.
Enfin une bonne nouvelle car ma position n’aurait pas été tenable à marée
basse. Je rentre enfin et étant maintenant protégé de la houle
et du vent je peux faire mon demi-tour pour venir m’amarrer à cheval
sur deux voiliers déjà présents, ceux-ci étant
trop petits pour que je puisse me mettre à couple dans de bonnes conditions.
Voyant ma taille, le premier voilier sur lequel je prends appui n’est
visiblement pas heureux et veut m’envoyer à quai dans une zone
interdite à la plaisance.
Malgré ses paroles peu amènes, je reste stoïquement sur
ma position en mettant toutes les défenses nécessaires à la
protection de nos coques.
N’étant pas heureux de la non réponse du poste de la capitainerie à mon
appel sur le canal 9, je m’aperçois, mais un peu tard, que le
canal VHF, ici, est le 18. Ayant préparé une fiche avec tous
les canaux VHF ou numéros de téléphones des ports prévus
d’être visités, j’avais omis Deauville et Port-en-Bessin.
L’année prochaine, sur ma fiche de navigation il y aura l’ensemble
des ports de mon parcours, que je prévois d’y faire escale ou
non, pour ma sécurité et aussi celle du bateau.
Météo-Consult Marine, vérifié juste avant mon départ,
et donc sensé être à jour, n’a fait aucun écho
des modifications des conditions climatiques, en particulier de l’état
de la mer. Passer de 30 cm de mer totale à des creux de près
de 2,5m, même avec une marge d’erreur dans les prévisions,
je reste ébahi. A méditer sur la fiabilité de cet outil.
Mon pauvre matelot à quatre pattes a eu soit peur, soit le mal de mer
car nous le retrouvons quelque peu prostré et ayant vomi dans la cabine
arrière. Ma sœur présente dans le carré m’indique
que la cloche de bord avait sonné 19 fois. En général
elle ne sonne que lorsque le bateau est très malmené.
Je prends immédiatement contact avec l’office de tourisme qui officie aussi en tant que gestionnaire du port, pour m’enchérir d’un mécanicien le plus rapidement possible. Les numéros de téléphone donnés me permettent de contacter un mécanicien à Ouistreham (recommandé par le Capitaine de Port que j’ai contacté) qui m’indique me rappeler en soirée ou le lendemain matin pour me confirmer s’il pouvait se déplacer ou non. A priori, le circuit carburant du moteur est complètement désamorcé (vérifié en enlevant la vis de purge du filtre et en pompant manuellement). Malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à le réamorcer. En espérant que le problème ne sera pas trop grave, il va me falloir faire preuve de patience.
En soirée, tout en maintenant ma position, avec l’aide des autres
plaisanciers je modifie les points d’amarrage du Harriet pour garantir
une meilleure stabilité lors du passage des bateaux de pêche qui
rentrent et sortent en mer, la météo s’étant un
peu calmée.
Mon grincheux reste grincheux et moi je fais le silencieux. Pour une fois je
reste « zen », lorsque je m’aperçois que les pécheurs
viennent faire le plein dans la zone où l’on voulait m’expulser
en m’indiquant que de toute façon la pompe était en panne
et que je pouvais m’y mettre sans problème.
09 août :
Ce matin, il fait froid, 12,6°C. Le ciel est couvert avec un peu de vent.
Nous avons été beaucoup bercés cette nuit tant que les
portes du bassin sont restées ouvertes. Il y a beaucoup d’humidité sur
le bateau. Je recontacte le mécanicien de Ouistreham qui m’indique
ne pas pouvoir venir. A nouveau j’appelle le Capitaine de port pour avoir
un nouveau contact. Celui-ci me donne un autre numéro que je m’empresse
de composer. On m’indique que l’on viendra dans l’après-midi.
Ouf !
Le temps étant plus calme, le soleil flirtant avec les nuages, trois
bateaux décident de partir. Cela va me permettre d’être à quai
et d’avoir une prise électrique de disponible car elles étaient
toutes occupées. Le mouvement des bateaux étant fait, le « grincheux » me
demande si je peux le dépanner d’un adaptateur de prises normes
européennes car son câble est maintenant trop court. Pouvant répondre
positivement à sa demande, j’ai droit à un merci.
