Plaisance et Plaisanciers

Croisière 2008 de Port Saint-Louis à Saint-Valery-sur-Somme par les voies d’eau intérieures


29 juillet :

Il fait beau et nous partons sous le soleil pour la Baie de Somme. J’ai mis longtemps à me décider pour cette croisière estivale car j’étais inquiet sur la météo.
Arrivé à l’écluse d’Andrésy, comme d’habitude, nous restons près de trente minutes à faire des ronds dans l’eau. Heureusement qu’il n’y a pas de vent. Nous passons enfin avec une péniche et un convoi de deux barges.
Nous nous arrêtons pour le déjeuner à Conflans Sainte Honorine au quai à Fin d’Oise, juste avant le pont en rive droite. Un anglais passe à fond devant notre amarrage et soulève une vague de près d’un mètre. Résultat, il faudra repeindre la rambarde qui a été égratignée contre le quai. C’est un bon début pour les vacances.


Après le déjeuner nous partons pour Boran qui sera notre première étape ce soir. Nous faisons la surprise de notre présence à mon oncle et ma tante qui viennent prendre l’apéritif à bord. Avec de vrais bollards et un petit dragage, ce serait une halte superbe. Il y a juste assez d’eau mais je dois utiliser les piquets pour notre amarrage. Nous ne sommes pas seuls, des français sous pavillon belge nous ont précédés sous les saules pleureurs.



30 juillet :

Il fait beau, chaud et le ciel est d’un bleu magnifique. Pause pour le déjeuner à Creil en rive gauche. Il y a assez d’eau, 0,8m sous la coque. Nous n’avons croisé personne depuis Boran. Après la halte du midi, départ pour Jaux que j’ai appelé par téléphone. Nous trouvons une place pour nous amarrer, à couple d’un bateau.
Le soir, nous faisons un bon dîner au restaurant du port. Pour votre information, le restaurant vaut le détour, même si vous êtes en voiture et non en bateau. Depuis la veille, nous n’avons croisé sept bateaux de plaisance, la plupart sous pavillon étranger.





31 juillet :

Il fait beau, chaud et le ciel est encore d’un bleu magnifique. Nous passons l’écluse de Venette à 10h05 avec une péniche. Depuis l’écluse de Janville, nous sommes sur le canal Latéral à l’Oise. Nous passons deux autres écluses avec notre péniche qui nous propose de la trémater si nous somme pressés. C’est l’heure de la pause déjeuner et nous refusons, d’autant plus que nous sommes en vacances et prenons le temps de vivre. Merci quand même pour la proposition.
En repartant vers 15h00, une péniche nous suit jusqu’à pont l’Évêque, terme de notre navigation pour aujourd’hui. Petite halte sympathique et gratuite avec de l’eau et de l’électricité grâce à des jetons (café de la pointe pour les acheter). Il n’y a pas de douche pour le moment car la capitainerie n’est pas encore ouverte. Nous avons quelques gouttes d’eau en soirée pour rafraîchir une atmosphère étouffante.



01 août :

Nous prenons le canal du Nord avec un peu de vent et un ciel nuageux. La température reste douce. Nous passons le souterrain de la Panneterie d’une longueur de 1061 mètres vers 11h00. Pour la pause de midi, nous nous arrêtons à la halte publique d’Ercheu, qui est devenu une aire de demi-tour. Le vent s’est levé.


Après le repas, nous passons les écluses suivantes jusqu’à Péronne avec deux autres plaisanciers qui nous ont rejoints. Le port est petit et il n’y a pas beaucoup de place. Il est géré par le camping juste à côté. Pour nous amarrés après avoir fait demi-tour au bout du port, nous faisons déplacer trois bateaux et c’est juste, mais cela passe grâce à l’amabilité des autres plaisanciers. Merci à vous. J’ai fait attention aux fleurs du SOREL que j’ai frôlé sans les toucher, heureusement le vent était tombé.





02 août :

Pas de navigation aujourd’hui. Marché à Péronne avec quelques gouttes d’eau et courses au supermarché car les réserves commencent à baisser. Quatre personnes à bord dont mon neveu qui compte pour deux, comme les autres années, cela fait des bouches à nourrir. C’est dit, l’année prochaine je me contente de coller la photo de mon neveu sur le réfrigérateur, cela nous fera des économies. Ballade en ville l’après-midi.



