Croisière 2007 jusqu’à Châtillon-sur-Loire
01 Août :
Pour cette année avec le temps désastreux que nous avons cet été,
c’est décidé, nous partons pour les bords de la Loire en
espérant y trouver un peu de soleil. Notre objectif est de rejoindre Briare
et son célèbre pont.
Ce matin, le ciel est bleu avec des nuages, un peu de vent et la température
est de 25°C. Comme les autres années, nous serons quatre, mon épouse,
ma sœur, mon neveu et moi-même. Le temps de décharger les bagages
et les dernières courses, de déjeuner et il est 14h45 quand nous
appareillons. Nous voulons passer la nuit au ponton de Rueil, juste après
l’écluse de Bougival.
Cette année, le courant est important en Seine, environ 3 Km/h, sans doute
les pluies incessantes. En arrivant, le ponton est complet. Si le bateau école était
correctement amarré, je pourrais m’y loger. Malheureusement, il
est en plein milieu, ce qui m’oblige à rebrousser chemin jusqu’à la
halte à la sortie de l’écluse en rive droite, ou j’avais
vu une place, sous le pont. Il est 19h45 et j’arrête le moteur.
02 Août :
Il a plu cette nuit et ce matin le ciel est nuageux, mais la température
est douce. Le courant est beaucoup moins important qu’hier. Nous trématons
une péniche à la sortie du bras. J’ai décidé de
passer par les canaux parisiens au lieu de traverser Paris car le canal Saint
Martin est vraiment agréable.
Nous arrivons à l’écluse de la Briche, l’entrée
du canal Saint-Denis, à 10h45 et l’écluse est prête
pour nous recevoir après mon appel par VHF. Notre halte ce soir sera le
port de l’Arsenal.
A l’écluse n°4 dite « des vertus », nous attendons
vingt minutes. On nous avait oubliés... En attendant, j’ai vu deux
péniches qui naviguaient en marche arrière. C’est assez surprenant
et certainement pas évident. Pourquoi ? Mystère, sauf si elles
n’ont pas la possibilité de faire demi-tour.
A la sortie de l’écluse n°1, celle de dix mètres, notre
intention est de nous arrêter sur le bassin en rive gauche, comme d’habitude.
Mais nous sommes obligés de stationner sur le canal de l’Ourcq en
rive droite juste après le carrefour des canaux (à gauche en sortant
de l’écluse).
Un grand Merci à monsieur le Maire de Paris (Bertrand Delanoë), d’interdire le stationnement des bateaux sur le plan d’eau de la Villette avec votre « Paris plage », un Paris plage où les bateaux sont exclus.
Nous partons pour le canal Saint-Martin vers 15h00.
Sous la voûte du temple, l’éclairage a été réparé.
Le ciel est très gris en fin de journée, mais il fait toujours
25°C. Nous nous amarrons face à la capitainerie peu avant l’arrivée
de la grosse pluie qui menaçait et qui a duré jusqu’en fin
de soirée.
03 Août :
Nous sortons de l’écluse de l’Arsenal et quittons le canal
Saint-Martin à 09h30, pour entrer en Seine. Le temps est gris, il n’y
a pas de vent et il fait seulement 19°C.
Nous ne rencontrons aucune navigation commerciale ce matin. Pour la pause du
déjeuner à midi, nous nous arrêtons au Port aux Cerises que
j’ai prévenu par téléphone. Attention, à l’entrée
il n’y pas beaucoup d’eau. Heureusement depuis le problème
a été réglé.
Le ciel se dégage et il fait de plus en plus chaud, près de 28°C
vers 13h00. La navigation commerciale s’est réveillée cette
après-midi et nous ne sommes plus tout seul sur l’eau.
Pour la nuit, nous nous amarrons à couple d’une péniche de
croisière à Melun, dans le petit bras. Il est 19h00 et il fait
toujours aussi chaud.
