Croisière 2009 de Port Saint-Louis jusqu’au port d’Auxerre
28 juillet :
Cette année, comme les autres d’ailleurs, nous sommes quatre pour
partir en direction de la Bourgogne. Il y a du soleil, quelques nuages et un
peu de vent. En claire, il fait beau et j’espère que cela va durer.
Nous passons la petite écluse d’Andrésy avec un pousseur et un
voilier anglais après quelques minutes d’attente. Nous nous arrêtons
en rive droite au confluent de l’Oise pour nous restaurer.
Au départ de Conflans-Sainte-Honorine, après déjeuner, nous
avons un peu de vent. Le courant est contraire avec une vitesse faible d’environ
1,5 km/h. Le « Bigfoot », une grosse péniche chargée
nous trémate et nous secoue un peu beaucoup.
Le ponton de halte de Rueil est occupé par un plaisancier qui s’est mis en plein milieu. Il n’y a personne à bord et tant pis pour les autres. Résultat deux places possibles sont perdues. Je retourne au pont de Bougival, juste avant d’arriver à l’écluse pour m’amarrer en rive droite le long de l’île de la Chaussée. Il est 17h15. Cette première journée de navigation est sans histoire, sous le soleil avec beaucoup de commerces et peu de plaisances. Nous n’en avons croisé que trois seulement.
29 juillet :
Le ciel est bleu, pas de vent et la température est de 14,6°C à 7h00.
Pour quitter notre amarrage, vers 8h00 nous sommes obligés de zigzaguer
entre les péniches qui attendent pour la bassinée à l’écluse
de Bougival.
Nous attendons dix minutes la sortie de deux petits bateaux à l’écluse
de Suresnes. Il est 11h50 et nous partons pour Paris que je vais traverser pour
la première fois en étant montant.
Les autres années, je passais par le canal Saint-Denis et le canal Saint-Martin.
La traversée de la capitale devrait se fait sans encombre car la circulation
des bateaux de promenade est faible à l’heure du déjeuner.
J’ai mis la VHF en veille sur le canal 10, obligatoire dans Paris, mais
je n’ai entendu aucun appel ni aucune conversation.
En passant par le bras de la Monnaie, j’évite l’alternat du
Pont au Change. Je reste très concentré en surveillant les autres
bateaux en navigation dans ce bras pas très large. J’ai en tête
le souvenir de l’accident mortel causé par un bateau-mouche l’année
dernière.
A notre arrivé à l’écluse de Port à l’Anglais,
nous attendons vingt minutes et passons avec deux commerces. Après cette
bassinée, arrêt casse-croûte car il est tard et nous commençons à avoir
faim.
Nous repartons une heure après, mais sommes obligé de faire des
ronds dans l’eau pendant 45 minutes à l’écluse d’Ablon
car il y a beaucoup de trafic.
Il est près de 18h00 et nous nous arrêtons juste après l’écluse
en rive droite au PK 150 pour la nuit. Le ponton plaisance est cassé,
une péniche sans doute, mais je peux m’amarrer. Le coin est tranquille,
le groupe électrogène ne gênera personne, il n’y a
pas âme qui vive ici. Un petit bateau de plaisance nous rejoint pour pique-niquer
vers 20h00.
30 juillet :
Nous partons de bonne heure pour arriver à Saint-Mammès ce soir.
Le ciel est nuageux avec un peu de vent et il fait 14°C à 7h00. Il
a dû pleuvoir cette nuit car le bateau est bien mouillé. Il y a
beaucoup de commerces et pas de plaisance mais nous rattrapons et trématons
des plaisanciers qui ne nous sont pas inconnus peu avant l’écluse
de Coudray. Ce sont Alain et Patricia. Nous nous arrêtons au quai avant l’écluse car il y a beaucoup
d’attente. Alain et Patricia qui ne nous avaient pas reconnus viennent
nous rejoindre au quai d’attente. Ils sont aussi en route pour la Bourgogne.
A notre tour, nous entrons dans l’écluse. J’ai hésité car
la place restante est petite, l’automoteur et la péniche n’étant
pas suffisamment avancés.