Je pense qu’il se socialise enfin. A mon tour je me raccorde et mets
en route le chargeur de batteries car la réserve d’énergie
est descendue à 60%. Nous profitons de notre temps libre pour aller
faire quelques courses au Super U situé en bout du port de pêche.
En milieu d’après-midi je recontacte le mécanicien qui
m’apprend ne pas être au courant de mes problèmes, le chef
d’atelier ayant oublié de l’avertir, mais, m’indique
pouvoir être à mon bord 10 minutes plus tard.
Après à peine 5 minutes de vérification et avoir desserré le
premier injecteur, première tentative soldée par un échec.
Desserrage du cinquième injecteur, essai, le moteur tousse, j’insiste
sur sa demande et « miracle » le moteur redémarre et tourne
normalement. Quand je demande combien je lui dois, il me dit que pour 10 mn
de temps passé cela ne coûte rien. Je le remercie chaleureusement
en lui glissant un billet dans la main quand il prend congé.
Je mémorise la méthodologie en cas où cela se reproduirait
de nouveau.
L’origine du problème provient probablement d’une grosse
bulle d’air, prisonnière du filtre à gazole, qui s’est
libérée quand le bateau a été malmené dans
la forte houle hier. Résultat, le circuit s’est désamorcé.
Ouf, Ouf, la croisière continue. Nous pourrions partir le lendemain,
mais un avis de vent frais étant émis, il est plus sage de rester
au port.
Dans la soirée, le vent forcit et un gros orage vient rincer les derniers
cristaux de sel encore présents sur le bateau. Plusieurs voiliers anglais
viennent à leur tour s’abriter pour la nuit. En fin de journée,
je redémarre les moteurs pour m’assurer que tout va bien. Plus
de soucis à priori.
10 août :
Ce matin le ciel est tout gris. Il y a un gros coup de vent en mer et personne
ne navigue. A marée haute, les vagues passent par-dessus la digue à l’entrée
du port. Nous bougeons beaucoup à l’amarrage car les portes étant
ouvertes, le vent s’engouffre dans le bassin. Vivement la marée
basse. Comme nous ne pouvons rien faire, repos après déjeuner.
J’en profite pour redémarrer mon moteur. Il tourne comme une
horloge. Je suis rassuré pour partir demain vers Grandcamp-Maisy.
En fin de journée, le vent diminue et le ciel s’éclaircie.
Même le baromètre s’y met car il indique maintenant 1023.
Le beau temps revient enfin.
Pour notre repas du soir, nous faisons une sortie au restaurant « La petite chaloupe (4 Rue Traversière) » situé près du bassin. Le menu Saint Jacques, à 27€, est un vrai délice. Malgré l’unanimité des avis négatifs sur Internet, les seuls que je partage concernent l’accueil et un service très décevant. Quant à la qualité des mets, je n’ai rien à dire sinon que nous avons très bien mangé.
« L’incontournable Saint-Jacques de Normandie... Saviez-vous que la coquille
St Jacques est majoritairement pêchée au large des côtes
Normandes ?
10 000 à 15 000 tonnes de coquilles sont débarquées chaque
année dans les ports normands. Le port le plus important du Calvados
est Port-en-Bessin, où chaque année se déroule le festival
goût du large. Une belle fête qui ne célèbre pas
seulement la coquille Saint-Jacques mais aussi toute la culture maritime. Les
coquilles Saint-Jacques de Normandie sont auréolées du Label
Rouge, gage d’une qualité supérieure ».
Un petit mot sur l’espace qui est mis à la disposition des plaisanciers dans le bâtiment de l’office de tourisme face au bassin : les douches sont très fonctionnelles, très propres et l’ensemble est très agréable. Bravo Port-en-Bessin.
11 août :
Nous partons enfin vers Grandcamp-Maisy vers 11h20 juste après l’ouverture
des portes. D’ailleurs tous les bateaux présents en font autant.
Il fait 20°C, le ciel est nuageux mais le vent est faible. A la sortie
du port, la houle est à 40 cm et la mer trois quarts avant.