04 Août :
Au départ de Melun, ce matin, le ciel est tout bleu sans un nuage, il
n’y a pas de vent et seulement 15°C au thermomètre. A 08h30,
nous sommes en Seine en compagnie de nombreux commerces. Cela ne va pas être
la joie pour les écluses. Nous attendons vingt minutes à l’écluse
de la Cave, puis passons avec six bateaux. Un petit bonjour à Bruno Chanal
en passant devant le Yacht Club de Chartrettes en rive droite.
En face de Samoreau, en navigant normalement à droite en bord du chenal,
j’ai accroché de la « salade » avec mes anodes, la Seine
n’étant pas très profonde à cet endroit. Un vrai frein.
J’ai réussi à dégager le plus gros avec des marches
en avant et en arrière. Mais ma vitesse reste inférieure de 2 km/heure
avec cette verdure accrochée à la coque, tout en gardant le même
régime moteur jusqu’à l’écluse de Champagne.
Dans l’écluse, les remous des péniches et des pousseurs qui étaient
devant nous ont fini de nettoyer la coque. Notre vitesse est redevenue normale à la
sortie. Il faut toujours faire attention dans les écluses avec les péniches
et autres commerces, car amarrés seulement à l’avant (quand
ils sont amarrés), ils laissent tourner leurs hélices et font beaucoup
de remous.
Mais pour une fois, ces remous nous ont servis. Quand nous arrivons à Saint-Mammès
vers 13h00, toutes les péniches en rive gauche (de Seine) au confluent
du Loing, sont décorées pour un mariage.
05 Août :
Pas de navigation aujourd’hui. C’est dimanche et jour de marché,
le ciel est bleu et il fait 34°C. Trop chaud. Farniente, sieste et vidéo
en début d’après-midi, puis ballade en fin de journée
quand la température est devenue plus clémente.
06 Août :
Il pleut et il fait froid ce matin. Rien à voir avec la journée
d’hier, quel contraste ! La pompe du groupe d’eau a lâché hier
soir. La pression ne s’établie plus, si bien que la pompe ne s’arrête
pas. Je suis allé aux établissements BOUILLET qui étaient
ouverts, face à la halte de plaisance, et miracle, j’ai trouvé la
même pompe.
Une heure après, le problème était réglé pour
un coût de 150 €. Voyant les conditions météorologiques,
nous décidons de rester toute la journée car ce n’est vraiment
pas un temps à naviguer.
07 Août :
Le temps est beaucoup plus beau ce matin, le ciel et bleu avec une petite brume
sur l’eau. Il fait 16°C à 09h00.
Nous partons pour le Loing et passons l’écluse de Moret-sur-Loing à 09h20.
Nous sommes maintenant en canal et le croisement avec des péniches, commerciales
ou d’habitation, n’est pas évident quand vous avez un mètre
de tirant d’eau. Souvent, il ne reste pas beaucoup de place libre.
Nous décidons pour le déjeuner de nous arrêter à la
halte de Nemours sur le bras du Loing, indiquée sur les cartes et aussi
aux écluses. La halte, baptisée Port de Plaisance n’existe
seulement que sur les cartes et les guides. Dans la réalité, j’ai
juste vu un tout petit ponton occupé par un bateau.
Monsieur le Maire, je ne sais pas si vous me lirez, mais ne pensez-vous pas qu’il
y a quelque chose à faire avec VNF. Votre ville ne mérite-t’elle
pas une véritable halte ?
Tant pis pour Nemours, mais ce n’est vraiment pas accueillant pour les plaisanciers. Nous faisons donc demi-tour pour revenir déjeuner face au silo en rive gauche à l’entrée de la ville. Pour le soir, la halte de Souppes-sur-Loing nous accueille avec eau et électricité, à 10 minutes du centre-ville.
08 Août :
Il a plu cette nuit et ce matin le ciel est gris et la température de
seulement 14°C. Nous passons la première écluse à 09h15,
48 cm de dénivelé, pas trop difficile. Il y a trois personnes de
VNF qui attendent pour nous écluser. Que se passe-t’il ? Y aurait-il
pléthore de personnels ?