Le pousseur a enclenché ses hélices à notre entrée
(l’enfoiré) et les remous sont énormes. Le bateau est en
travers et Laurent, mon neveu, n’arrive pas à le ramener le long
du quai. Le marinier de la péniche (le P’tittire Bouchon) nous aide à nous
plaquer contre le bajoyer, car à aucun moment le pousseur n’a coupé son
moteur pour nous permettre de nous amarrer. Merci au « P’tittire
Bouchon ». Nous mettons 1h20 pour passer.
Nous nous arrêtons avant l’écluse de Vives Eaux pour déjeuner, de toute façon, il y a un encombrement de nouveau et nous sommes obligés d’attendre. Et puis, je préfère laisser le pousseur prendre de l’avance. Nous passons l’écluse une heure plus tard avec l’Anacoluthe (un bateau hôtel), un automoteur et un voilier anglais.
Au PK 114, des petits voiliers font une régate. Nous attendons ensuite trente minutes à la Cave et encore trente minutes à Champagne. Nous arrivons enfin à Saint-Mammès vers 19h15 et avons de la chance, il y a de la place à la halte de plaisance. Juste un canot hollandais nous y a précédés. C’est un canot ouvert de dix mètres avec deux adultes et trois enfants en bas âge. La halte est fermée le jeudi et le dimanche, résultat, c’est gratuit pour l’eau et l’électricité aujourd’hui.
31 juillet :
Ce matin, le ciel est nuageux mais la température est agréable
pour cette petite étape. Nous partons pour la halte de Montereau-Fault-Yonne
où nous passerons le reste de la journée. A la sortie de notre
dernière écluse de Seine, nous croisons deux plaisanciers. La
halte est vide quand nous arrivons et n’avons que l’embarras du choix pour
nous amarrer. Cela y est, nous sommes sur l’Yonne. Notre hollandais est
venu nous rejoindre en fin de matinée et est reparti après déjeuner.
Nous passons le reste de la journée à Montereau et faisons quelques
courses en ville.
01 août :
Ciel nuageux, 16°C à 8h00 et un peu de vent. Les péniches qui
passent en Seine nous secouent légèrement avec leur vague d’étrave.
Nous ne rencontrons personne dans un premier temps, ni montant, ni avalant après
avoir quitté le ponton.
Nous retrouvons notre hollandais de Saint-Mammès à l’écluse
de port Renard. Il va nous accompagner jusqu’à Sens, terme de notre
navigation d’aujourd’hui.
Il n’y a pas de possibilité de s’arrêter pour déjeuner.
Nous arrivons à l’écluse de Champfleury qui est ouverte.
Nous en profitons pour manger très rapidement après s’être
amarré dans l’écluse. Juste après le fromage, le bateau
se met à bouger. Nous sassons.
Nous passons notre dernière écluse de la journée sous quelques
gouttes d’eau rafraîchissantes. Notre bateau accompagnateur met les
gaz et nous quitte rapidement.
Nous arrivons à Sens et notre hollandais n’a rien trouvé de
mieux que de se mettre au milieu du quai, bloquant toute possibilité d’amarrage
pour moi.
Je m’approche malgré tout et l’oblige à déplacer
son bateau pour me permettre d’accoster. Nous avons ainsi la possibilité d’avoir
le courant, mais il n’y a pas d’eau. La fontaine est en cours d’installation
et n’est pas opérationnelle.
Il est tôt, 15h30, et la température extérieure, écrasante
avec 33°C. Nous devrions avoir un orage ce soir ou cette nuit.
Pour les courses, il y a un Carrefour et un ED derrière la gare à quinze
minutes à pied. En discutant avec un plaisancier présent, aussi
de l’ANPEI, j’apprends que pour avoir de l’eau il suffit de
se raccorder au robinet utilisé par les jardiniers de la ville, placé juste
sous les arbustes qui bordent le quai. Merci l’ami.
02 août :
Nous ne naviguons pas aujourd’hui mais visitons la ville de Sens. Le
temps est pluvieux une bonne partie de la journée et le ciel est gris.
Nous commençons par la visite de la Cathédrale, ses jardins puis
le musée situé juste à côté.