03 août :

Ce matin, le ciel est nuageux, mais il n’y a pas de vent et la température est agréable. Nous entrons sur la Somme vers 09h00. Ce n’est plus VNF le gestionnaire de la voie d’eau mais le Conseil départemental qui aménage le fleuve pour y accueillir en toute sécurité les Samariens et les touristes.
L’écluse de Sormont, la première, est automatique. Le feu rouge de mise en préparation ne fonctionne pas. Résultat l’entrée est en sortie de virage et les portes sont fermées quand j’arrive alors que le feu aperçu par réfraction sur l’eau était vert.
Pas de solution pour s’amarrer, heureusement il n’y a pas de vent et les portes ne tardent pas à s’ouvrir, ouf !
Au pont de la Feuillère, nous attendons trente minutes le service de la navigation prévenu par téléphone dont le numéro est : 06 74 83 60 69 pour l’ouverture du pont. L’écluse de la Frise est en panne, mais un technicien nous fait passer quand même en manuel.


Il y a beaucoup d’herbes sur la Somme et j’accroche un peu de « salade » avec les anodes du bateau. Nous nous arrêtons à Cappy pour la pause du déjeuner. Il pleut pendant le repas, mais nous, nous sommes au sec.
Il ne pleut plus et nous passons le pont levant à la sortie du port à 13h45. Un bateau de location attend pour passer juste après l’écluse située 800 mètres plus loin. Le temps s’est levé et nous avons un petit rayon de soleil. Nous passons un champ d’algues après l’écluse de Froissy. Un bon kilomètre est nécessaire pour les décrocher.


Nous croisons un concours de pêche en rive droite à Etinehem. Peu avant Corbie un Locaboat, bateau de location qui n’est pas à sa place, nous arrive droit dessus. Un coup de corne et un coup de frein évite la collision (façon de parler). Nous n’avons rencontré que seulement trois plaisanciers montants depuis ce matin.
Enfin les trois premiers pécheurs grincheux sur environ quatre ou cinq cents croisés depuis ce matin se montrent à nous en criant. Cela nous manquait de ne pas les rencontrer ces « fameux pêcheurs de la Somme » toujours irascibles.


Nous nous arrêtons enfin à Corbie. Deux euros pour trois heures d’électricité. Nous en profitons pour regarder une vidéo le soir, mais l’orage stoppe toutes les bornes. Heureusement avec l’onduleur, cinq minutes plus tard, nous reprenons notre séance de cinéma.



04 août :

Ce matin, le ciel s’est dégagé pour quitter Corbie, mais il nous faut trente minutes pour passer l’écluse et chose rarissime, l’éclusier porte un gilet de sauvetage. Le mur tribord est endommagé et il est nécessaire de la vider très lentement


Nous attendons de nouveau trente minutes à Daours puis passons avec un Locaboat piloté par une famille allemande qui arrive très tranquillement. Cinq minutes avant l’écluse de Lamotte, notre location se met en travers puis fait demi-tour pour s’arrêter. Sans doute pour la pause déjeuner. A l’écluse, le bateau était attendu. L’éclusier le contacte par téléphone. Le plaisancier demande de l’attendre quinze minutes. Je refuse d’attendre et nous passons, seuls. Certains se croient être le nombril du monde, pourtant ils savaient que nous étions deux bateaux en navigation.


Quand nous arrivons au port amont à Amiens, il y a juste un bateau sous pavillon Belge.
Pour l’électricité, nous utilisons un badge magnétique qui nous donne quatre fois trois heures d’électricité et deux fois 200 litres d’eau (il est possible d’avoir une fois de l’eau et le reste en électricité). A l’arrivée, j’avais déjà un badge donné par un plaisancier rencontré à Corbie qui m’en avait expliqué le fonctionnement. Ces badges sont à acheter à l’office du tourisme situé sur le parvis de la Cathédrale.


Le soir, le port est complet avec surtout des bateaux qui remontent de Saint-Valery-sur-Somme.




05 août :

Pas de navigation aujourd’hui. Le ciel est nuageux, mais la température est douce. Il y a un supermarché « Match » à 800 m avec des prix de type Auchan (à côté de la gare). J’ai commandé l’écluse de mer d’accès au port de Saint-Valery pour le 7 août à 15H00.
Cette demande doit être faite 48 heures à l’avance car il est nécessaire de faire venir une grue pour soulever la passerelle piétons à l’entrée de l’écluse (pas de passage le week-end). L’après-midi, nous visitons les Hortillonnages.
Le soir, nous prenons l’apéritif à bord du PAOLINA, une vedette bimoteurs avec des gens charmants qui sont à port Cergy : Joseph et Christine. J’espère pouvoir les inviter à notre retour.
Le monde est petit car je rencontre Bruno Chanal de retour de Saint-Valéry avec le Simonszand, amarré en bout du quai.