Il y a des casiers partout et je dois slalomer pour les éviter. Certains n’ont
qu’un tout petit bloc de polystyrène comme flotteur, pas de drapeau.
Probablement les casiers des parisiens en vacances dans la région.
Au fur et à mesure que nous approchons de Grandcamp-Maisy, la mer se
calme pour n’être plus qu’une petite houle de 20 cm. A notre
arrivée, après 2 heures de navigation, nous sommes attendus sur
le ponton visiteurs pour nous aider à nous amarrer. Le vent étant
contraire à la position du ponton, cette aide n’est pas superflue.
Après un tardif déjeuner, une rapide balade en ville nous permet
de digérer. Le port est un peu excentré par rapport au centre.
Au retour sur Harriet, je téléphone au Capitaine de Port-en-Bessin
pour le remercier de sa gentillesse et de l’aide qu’il m’a
apporté pour résoudre mon problème moteur : « Merci
beaucoup Monsieur ». Demain, direction Carentan.
12 août :
Nous partons vers 11h30 à l’ouverture des portes. Pour changer
le ciel est gris, le vent est faible et il bruine. Que du bonheur dans cette
canicule Normande. Il y a peu de houle, 30 cm, mais je surveille le sondeur
attentivement car les fonds sont faibles dans ce secteur et nous sommes sur
Les Roches de Grandcamp.
A l’arrivée de la bouée n°1, il n’y a que 3 m
d’eau sous la quille. Un voilier nous a précédés
et a commencé sa remontée.
A l’entrée du canal du Haut-Dick (chenal de Carentan), il ne reste
que 2 m d’eau sous la quille, pourtant, nous sommes une heure avant marée
haute. Maintenant, nous sommes protégés de la houle et nous naviguons
sur une rivière. J’appelle l’écluse par VHF et reçois
l’autorisation de rentrer, les portes sont ouvertes. Le crachin s’est
arrêté et le soleil pointe son nez. Le passage de cette écluse
n’est qu’une formalité, je pense que l’on est monté seulement
de 10 cm.
Je fais route ensuite à vitesse réduite sur le long bras du port,
parallèle à la rivière la Taute, pour m’arrêter à la
pompe gazole (1,27€ le litre).
Harriet a soif pour le retour. Je lui mets 450 litres et les deux réservoirs
sont pleins. A 14h30, nous sommes amarrés au ponton E, face à la
capitainerie, amarrage difficile à cause d’un fort vent de travers,
contraire au ponton.
Nous pouvons déjeuner, tranquillement sous un pâle soleil, mais
sans la pluie. La seule activité de l’après-midi consiste à aller
faire les courses après la visite de nos Neveux et Nièce, en
vacances à quelques kilomètres.
13 août :
Nous sommes dimanche. Le ciel est clair, le soleil est présent mais
la température n’est que de 12°C à 08h00 quand je pars
pour la boulangerie chercher les croissants dominicaux. A mon retour, je m’empresse
de mettre le chauffage sur le bateau.
Heureusement le soleil réchauffe rapidement l’atmosphère
et il n’y a pas de vent. Deux bateaux voisins, un anglais et une autre
vedette Linssen quittent le port.
Après un bon couscous, nous partons faire une grande promenade digestive.
En sortant du bateau nous allons admirer le drakkar nommé « Dreknor » bien
connu dans la région.
Voici le début de son histoire :
« Je m’appelle Dreknor, drek comme drekki (mot norrois désignant
un dragon) et nor comme Normandie, le pays qui m’a donné le jour.
Mon histoire commence à l’automne 1999 quand la Tchaïka « Presviata
Pokrova », une réplique de galère cosaque du XVe siècle
bordée à clin, entre dans le port de Cherbourg, sous le regard
intrigué de Marc et Nathalie Hersent.
Quelques mois plus tard, au cœur de l’été 2000, nos
deux Cherbourgeois, dont Nathalie, laquelle n’a pas oublié ses
racines ukrainiennes, qui ont tous deux, entre temps, eu l’occasion de
séjourner à bord dudit navire et de se lier d’amitié avec
les membres de l’équipage, décident de se lancer, à leur
tour, dans une incroyable aventure : construire un bateau.