Cette cathédrale commencée vers l’an 1135 à l’initiative de l’archevêque Henri Sanglier, est un des témoignages de l’architecture gothique : voûtes sur croisées d’ogives et premier emploi de l’arc-boutant. Achevée au XVIe s. et malgré plusieurs modifications architecturales, l’édifice offre cependant une impression de grande unité. Depuis le début du Moyen Age et jusqu’au XIX° siècle, l’archevêque résidait à côté de sa cathédrale. Son palais, est aujourd’hui occupé par le Musée de Sens et son jardin privé, encadré par sa bibliothèque et par l’Orangerie, offre aux visiteurs un agréable lieu de détente et de calme.
03 août :
Ce matin, le ciel est très nuageux et il fait 14°C quand nous partons,
mais il n’y a pas de vent. Nous pensions passer l’écluse de Saint-Bond
rapidement, mais un problème avec la porte aval en rive droite nous
bloque pour 45 minutes. L’éclusier s’excuse, mais ce n’est
pas de sa faute.
Nous nous arrêtons à Armeau pour le déjeuner vers 12h30,
en rive droite avec 1,5m d’eau. Nous croisons trois plaisanciers privés
et un bateau de location. Nous passons toutes les écluses sans attente
et sans autre bateau. Nous arrivons chez « Locaboat », à Joigny
pour la nuit vers 15h30. L’accueil est chaleureux.
J’en profite pour téléphoner pour réserver ma voiture
de location à Auxerre. C’est réglé en cinq minutes,
mais le véhicule ne sera disponible que jeudi midi et nous sommes lundi.
Je décide donc de passer la journée du lendemain à Joigny,
qui le mérite bien, la ville étant ancienne avec beaucoup de
choses à visiter et à voir.
04 août :
Pas de navigation, mais visite de la ville. Il fait très chaud. Pour
la douche, nous utilisons un bungalow situé face au bureau d’accueil
de la base.
Après déjeuner, nous partons pour notre visite de
la ville en empruntant le pont sur l’Yonne reconstruit au XVIIIe siècle.
En passant par la porte St. Jean nous apercevons l’église Saint-Jean
reconstruite en grande partie dans la seconde moitié du XVIe siècle
alors que la Renaissance s’impose en France. A l’intérieur,
nous découvrons une mise au tombeau tout en marbre début du XVIe
siècle. Une particularité concerne le deuxième personnage
en partant de la droite… cette femme porte la coiffe bourguignonne (voir
la photo).
05 août :
Il fait 17°C, le ciel est bleu et il n’y a pas de vent. Encore une journée
qui va être très chaude. Nous partons pour Auxerre, mais comme
j’ai oublié que les écluses n’ouvrent qu’à 09h00
sur cette portion de l’Yonne, nous faisons des ronds dans l’eau pendant
15 minutes devant l’écluse du Pêchoir.
Nous passons avec un bateau de location qui nous a rejoints. Nous avons encore
ensuite 15 minutes d’attente à l’écluse de la Gravière.
La navigation est tranquille et il fait beau.
Le bateau de location essaie de me trémater sans y parvenir, pourtant je ne suis qu’à 10 km/h. Mais son moteur est bridé. Dans l’écluse de la Raveuse, il nous trémate enfin et s’amarre devant les portes sans tenir compte des remarques de l’éclusier. C’est le CORVETTE 68 (info pour le loueur si celui-ci me lit). Il va même jusqu’à raconter à l’éclusier que c’était moi qui l’avait trématé. L’éclusier au demeurant très sympathique n’en croit pas un mot et ne s’en laisse pas conter.
06 août :
Nous ne naviguerons pas aujourd’hui ni les jours suivants. Après
avoir récupéré la voiture de location, une Fiat Punto
avec la climatisation (la chaleur est très éprouvante, jusqu’à 34°C l’après-midi),
nous en profitons pour aller faire le ravitaillement au Leclerc tout proche.
Après déjeuner, départ pour visiter les caves à Chablis.
Nous nous arrêtons à l’entrée de la commune, venant
d’Auxerre, en apercevant la cave « Jean Collet et Fils ». Après
une bonne dégustation, comme le vin est bon et le tarif abordable, je
fais des provisions, il y a de la place dans la cale à l’avant.