06 août :

Le ciel est bleu, pas de vent et la température est de 16°. Nous passons toutes les écluses avec un Locaboat jusqu’à Samara. A l’écluse de Piquigny, j’ai annoncé un tirant d’eau de 1,15m pour passer en 2 fois, car le radier des portes centrales est haut.
Je rencontre un pêcheur irascible qui trouve que je vais trop vite. Il n’a pas compris que le problème n’est pas la vitesse, mais le remous sur les berges. De fait, aucun remous à l’arrière du bateau. Cet échange verbal assez « cru » a fait beaucoup rire les autres pêcheurs présents.
Nous nous amarrons juste avant l’écluse de Labreillaire pour le déjeuner. Nous avons croisé cinq plaisanciers montants ce matin. Nous repartons en début d’après-midi pour l’écluse qui est ouverte. L’écluse, Long 22, est en plein virage sur la gauche et sans visibilité, mais il est possible de s’arrêter juste avant. Un point, eau et électricité y est installé.
Le relais de commande de mon propulseur d’étrave vient de lâcher et je n’ai plus de commande sur tribord, mais bâbord fonctionne correctement. Je réparerai au port de Saint-Valery si je peux. Amarrage en rive droite à la halte d’Abbeville dans un mouchoir de poche et sans propulseur. La halte est située à 200m d’un Champion avec station de carburant.



07 août :

Cette nuit, l’orage a éclaté vers 5h00 du matin. Il a beaucoup plu. J’ai tout baissé pour passer les deux ponts juste après l’écluse car le tirant d’air est très limité : 2,80m. Une péniche théâtre a fait remonter le bief aval pour que les spectateurs soient à niveau pour monter à bord (info recueillie à l’écluse). Il y a des passe-droits insensés.
Amarrage dans l’écluse dans la seconde partie avec deux amarres de chaque côté sur l’arrière et le moteur en prise en avance lente pour maintenir le bateau droit. Pas d’autre solution pour s’attacher et c’est efficace.


Nous passons les deux premiers ponts tournants en baissant la tête vu notre faible tirant d’air maintenant : 2,4 m. Pour le troisième, le pont est pivoté et pour le quatrième je baisse de nouveau la tête. Le dernier est un pont-levis mais une arche est ouverte en rive gauche avec suffisamment de tirant d’air. Pas besoin de baisser la tête cette fois.


Nous amarrons le bateau à une barge en rive droite en attendant 15h00 pour passer l’écluse de mer car le ponton d’attente est complet. Le courant est relativement fort. La vitesse est limitée à 3 nœuds sur cette portion. Une personne chargée de la manœuvre vient me voir et j’en profite pour commander l’écluse pour le retour (lundi matin 8h15).


A 15h15, je mets le moteur en route car la grue est en train d’enlever la passerelle. Après ouverture de l’écluse et la sortie d’un bateau, je m’engage à mon tour. C’est un immense sas de plus de 300m de long sans amarrage possible, mais il n’y a pas de vent. La porte aval s’ouvre enfin après la mise à niveau et j’entre dans le port de Saint-Valery que j’avais prévenu par avance de mon arrivée.
Nous nous amarrons au ponton 6B. Nous sommes les seuls à avoir passé l’écluse. Il y a un marchand d’accastillage en face du port et j’en profite pour voir si je peux trouver un relais. Ma chance est là, un est disponible sur commande et je devrais le recevoir samedi en début d’après-midi. Nous verrons bien. Je devrai faire une adaptation pour le fixer, mais c’est un détail.



08 août :

Le temps est gris, mais il ne fait pas froid. Nous en profitons pour faire les courses au supermarché situé à un bon kilomètre. Il se met à pleuvoir et nous prenons une bonne douche en chemin. Nous faisons la ballade autour de la baie de Somme par le petit train à vapeur l’après-midi. Le Crotoy n’est pas très engageant, il y a peu de monde. A la gare nous en profitons pour visiter le petit musée, fort intéressant, en attendant notre train pour le retour à Saint-Valery.

09 août :

Ce matin, soleil. Le relais pour le propulseur d’étrave est arrivé en fin de matinée. Après contrôle des connections, je fais juste une petite adaptation pour le fixer à la place de l’ancien. Le remontage terminé je procède aux essais : cela marche.
Je n’ai pas suivi le plan de branchement photocopié du catalogue car il y avait une grossière erreur de polarité, mais refait celui du précédent relais.
En fin de journée, à marée haute, nous faisons une ballade en mer malheureusement sous un ciel gris pour admirer la baie. Nous avons la chance de voir quelques phoques. Il y a deux colonies : une, de 130 individus de petits phoques (environ 60 kg) et une autre de 30 gros phoques qui pèsent jusqu’à 300 kg.