- le plus beau comme dira Marc
- représentatif de l’histoire et du patrimoine maritime dont la
Normandie est issue. C’est alors que commence un rêve fou dont
je vous livre, ici, le récit ».
La ville semble déserte pourtant nous sommes dans le Cotentin et la température, aussi douce soit-elle est loin d’être écrasante. Il ne semble pas y avoir beaucoup de touristes ou peut-être est-ce le fait que nous sommes dimanche après-midi ?
14 août :
Nous sommes lundi, weekend du 15 août, et il fait beau mais la température
très fraiche m’oblige à mettre le chauffage sur le bateau.
Ce matin il y a beaucoup d’animation en ville car c’est jour de
marché. Mon neveu vient nous chercher en fin de matinée pour
passer la journée à la Haye-du-Puits situé à environ
25 km de Carentan. Le temps étant avec nous, le barbecue est de sortie
pour l’occasion.
A notre retour en fin d’après-midi, nous constatons l’arrivée
de trois bateaux visiteurs, deux sous pavillon anglais et un sous pavillon
français.
15 août :
Nous sommes le 15 août et au lieu de repartir de Saint-Vaast-la-Hougue,
tel que prévu initialement sur ma feuille de route, nous prenons le
chemin du retour depuis Carentan. La température est douce, 24,5°C.
Le ciel est gris, noir ou bleu mais le vent est faible et il ne pleut pas.
Nous quittons notre amarrage pour l’écluse à 14h00. Cette
fois, le dénivelé est plus important, environ 2 mètres.
En sortant, je surveille le sondeur mais les fonds sont réguliers et
j’ai 1 m d’eau sous la quille. A la pointe de Brévands,
j’ai environ 2 m, une heure avant la marée haute. Il n’y
a pas de houle et la navigation est facile. 1h30 après être sorti
de l’écluse, j’entre dans le port de Grandcamp-Maisy ou
je n’ai aucune difficulté à m’amarrer au même
ponton visiteurs qu’à l’aller.
Le reste de l’après-midi est consacré à une petite promenade en ville. Il n’y a pas beaucoup de monde. Le soir une procession est organisée sur le port pour la fête de la vierge, mais aucun feu d’artifice n’est tiré.
16 août :
Le ciel est nuageux et il fait seulement 12°C. Je mets le chauffage en
route pour prendre le petit-déjeuner, la température est limite
pour un mois d’août. Nous prenons une douche glacée à la
capitainerie
car je pense qu’ils n’ont pas mis le ballon d’eau
chaude en route. C’est un stagiaire, jeune mais pas très vif,
qui remplace le Capitaine de port.
D’ailleurs, hier malgré mon appel pour indiquer que je rentrais
dans le chenal, il est arrivé sur le ponton 10 minutes après
notre amarrage. A marée basse, il y a comme une odeur fétide,
désagréable. Je pense que ce sont les algues en décomposition
sur la plage juste à côté qui en sont responsables.
Le ciel est nuageux mais il fait 24°C et il n’y a pas de vent. Le
coefficient de marée est de 52 seulement. Il est 15h00 et nous partons
dès l’ouverture des portes pour Courseulles-sur-Mer. Beaucoup
de bateaux sont sortis car la mer est plate cet après-midi. C’est
un peu l’embouteillage pour passer les portes mais nous prenons notre
tour dans la file d’attente sans difficulté.
Nous mettons juste 45 minutes pour rallier la pointe du Hoc et le soleil se
fait plus insistant. Nous passons Port-en-Bessin 1h30 après notre départ.
La mer commence à forcir, mais rien de bien méchant, seulement
30 cm de creux. A 18h30, nous entrons dans le bassin de Joinville et 15 minutes
plus tard sommes amarrés au ponton C. Il restait 90 minutes de marge
de sécurité avant la fermeture des portes.
17 août :
Nous partons environ une heure après l’ouverture des portes pour
Dives-sur-Mer, il est 17h30. D’après les informations météo,
il est préférable d’anticiper cette navigation d’une
journée car demain la mer totale présentera des creux jusqu’à un
mètre. Le coefficient de marée est de 53 aujourd’hui.