Pour ce qui est du tarif, plus tard j’ai vérifié, ce domaine
est parmi les moins chers de Chablis.
07 août :
La météo a dit qu’il pleuvrait toute la journée. Ceci étant
dit, le ciel est nuageux mais il fait toujours 28°C. J’en profite pour aller
racheter une bouteille de Gaz au Leclerc, tout proche.
Juste après déjeuner,
nous partons pour Vézelay, basilique classée au patrimoine mondial
de l’humanité.
Voici un petit extrait de la présentation de la basilique Sainte Madeleine :
« On a dit que le matériau principal de l’église de Vézelay était
la lumière. L’architecture, en contenant l’espace, maîtrise la
lumière. Mais plus encore, elle la met au service d’un projet, elle
la soumet à la volonté de faire de ce sanctuaire comme l’archétype
de toute église de pèlerinage. Quiconque entre dans l’église
de Vézelay y expérimente en effet un passage physique et spirituel
de l’ombre à la lumière :
- pour le croyant, ce n’est rien d’autre qu’une démarche de conversion,
un renouvellement de son baptême, l’essence même de toute démarche
de pèlerin.
A Vézelay, par tout son être et d’abord par son corps, le pèlerin
achève ainsi sa route (achèvement qui donne plénitude
de sens) par un ultime parcours à travers les trois parties de l’édifice ».
Beaucoup de monde et nous somme de retour vers 18h00 pour l’apéritif du soir. Il est 19h00 quand j’écris ces lignes et toujours pas une goutte d’eau.
08 août :
Le soleil brille et il fait encore chaud aujourd’hui. Cet après-midi,
nous irons visiter Tonnerre. Au programme de la journée : l’hôtel
Dieu et la fosse Dionne.
Quelques informations sur cette fameuse fosse :
« Cette source vauclusienne, aménagée au XVIIIe siècle en lavoir avec une enceinte en pierre dure d’Angy et un toit, du temps du père du célèbre Chevalier d’Eon, est encore aujourd’hui un des endroits les plus agréables de la ville. Le nom de fosse Dionne viendrait de Divona, une divinité des sources ».
Ce soir ce sera restaurant avec un repas gastronomique au Seignelay. Ce restaurant est à tester absolument pour la cuisine bourguignonne (2 rue du port Tél. : 03 86 52 03 48). Nous sommes de retour au bateau vers 22h30. A 23h00 enfin, environ trente minutes de pluie. Cela fait du bien à l’atmosphère.
09 août :
J’ai rendu la voiture chez Avis. Nous n’avons consommé que 12 litres
de gasoil. C’est un véhicule économique qui n’a que
l’avantage de nous avoir permis de visiter la région. Pour le
reste c’est une m....
Le temps est très chaud. L’après-midi, je fais un tour
entre les deux écluses qui encadrent Auxerre avec l’annexe pour avoir
un peu de fraîcheur sur l’eau, cela fait du bien. Il y a beaucoup
de départ aujourd’hui, (cinq bateaux) et beaucoup d’arrivées
(six bateaux). Ce sont majoritairement des bateaux de location pilotés
par des étrangers. Toujours pas ou peu de français.
10 août :
Le temps est toujours aussi chaud. Nous consacrons cette journée à la
visite d’Auxerre. En fin d’après-midi, initiation du Pioupiou (mon neveu,
le mousse) au maniement des rames avec l’annexe. Il fait chaud et l’eau
est fraîche. Un désastre, mais avec le temps, il y a un peu d’espoir.
11 août :
Il fait chaud encore ce matin : 22°C à 9h00. Le ciel est nuageux,
mais il ne pleut pas. Pour notre dernier jour, nous poursuivons la visite d’Auxerre.
Pour cela, nul besoin d’utiliser une voiture, la marche à pieds
est ce qu’il y a de mieux pour suivre les pas de Cadet Roussel. Demain
nous prendrons le chemin du retour et Migennes sera notre escale du soir.
12 août :
Il fait 15°C à 8h00, le ciel est bleu et il n’y a pas de vent.