10 août :

Ce matin il pleut mais la température est douce et le soleil devrait revenir cet après-midi. Nous en profiterons pour faire une ballade en ville. Le retour vers Port Saint-Louis est prévu pour demain matin, lundi.



11 août :

L’écluse est commandée pour 8h15. A 7h00 deux fêlés se pointent avec leur bateau en disant qu’il faut passer à 7h15. Je les surveille de loin car ils se sont amarrés juste avant l’entrée de l’écluse. C’est bizarre car la marée sera haute à 08h15. A 8h00, ils se mettent en route et j’en fais autant. La grue est là, mais la passerelle n’est pas encore démontée et la marée n’est pas tout à fait haute.


Nous faisons des ronds dans l’eau sous un ciel gris, mais sans vent, nous sommes trois bateaux dans l’écluse pour une bassinée très rapide.
A 8h15 nous pouvons sortir pour rejoindre le canal maritime. A Port le Grand, nous attendons une demi-heure la rotation du pont. Arrivés à l’écluse d’Abbeville, nous passons à quatre bateaux, les deux de ce matin plus un petit dernier qui a démarré du ponton après notre passage. L’écluse est pleine.


Nous nous arrêtons au PK 133, un petit ponton avec assez d’eau pour le déjeuner. Le soleil s’est enfin décidé à nous tenir compagnie. Nous attendons près de trente minutes dans le courant à l’écluse de Pont Rémy, il n’y a rien pour s’amarrer, et cela n’est pas facile. Nous sommes obligés de nous amarrés à couple du "Darling" devant l’écluse de Picquigny car il n’y a pas assez d’eau au quai d’attente. Le courant est fort depuis Abbeville, parfois près de 3 km/h.




12 août :

Il a plu cette nuit et ce matin le ciel est gris. Un supermarché Shopi à quatre cents mètres de l’écluse nous permet d’avoir du pain frais avant notre départ. Nous passons en deux fois, sans amarrage dans le premier sas. A 09h20, nous sommes à SAMARA et le ponton est libre, pas de pêcheur.


Quelques mots sur ce site :
Samara est une vitrine vivante des richesses du patrimoine archéologique de la Somme. Il met en scène de manière ludique et pédagogique les travaux archéologiques menés dans la vallée depuis le XIXème siècle, à la suite de Jacques Boucher de Perthes considéré par tous les préhistoriens comme le 1er d’entre eux.
Nous en profitons pour visiter les jardins et les reconstitutions de l’habitat préhistorique. Nous repartons après notre visite.


Juste avant l’écluse d’Ailly, le courant traversier très violent venant de bâbord nous met en travers. Le soleil s’est levé, mais il y a des bourrasques de vent. Nous pouvons enfin nous amarrer à Amiens au port Amont, face aux bornes électriques. Une place nous attendait. Vers 19h00, un violent orage a éclaté et il a plu très fort pendant près d’une demi-heure.



13 août :

Le vent n’est pas tombé, le ciel est gris mais la température est douce. Le courant est un peu moins fort depuis Amiens et la Somme est beaucoup plus propre. A l’écluse de Lamotte, les portes sont ouvertes, mais il n’y a personne. Nous attendons le retour de l’éclusier.


En fin de bassinée, les gendarmes sont arrivés nous demandant qui avait signalé une bombe à l’écluse ? Un mauvais plaisant sans aucun doute. Nous nous arrêtons à Corbie en bout de ponton (aval), pour le reste de la journée. Attention aux pierres. La ville mérite une visite et nous avons le temps. Juste après déjeuner, un violent orage éclate avec de très fortes bourrasques de vent.




14 août :

Ce matin, le ciel est bleu, pas de vent et température agréable. Au détour d’une courbe, un bateau quitte son amarrage pour nous suivre. Il sera rejoint par les deux bateaux qui naviguaient avec moi depuis Abbeville. Nous prenons plus de deux kilomètres d’avance et passons seul les écluses.


Après celle de Méricourt, nous faisons halte pour déjeuner, sur un ponton de 3,5 m de long. Nous repartons, toujours sous le soleil et passons les deux dernières écluses de la journée avec un petit bateau de quatre mètres et trois personnes à bord. La femme du pilote se plaint auprès de l’éclusier que nous n’allons pas assez vite et que respecter les limitations de vitesse fait perdre du temps. L’éclusier échange un clin d’œil avec moi et reste imperturbable.