Nous avançons lentement à 4 km/heure car une péniche logement
se traîne devant nous. Nous passons la troisième écluse avec
une vedette de 17 m (OLRIK III) qui nous accompagne jusqu’à Montargis.
Nous nous arrêtons dans l’écluse dite « Retourné » pour
le repas, en compagnie d’OLRIK III. L’écluse est ouverte mais
c’est l’arrêt de la navigation entre 12h00 et 13h00.
Un petit rayon de soleil nous salue pour la première écluse du
canal de Briare dans lequel nous entrons à 15h00. A l’écluse
n°34 (Montargis), nous attendons trente minutes, le temps de faire passer
deux péniches montantes et une avalante. Il n’y a pas assez de bollards
pour s’arrêter et le tirant d’air pour OLRIK III est « limite,
limite » sous le pont. Enfin, c’est notre tour et l’écluse
est automatique. Deux cents mètres plus loin, pour la dernière écluse
de 4,80 m qui débouche sur la halte de Montargis, la préposée
de VNF se trompe de vantelle. Résultat, les bateaux sont plaqués
de l’autre côté de l’écluse par la force du courant.
Enfin, il n’y a pas de dégât.
La halte est complète et nous nous arrêtons au niveau du silo en rive gauche. Pas de problème, j’ai un groupe électrogène. Un plaisancier de l’ANPEI, il a vu mon fanion, nous accompagne sur le quai jusqu’à notre emplacement pour prendre nos amarres. Merci l’ami, ton bateau est en photo dans le Fluvial du mois de septembre, pour la croisière en Seine Amont.
09 Août :
Nous ne naviguons pas aujourd’hui. Le ciel est gris, mais le temps est
sec pour le moment et il fait 10°C à 08h00. Vers 10h00 nous changeons
de place pour revenir face à la capitainerie suite au départ d’un
plaisancier.
J’ai une légère altercation avec un hollandais qui voulait la place libérée. J’appelle le responsable du port par téléphone et les choses finissent par rentrer dans l’ordre. La veille, je m’étais arrangé pour revenir face à la capitainerie dès qu’une place serait libre et le responsable de la halte m’avait donné son numéro de portable en cas de problème. J’ai un fauteuil roulant à bord, pour mon épouse qui a des difficultés à marcher, et un vrai quai est plus pratique pour elle. Ayant pris connaissance de ces informations, le mécontent me présenta ses excuses. Acceptées.
Un petit mot sur cette halte très accueillante, tenue par des gens sympathiques
: s’il était possible d’accroître le nombre de places
et de mettre des sanitaires à disposition, l’endroit serait parfait
pour un arrêt de plusieurs jours.
Nous faisons les courses car il faut bien manger, puis un tour en ville le matin.
C’est ma première visite à Montargis. Dans l’après-midi
avec le mousse, nous lavons le bateau. Il en a bien besoin avec la météo
que l’on a eue depuis le départ.
La pluie nous stoppe dans notre élan vers 17h00. Cela permet de rincer
et de faire des économies d’eau.
Heureusement, pour notre sortie au restaurant le soir, elle s’arrête. Notre choix du restaurant « Le Saint-Amour », conseillé par le responsable de la halte, s’est révélé parfait avec un rapport qualité/prix très bon. Seulement 33 Euros par personne avec le vin et l’apéritif pour une entrée, un plat, un dessert et un café. A ne pas manquer si vous passez par Montargis, car on y mange très bien et l’accueil est chaleureux.
10 Août :
Il a de nouveau plu cette nuit, on commence à avoir l’habitude.
Il fait seulement 15°C ce matin, le ciel est gris et il tombe une petite
bruine. Nous passons l’écluse de la Tuilerie à 09h25. Peu
après la sortie, un faon gambade dans les herbes hautes, sur la berge.
Un spectacle magique pour tous ceux qui aiment la nature et les animaux.
Nous sommes accueillis par la musique d’un orgue de barbarie à l’écluse
31. Ayant passé près de 700 écluses depuis que je navigue,
c’est la première fois que je fais une bassinée en musique.