Peu après 09h00 nous passons l’écluse de la Chainette :
au revoir Auxerre. Nous sommes seuls sur l’Yonne et la navigation est
tranquille.
Vers 11h30, nous croisons d’un coup trois plaisanciers montants. Il fait
de plus en plus chaud. Nous nous arrêtons pour le déjeuner au ponton
flottant de Bonnard avec 1,2m d’eau d’après le sondeur. C’est
au PK 18, face au camping, mais il n’y a plus d’eau ni électricité.
Nous attendons cinq minutes à l’écluse de la Gravière la sortie d’un bateau de location. Nous passons l’écluse de Laroche à 14h30 avec un éclusier sympathique et arrivons au port de Migennes, à l’entrée du canal de Bourgogne. Il est 15h00 et je coupe le moteur. La société de location « Le Boat » est implantée sur le plan d’eau à gauche en sortant de l’écluse.
L’accueil est chaleureux, mais le confort des douches très sommaire. Pour 2 euros vous avez le droit à une douche qui fuit et dont la porte ne ferme pas (pas de problème d’horaire). Un bon plan de progrès est possible pour cette société de location au demeurant très accueillante.
13 août :
Le ciel est nuageux, il n’y a pas de vent et la température est agréable.
Après avoir refait le plein d’eau, nous nous dirigeons vers l’écluse
qui est prête pour nous. Nous attendons ensuite dix minutes à l’écluse
Epineau qui n’est pas prête alors qu’elle était prévenue
de notre arrivée. Nous passons avec un petit bateau privé.
Nous arrivons à Joigny ou nous nous arrêtons pour le déjeuner
chez « Locaboat ». Le petit privé du matin s’est aussi arrêté pour
le déjeuner et, comme il est très lent, il repart vers 12h45.
Nous arrivons à l’écluse de Saint-Aubin à 13h30 et rejoignons
le bateau lent pour faire des ronds dans l’eau jusqu’à 14h00 pour la
sortie d’un plaisancier privé.
Nous passons enfin et je trémate le bateau lent dès la sortie
de l’écluse. Nous passons Villevallier seul avec vingt minutes d’avance.
Le quai de Villeneuve-sur-Yonne se profile enfin à l’horizon.
Le petit port de plaisance est complet et personne ne répond au téléphone,
portable ou fixe. Les numéros étant affichés dans l’écluse
d’Armeau, l’appel sur le téléphone fixe a donné : « le
numéro n’est pas attribué » et sur le mobile, je suis tombé sur
une personne privée qui n’avait aucun lien avec le port. Il est 16h00,
je vais donc m’installer au quai public en rive droite.
Malgré un paragraphe élogieux sur l’accueil fait par Mr le maire
dans le Carto-guide fluvial Bourgogne - Centre - Nivernais, l’électricité et
l’eau sont coupées.
Le numéro de la mairie a même été effacé de
peur que les plaisanciers les dérangent, sans doute. Le numéro
a été meulé sur la plaque métallique et un plaisancier
de passage a déjà remercié le maire. A mon tour :
« Merci Monsieur le Maire pour votre accueil si chaleureux car vous écrivez, je vous cite, Villeneuve-sur-Yonne sait recevoir l’amoureux du bien vivre. Nous vous invitons à découvrir notre ville car Villeneuve-sur-Yonne se vit passionnément à chaque saison. (Dépôt légal : Mai 2007). Merci encore, mais excusez-moi, peut-être avez-vous perdu la mémoire ? L’âge ? … Ou alors avez-vous radicalement changé la politique de la ville en matière d’accueil et maintenant, « l’amoureux du bien vivre » n’est plus le bienvenu ? Si par hasard, vous lisez ces lignes et que vous souhaitiez me contacter, utilisez la rubrique « m’écrire » pour cela. Je me ferai une joie de vous lire et de vous répondre ».
Le plaisancier avec son bateau lent nous rejoint environ 1h30 plus tard et
je l’aide à accoster. Depuis quelques jours, nous sommes envahis par
les mouches qui pullulent. La chasse aux mouches est devenue le sport favori
du mousse. Ils les attrapent à la main. Il m’a d’ailleurs déclaré en
avoir paralysé une de peur, avant de la jeter à l’eau comme nourriture
aux poissons.