Nous resterons un jour de plus à Dives mais serons moins secoués
pour y arriver. Avec une mer à 40 cm face à notre étrave
nous ne sommes pas trop bousculés et le soleil nous accompagne. A l’approche
de Dives, la mer que nous recevons par l’arrière faiblie quelque
peu.
Vers 19h30, nous entrons dans « Port Guillaume » après une
navigation sans histoire. L’amarrage est facilité grâce à l’aide
d’un plaisancier présent à notre arrivée.
18 août :
Pas de navigation aujourd’hui. Ce matin il fait 22°C, le ciel est
nuageux et il y a beaucoup de vent. Nous profitons du soleil revenu l’après-midi
pour faire une longue promenade à Cabourg juste séparé de
nous par la rivière Dives.
19 août :
Il y a beaucoup de vent ce matin et il fait très froid, à peine
12°C à 08h30. Je suis obligé de mettre le chauffage pour
réchauffer Harriet. Deux bateaux, une vedette et un voilier, sont partis
mais sont rapidement revenus à la vue de l’état de la mer.
Le voilier a talonné dans le chenal à la sortie.
C’est le jour qu’ont choisi nos voisins de Carrières-sous-Poissy
pour venir de Grandcamp-Maisy. Ils ont eu l’avantage d’une mer
par l’arrière qui les a poussés jusqu’à Dives
sans trop les secouer. C’est jour de marché ce samedi. Nous en profitons
pour remplir le réfrigérateur de produits frais de producteurs
locaux. Un petit soleil timide nous accompagne jusque à la grande halle.
Un peu d’histoire :
« Important lieu d’échanges et de commerce, les halles abritent le marché depuis
plus de 500 ans. De dimensions imposantes, 25 mètres de long et 12 de
large, elles sont l’œuvre de charpentiers-marins. La partie la plus ancienne,
au nord, date du XIVe siècle, la partie sud du XVe. Le bâtiment,
solide construction, est resté dans son état d’origine. Il n’y
a pas de fondations, seuls les dés en pierre de Ranville, supportant
soixante-six piliers, sont enfoncés dans le sol. La toiture est posée
sur des lattes de châtaigner, bois qui a la propriété d’éloigner
les araignées. Un ordre fut établi sous Louis XI afin de répartir
les commerçants suivant leur corporation :
- à l’entrée nord se plaçaient les bouchers, puis les
charcutiers qui proposaient de la viande cuite, enfin, vers le fond, se trouvaient
les petits producteurs de beurre, fromage et légumes.
Le meilleur moment pour se replonger dans cette ambiance est le samedi, jour
du marché hebdomadaire qui permet une véritable remontée
dans le temps. On y fait du même coup et, comme avant, le plein de produits
frais et fermiers de fabrication locale qui fleurent bon le terroir. L’occasion
de belles rencontres et, pourquoi pas, autour d’un verre de cidre ? Comme avant.
La cloche qui sonnait le début et la fin du marché est aujourd’hui
muette, mais demeure fixée à une poutre à l’entrée.
Source : le petit futé, voir en bas de page).
Je profite de l’après-midi pour aller faire un petit tour en
vélo sur Houlgate tout proche. Le soir, à l’apéritif
offert par le port, nous retrouvons nos voisins de Carrières-sous-Poissy.
Nous finissons la journée au restaurant sur le port, un repas simple
mais très bon (Le Bistrot du Port).
20 août :
Il fait toujours aussi froid quand nous partons pour Honfleur, 12,8°C à 08h00.
J’ai mis une petite laine car le vent est très frais. Les prévisions
de la météo donnent : pas de pluie, vent faible et mer totale à 20
cm.
Quand nous sortons du chenal, il n’y a pas beaucoup d’eau et nous
prenons la mer de face. Après la bouée d’eau libre je prends
la mer de travers et il m’est difficile de garder
le cap car la houle est beaucoup plus forte que prévue. Heureusement le soleil s’est
invité. Après 01h30 de navigation, nous entrons dans le chenal
de Seine. Nous avons la houle par l’arrière maintenant et celle-ci
nous porte mais ne nous secoue plus. La marée sera bientôt haute.