Si en me lisant certains pouvaient avoir des idées pour l’année
prochaine. Pourquoi pas le top 50 des écluses ?
Nous nous arrêtons pour déjeuner à Montbouy. Après
le repas, une écluse de 5,12m est passée sans problème (N° 26).
La petite bruine de ce matin nous accompagne jusque vers 15h00.
Nous avons une attente de dix minutes à la suivante, à cause d’une
petite péniche qui nous précède. Elle s’est arrêtée à Châtillon-Coligny
et maintenant le canal est libre devant nous. Nous sortons de la chaîne
d’écluse à 16h30 pour arriver à Rogny-les-Sept-Écluses.
La halte est en rive droite, juste à côté des anciennes écluses et est équipée du WIFI, ce qui me permet de lire mes mails. L’accueil est très chaleureux, et tous les commerces sont à proximité. De plus, si vous souhaitez vous rendre au supermarché, il suffit de le demander à la Capitainerie qui fera le nécessaire pour vous accompagner. Bravo.
11 Août :
Ce matin le ciel est gris, mais il ne pleut pas et il fait 17,5°C. Je retarde
notre départ car j’ai 4 péniches en attente devant la nouvelle
chaîne des 6 écluses de Rogny.
Nous partons enfin vers 10h15 et sortons vers 11h40 juste avant l’arrêt
déjeuner.
Pour notre première écluse de l’après-midi, des fuites
d’eau dans le mur lavent les pieds de ma sœur. Une douche gratuite
mais froide. Plus de péniche à l’horizon. Un rayon de soleil
nous rejoint vers 15h00 pour la quatrième écluse.
A Conrenvaux, nous croisons une péniche montante et passons l’écluse
avec un voilier anglais à 16h30. Nous sommes obligés d’attendre
quinze minutes à l’écluse n° 5 à cause de 2 amateurs
qui n’arrivent pas à s’amarrer.
La dérivation pour la halte de plaisance de Briare indique 1,2 m de tirant d’eau. En réalité, il y a environ 1,6 m de profondeur. A la halte, nous sommes accueillis de manière sympathique par la capitainerie qui nous octroie une place contre le quai.
12 Août :
Pas de navigation aujourd’hui et le ciel est bleu. Il fait enfin beau.
Le matin nous faisons les courses.
L’après-midi j’en profite pour faire un tour avec l’annexe
pendant une heure après avoir réussi à mettre le moteur
en route. Des difficultés à démarrer que j’ai solutionnées
après avoir trouvé de l’eau dans la cuve du carburateur.
De la condensation dans le réservoir, je pense car il restait de l’essence
de l’année dernière. Le mousse qui m’accompagne prend
la barre pendant 30 minutes. Nous ne rencontrons aucun problème particulier
si ce n’est la grande quantité d’herbes. Par trois fois, je
suis obligé de nettoyer l’embase.
Nous avons juste réveillé, en sursaut, une paire de magrets (de
canard) qui dormait sur l’eau. Il dormait si profondément quand
nous sommes passés à vingt centimètres de lui que nous aurions
eu la possibilité de le prendre et de le monter à bord.
13 Août :
Aujourd’hui, c’est le départ pour le Pont-canal. Le ciel est
nuageux, mais il ne pleut pas et il fait 16°C. Nous devons retourner sur
le canal Latéral à la Loire et passons la première écluse à 09h20.
Nous croisons un plaisancier juste avant la seconde écluse. Nous sortons
de la troisième et dernière écluse de la journée à 10h00
et croisons une péniche et de nouveau un plaisancier.
En arrivant au pont, un coup d’œil dans les jumelles pour savoir si c’est libre.
Personne, si ce n’est une péniche qui vient de traverser et qui
est à la sortie. Je réduis ma vitesse pour profiter du spectacle
et traverse à environ 4 ou 5 km/heure. Il n’y a pas grand monde
sur le pont, juste quelques promeneurs. Nous admirons le spectacle au-dessus
de la Loire, puis nous rattrapons la péniche qui avait traversé avant
nous. Elle navigue lentement à seulement 4 km/heure et me fait signe de
la trémater deux kilomètres avant d’arriver à la halte
de Châtillon-sur-Loire.