L’accueil du plaisancier étant si peu chaleureux dans cette ville,
demain je partirai pour Sens ou je ferai mes courses. Pour voir l’accueil réservé aux
plaisanciers à Villeneuve sur Yonne, mettez la « souris ou le
mulot » sur le panneau indicateur, puis cliquez.
14 août :
Le ciel est nuageux et nous avons 15°C à 7h00. La nuit a été très
calme malgré la fête foraine située à 300 m de notre
amarrage.
En route pour Sens, nous ne croisons qu’une péniche hôtel en chemin.
Fin de la navigation aujourd’hui, il est 10h30, il faut faire le ravitaillement
pour le retour sur Paris et il fait très chaud.
15 août :
La journée s’annonce une des plus chaudes du mois d’après la
météo. Le ciel est bleu et il fait 34°C à 12h00. Aujourd’hui,
15 Août, les femmes préparent un repas gastronomique pour midi.
Vu la chaleur, le contenu des assiettes et des verres, surtout des verres,
il est préférable de ne pas naviguer.
Un superbe narrowboat est venu nous rejoindre en début d’après-midi.
16 août :
Le ciel est nuageux, 16°C à 07h00, mais pas de vent. Nous passons
l’écluse de Saint-Martin à 08h35 après un appel à VNF
par VHF. Nous attendons le passage d’un montant à Villeperrot pendant
vingt minutes. Nous faisons l’arrêt casse-croûte au quai d’attente
de l’écluse de Barbey. A 13h30, les portes se sont ouvertes pour nous
accueillir. Les écluses à bajoyers inclinés, sans ponton
flottant, ne sont pas simples à passer.
D’accord, il fait très chaud mais ce n’est pas une raison pour ne pas
venir prendre notre corde à La Brosse, même si ce n’est
pas une obligation. Enfin le mousse a réussi à accrocher le bollard,
ce qui n’était pas facile. Nous avons passé l’écluse suivante, écluse
de Canne, sans nous amarrer. L’éclusier n’est pas sorti et le mousse
n’a pas réussi à accrocher le bollard vu le vent qui s’est levé.
En cas d’accident, qui est responsable, l’éclusier ? L’amarrage est
obligatoire dans les écluses.
Le ponton est libre quand nous arrivons à Montereau-Fault-Yonne, il
est 15h30 et je coupe le moteur. Au revoir rivière Yonne. Ce soir, une
bonne douche nous fera du bien. Trois nouveaux bateaux sont arrivés
vers 18h00.
17 août :
Le ciel est nuageux et avons 18°C à 7h00. Il y a peu de vent. Nous
passons les trois écluses de la journée en suivant deux pousseurs
qui naviguent ensembles. Le pied, car il n’y a pas d’attente et nous sommes
rendu à Melun à 13h15. Une halte de plaisance est en cours d’installation
rive droite, sur le quai de la Médiathèque avec eau et électricité pour
les plaisanciers de passage. Gratuit ou payant, la réponse à mon
prochain passage.
Nous prêtons assistance à un collègue plaisancier de l’ANPEI.
Quand je dis assistance, celle-ci est bien modeste car je n’ai prêté que
mon tuyau d’eau. Il s’agit de l’ANTHIA II en route pour Moret-sur-Loing. Il
est déjà tard et je ne suis pas sûr qu’ils y arrivent
ce soir. Amicales pensées à Jean-Jacques et à ces deux
amis qui l’accompagnent dans cette navigation.
en fin de soirée j’ai une longue
discussion avec Le Tom-Pouce, bateau qui est normalement au port de l’Arsenal.
18 août :
Le ciel est toujours bleu, il y a 13°C à 7h00 et pas de vent. A l’écluse
de Vives Eaux, nous attendons pendant vingt minutes l’arrivée de trois
péniches. Dans l’écluse, deux des péniches se sont mises à couple.
Je les ai suivies, nous étions à la même vitesse et de
ce fait : pas d’attente aux écluses ou à peine quelques minutes.