Le bateau nous trémate à la sortie de l’écluse de Cappy et s’arrête 300 m plus loin car le pont n’est pas levé et il faut attendre. Nous nous amarrons chez Locaboat prévenu par téléphone. La base que j’ai connue lors d’une location en 1998, a bien changé. J’en profite pour acheter 80 litres de gasoil (1,94 le litre) à un prix exorbitant.
En fin de journée, le ciel se couvre de nouveau de gros nuages gris. Il va pleuvoir car le baromètre est très bas. De fait, nous avons un gros orage en fin de soirée.



15 août :

Ce matin, ciel bleu et température douce. L’orage d’hier soir a lavé le ciel. Nous sommes parfaitement synchronisés pour le pont et la première écluse, mais ensuite gros cafouillage du PC de contrôle et attente de trente minutes pour l’écluse suivante. Nous quittons la Somme peu avant midi.
Pour le déjeuner, nous nous amarrons à Péronne au quai public face au camping. Après un très bon repas, nous repartons sur le canal de la Somme en direction de Pont l’Evêque. Nous croisons beaucoup de péniches mais seulement trois bateaux de plaisance et surtout, personne dans notre sens. Le soleil est resté avec nous toute la journée et nous nous amarrons juste devant l’écluse de Sermaize-Haudival pour la nuit sur le canal du Nord.



16 août :

Le ciel est nuageux et la température fraîche, mais il ne pleut pas. L’écluse est prête et nous partons sitôt le petit déjeuner avalé. Nous sortons du canal du Nord à 10h00.
Toutes les écluses ensuite sont prêtes, prévenues par VHF, si bien qu’en fin de matinée, nous sommes amarrés au port de Compiègne. Nous n’avons croisé que des péniches mais personne dans notre sens. Le vent s’est levé en fin de matinée.
Un mot sur le port de Compiègne. Un accueil très chaleureux et des plaisanciers très sympathiques. Beaucoup appartiennent à l’ANPEI. Le port est gratuit avec eau et électricité (16A SVP), mais vous pouvez laisser votre obole pour le CYC (Compiègne Yacht Club).
Ma demande de passer deux nuits, formulée par téléphone a reçu un avis favorable, ce qui n’était pas le cas des autres tentatives lors de mes précédentes croisières dans la région. Maintenant, c’est devenu un arrêt à ne pas manquer.



17 août :

Pas de navigation aujourd’hui. Le ciel est nuageux, mais la température est douce. Un supermarché n’est pas loin et nous en avons profité pour aller au ravitaillement hier en fin d’après-midi. Nous visitons Compiègne et son château dans l’après-midi.



18 août :

Pas ou peu de vent, ciel gris et température fraîche. La sortie du port n’est pas simple car il y a peu de place, mais le peu de vent nous facilite la tâche. A 08h50 nous sommes dans l’écluse de Venette. Nous passons Saron à 10h20 avec un pousseur et une péniche. Celle-ci nous demande de sortir avant elle car elle fait de l’eau. Après l’écluse, je trémate le pousseur qui n’avance plus. Nous croisons deux plaisanciers montants avant Creil ou nous nous arrêtons pour déjeuner en rive gauche.
Nous repartons pour Boran, notre halte de ce soir ou nous aurons des invités. Le vent s’est levé et souffle fort. Il y a de la houle sur l’Oise. Nous nous amarrons sous les saules pleureurs, où nous avons nos habitudes. Il me reste entre 20 et 60 cm d’eau sous la quille.



19 août :

Nous partons pour l’écluse de Boran ou on nous annonce vingt minutes d’attente. Nous passons enfin à 09h15. Nous constatons de nouveau la pollution en rive droite à Persan au PK 33,4, juste avant le pont. Attente de quinze minutes à l’Isle-Adam. Je m’amarre devant l’écluse de Pontoise pour le déjeuner.
Il y a des travaux au niveau du nouveau barrage. Le vent est toujours aussi fort. L’écluse d’Andrésy prévenue par VHF nous annonce dix minutes d’attente pour préparer le petit sas. Nous arrivons avec un vent violent à Port Saint-Louis et nous nous amarrons avec l’aide de Fernand qui est là mais n’écoute pas sa VHF. Merci à toi.
Au total, nous ne croisons seulement que trois plaisanciers aujourd’hui.



En conclusion pour cette croisière (92 heures au moteur, 600 km en 22 jours et moins de 400 litres de carburant), si vous êtes amateur de longues lignes droites, ne venez jamais sur la Somme. Par contre si vous appréciez une rivière un peu sauvage, un paysage verdoyant, alors bienvenue, vous ne serez pas déçu. Et surtout, au risque de me répéter à nouveau, vous devez vous arrêter au port de Compiègne car l’accueil y est maintenant chaleureux.


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