Aucun problème pour passer l’écluse de Honfleur car les
portes amont et aval sont ouvertes. Un appel VHF sur le canal 17 et je reçois
l’autorisation de passer.
Je n’ai que l’embarras du choix pour m’amarrer car il y a
beaucoup de places libres le long du quai dans l’avant-port. Il y a seulement
quelques voiliers belges et hollandais. L’après-midi après
déjeuner une petite promenade digestive sous un chaud soleil enfin revenu
nous entraine autour du vieux bassin et des rues avoisinantes. Il n’y
a que deux bateaux amarrés au ponton visiteurs. Nous sommes dimanche
et il y a beaucoup de monde dans les rues.
A notre retour, des bateaux sont partis et le pontons est presque vide. En
fin de journée, deux bateaux école n’arrêtent pas
de faire des ronds dans l’eau et nous secouent quelque peu.
21 août :
Il est 05h30 quand je mets les moteurs en route pour l’écluse.
Il fait encore nuit, 17,5°C et il tombe un petit crachin. On se croirait
au mois de novembre. Le coefficient de marée est de 92 aujourd’hui.
Celle-ci n’est pas encore tout à fait basse mais je fais très
attention en sortant de l’écluse car je n’ai que 80 centimètres
sous la quille.
Nous passons la ligne virtuelle de la limite de la mer à 06h50. Le ciel
est toujours gris et nous sommes seuls sur l’eau. En arrivant au pont
de Tancarville, nous croisons le bateau de croisière en Seine, le Botticelli.
Pour rentrer à Honfleur, il devra attendre la marée haute. L’inversion
du courant vient d’avoir lieu et notre vitesse commence à augmenter
rapidement.
A Caudebec-en-Caux un pilote monte à bord du Braemar, un paquebot qui
se rend à Rouen et qui commence à nous rattraper. Je suis trématé peu
de temps après à la Mailleraye-sur-Seine. Nous marchons à plus
de 10 nœuds et lui à environ 14 ou 15 nœuds.
Vers 11h00, le ciel s’éclaircit mais reste gris. En arrivant au
bassin Saint-Gervais, nous retrouvons notre paquebot, amarré au quai Richard
Waddington en rive droite en aval du pont. Nous sommes amarrés dans
la darse Barillon à 13h30. Nous avons mis 07h30 pour remonter la Seine
depuis Honfleur à la vitesse moyenne de 8 nœuds. Nous n’avons
croisé personne si ce n’est deux ou trois bateaux de commerce.
Je vais compléter les provisions du bord en milieu d’après-midi
car il ne sera plus possible de faire de courses avant Carrières-sous-Poissy.
Demain sera notre dernier jour de navigation avec la marée. J’ai
droit à une petite pluie fine en arrivant au supermarché. Heureusement
celle-ci est de courte durée et le soleil fait enfin son grand retour.
22 août :
Il est 12h45 quand nous disons au revoir à Rouen par une température
estivale de près de 26°C. Je marche sur un seul moteur et le courant
nous porte bien. Il est vrai qu’aujourd’hui le coefficient de marée
est de 99.
En passant à Oissel, le ponton est toujours désespérément
vide. Le courant nous porte jusqu’à 15h40 soit près de
03h00 après notre départ.
Nous sommes à 5 km de l’écluse de Poses. Le sassement se
passe sans problème, nous sommes le seul bateau dans l’écluse.
A 16 h30, l’éclusier nous libère et nous en avons fini
cette année avec les problèmes de marées. Peu après
l’écluse de Poses, le promène touristes « Guillaume
le Conquérant » n’est pas à sa place et nous arrive
droit dessus. Je suis obligé de m’écarter pour éviter
la collision. Encore un qui se croit tout permis.
Nous croisons un plaisancier anglais qui doit probablement retourner chez lui.
A Venables ou nous entrons vers 18h00, il y a beaucoup de vent. Avec l’aide
des plaisanciers présents, j’ai quelques difficultés à prendre
une place d’amarrage. Place que je dois quitter 10 minutes plus tard
car c’est la place d’un bateau qui revient en soirée. Au
téléphone on m’avait indiqué de me mettre ou il
y avait de la place, mais personne pour m’accueillir.