Nous passons l’écluse d’Evry avec le Poséidon uniquement car
les deux bateaux à couple se sont arrêtés avant.
Pause pour le déjeuner avant l’écluse d’Ablon avec le Poséidon. Trois plaisanciers montants sont déjà là. Appel après déjeuner par VHF et l’écluse est pour nous tout seul. Ensuite nous mettons 45 minutes pour passer l’écluse de port à l’Anglais car nous avons attendu de très longues minutes un commerce qui a dû appeler depuis l’écluse précédente, le Mélina. Un zodiac attendait aussi avec nous.
Après l’appel sur la VHF 9, nous n’attendons seulement dix minutes l’ouverture des portes de l’écluse du port de l’Arsenal. L’accueil de Bruno est chaleureux (Le capitaine du port). Il est 17h30. En discutant, nous découvrons que nous habitons l’un à côté de l’autre. Il est à Conflans-Sainte-Honorine et moi Eragny. Nous nous installons pour la nuit, sur le long ponton face à la Capitainerie. Ce soir, pour sortir, nous prendrons le métro direction le BAR des ARTISTES.
19 août :
Le ciel est bleu et pas un souffle de vent. Il fait déjà 18°C à 8h00.
Comme convenu la veille, nous prenons l’écluse de sortie en Seine pour
avoir l’alternat de 8h35. Un catamaran nous attend déjà depuis
8h00, il semble pressé. A notre entrée en Seine, nous apercevons
des nageurs de la brigade fluviale qui s’entraînent. Nous attendons
sagement le feu vert, mais le catamaran semble bien pressé car il est
passé au rouge devant la brigade fluviale qui n’a pas réagi.
La Seine nous appartient car nous sommes seuls.
A la sortie de Paris, nous croisons le bateau Thalassa amarré en rive
gauche. Je pense qu’un carénage va bientôt s’imposer
au vu des traces de rouille qui commencent à apparaître.
Nous croisons nos premiers bateaux sous le pont de Billancourt à Boulogne.
L’écluse de Suresnes est prête et nous la passons à 10h15.
Vers 13h00, arrêt au ponton de Rueil, totalement libre de bateaux mais
envahi par une foule qui pique-nique à l’ombre.
Nous repartons pour l’écluse de Bougival, qui est prête elle aussi.
Il fait de plus en plus chaud et il n’y a pas un souffle d’air même avec
le déplacement du bateau. Le thermomètre affiche 38,7°C dans
l’après-midi.
A Andrésy, miracle, pas besoin de faire des ronds dans l’eau pour une
fois, l’écluse est prête à nous recevoir. A 18h30, le Carpe
Diem est amarré à sa place à la Nouvelle Marina Port Saint
Louis. Fin du voyage cette année.
20 août :
Après le petit déjeuner, nous faisons tranquillement nos sacs
pour quitter le bord vers 10h30. Fin du voyage cette année.
En conclusion pour cette croisière estivale (90 heures au moteur et
78 écluses), l’Yonne est une superbe rivière avec des paysages
changeants et les Bourguignons des gens très accueillants. La seule
particularité ou petite difficulté concerne ses écluses à bajoyers
inclinés, non équipées de pontons flottants entre Montereau
et Sens. Entre Sens et Auxerre avec les nombreux bateaux de location, il n’y
a aucun problème. Qu’attend VNF, avec l’argent de nos vignettes
pour faire les travaux nécessaires ?
Comme chaque année, je déplore de n’avoir rencontré que
peu de bateaux sous pavillon Français. Ce n’est plus la langue
de Molière qui est parlée sur les pontons, mais celle de Shakespeare.
Au moment où j’ai écrit ces lignes, je ne savais pas que
s’était notre dernière croisière avec le Carpe Diem.
Quelques mois plus tard, à l’occasion des « Marchés
de Noël » en Alsace, j’ai profité de notre présence à Strasbourg
pour aller visiter celui qui va devenir un nouveau Carpe Diem, même si
sa devise est différente. Rendez-vous l’année prochaine
pour une nouvelle histoire de navigation.
La Basilique de Vézelay
Cave Jean Collet et Fils
La fosse Dionne à Tonnerre
Le port d’Auxerre