Etant de mauvaise humeur après avoir enfin trouvé une place,
j’ai attendu 19h45 pour téléphoner et annoncer que j’étais
amarré. Pas eu de réponse à cet appel et ai laissé un
message sur le répondeur. Personne n’est venu me voir. L’accueil
n’est plus ce qu’il était les autres années, heureusement
que les plaisanciers présents sont sympathiques.
23 août :
Nous sortons du plan d’eau « Les Grèves du Lac » (Venables) à 08h00.
Il fait seulement 18°C mais le ciel est clair et il ne pleut pas. La navigation
est agréable, le soleil chauffe et il n’y a pas de vent. Nous
passons l’écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne vers 10h45 avec une
bassinée tout en douceur. Nous nous amarrons immédiatement après
en rive droite pour le déjeuner. Le River Venture est toujours amarré en
bout du quai.
En repartant pour le port de l’Ilon, le temps a complètement changé.
Le ciel est devenu gris et un fort vent lève du clapot sur la Seine.
A Vernon, il y a trois bateaux de croisières dont un fait son demi-tour
juste devant nous pour repartir vers Paris.
Nous passons l’écluse de Méricourt sans attente et sans
problème, mais le vent est toujours fort en arrivant en haut des bajoyers.
Nous faisons notre entrée sur le plan d’eau de l’Ilon à 16h40
et prenons place au ponton des pompes de carburants. Le vent s’est calmé,
ce qui nous facilite la manœuvre.
24 août :
Nous partons de l’Ilon à 13h00. Il fait 27°C. Il y a quelques
nuages, un vent faible mais globalement, il fait très beau.
En passant à Mantes-la Jolie devant « La Collégiale Notre-Dame »,
un bateau de croisière démarre juste devant mon étrave.
Vers 15h00, à mi-parcours de mon port d’attache, le ciel devient
très nuageux. Il y a un peu de navigation commerciale sur la Seine.
Nous croisons seulement un petit bateau de plaisance sous pavillon Suisse.
A 16h40, nous entrons dans la Nouvelle Marina Port-Saint-Louis. Nous allons
passer notre dernière nuit à bord et débarquerons demain
matin.
25 août :
Ce matin le ciel est incertain, mais nous n’avons pas de pluie pour quitter
le bord du Harriet. A 10h30, je ferme le bateau, fin de la croisière
estivale.
Cette année encore, je constate qu’il y a de plus en plus de bateaux
de croisières. Quand je les rencontre, je m’aperçois qu’il
n’y a pas beaucoup de monde dessus. Cela durera-t-il ?
Cet été on a parlé de canicule. Cela était peut-être
vrai dans certaines régions de France, mais en Normandie, c’était
souvent chauffage le matin.
La navigation de plaisance française est en berne. Peu de bateaux sous
pavillon national ont été croisés ou rencontrés,
moteurs en rivière et voiliers en mer. En Normandie, les anglais semblent être
revenus, mais les néerlandais désertent. Quant aux belges et
aux allemands, c’est une espèce en voie de disparition.
Quelle est l’expérience acquise au cours de cette croisière
en Normandie ? Toujours prévoir un port de repli en cas de problème
en mer, avec toutes les informations utiles y étant attachées.
Quand la mer est très forte, il n’est pas aisé de consulter
les documents nautiques pour rechercher un canal VHF ou tout autre information.
Bilan consommation 2017, à 2000 trs/mn des TAMD 41A :
- le moteur bâbord est à 2510,6 h
- le moteur tribord est à 2513,4h
Soit un total de 119 heures/moteurs depuis l’année dernière.
La consommation s’établie à 7,2 litres à l’heure
et par moteur à 2000 trs/mn (consommation totale de 860 litres de gazole
pour 850 km parcourus environ). La navigation s’effectue en général
sur un moteur en fluvial, sauf entre Honfleur et Rouen, et sur deux moteurs
en zone maritime.
Musée maritime fluvial et portuaire de Rouen
Dreknor
Les Halles de Dives-sur-Mer : plus de 600 ans d’histoire
Les ports normands fêtent La coquille Saint Jacques !