Ce sera le terme de notre voyage pour les vacances avant notre retour en région parisienne. Nous essayons vainement de faire des courses l’après-midi, mais mis à part le boulanger, tout est fermé.
14 Août :
Ce matin il fait 11°C à 07h00. Le ciel est bleu avec quelques nuages
blancs. C’est le jour du demi-tour pour rentrer à Carrières-sous-Poissy
ou nous devons être pour le 21 Août. Nous passons le Pont-canal à 09h00
sous le soleil. Mis à part les promeneurs matinaux, pas un seul bateau
en vue.
La première écluse pour le retour est prête, mais nous attendons
cinq minutes un autre plaisancier, un anglais, qui arrive à fond en vidant
le canal sur les berges avec sa vague d’étrave.
A l’écluse « Les Fées » (3,72 m), il n’y
a personne, pas d’échelle, ni de barre d’attache pour nos
amarres. Nous passons notre dernière écluse montante, toujours
avec notre anglais, à 11h55. Maintenant, nous sommes avalants et ce sera
plus simple. Le mousse ne sera pas obligé de monter aux échelles
quand elles existent.
Nous nous arrêtons au silo pour le repas de midi, dans le bief avant l’écluse
n°13, en rive droite. Nous atteignons la première écluse de
la chaîne de Rogny à 13h50, et attendons dix minutes sa préparation.
Quelques gouttes d’eau nous accueillent à la quatrième écluse
et les deux dernières sont prêtes à notre arrivée.
Une place nous attend à la halte où nous passerons la nuit.
A la dernière écluse, on nous indique qu’il est préférable de partir tôt demain matin, car des gabares de Loire vont arriver et partiront aussi demain matin pour Chatillon-Coligny. L’éclusier me dit surtout que ce sont des gens assez « spéciaux » qu’il vaut mieux éviter. Pourquoi cette mise en garde ?
15 Août :
A 08h55, tenant compte des conseils de la veille nous sommes en face de la première écluse
et nous nous apprêtons à rentrer quand une péniche de croisière
nous grille la politesse en hurlant qu’ils ne peuvent pas s’arrêter.
La VHF était en marche, mais pas un bruit. Ce sont des américains
qui se croient tout permis (de la famille Bush d’après l’éclusier).
Des Cons qui ne l’emporteront pas au paradis.
Nous passons enfin à 09h30 avec le seul fûtreau de Loire qui vient
d’arriver (le second est en panne) et qui se rend à Châtillon-Coligny
pour la fête. Cinq joyeux drilles sur une barque d’une dizaine de
mètres. Trois écluses plus loin, nos gais lurons se font livrer
une bouteille de blanc à l’écluse car ils ont soif. Nous
nous traînons toujours derrière la péniche. Avant l’écluse
de Gazon 23, alors que nous sommes en attente devant les portes, ils viennent à couple
pour boire un coup de rouge tiré de ma réserve.
Heureusement, il n’y a pas de vent. Le temps passe et la bouteille de blanc
est déjà loin pour ces « Fis d’Galarne », ainsi
se nomment-ils. Nous nous arrêtons nous aussi à la halte de Châtillon
pour le reste de la journée. Je ne comprends toujours pas les remarques
de l’éclusier, la veille, car ce sont des gens très charmants
et sympathiques que nous avons rejoints l’après-midi.
Un après-midi fort arrosé de cidre et de vin de Loire après
la balade au vide grenier tout proche de la halte.
Le soir, je suis allé boire le pastis, invité par Robert, avec
le fûtreau et l’équipe au déversoir après Châtillon
(PK30 en rive droite). D’après la tradition et Robert, c’est
là que les filles venaient perdre leur pucelage, il y a 50 ans. Merci à toi
Robert Faisy et à tes amis, pour le temps trop court, passé avec
vous. Longue vie à votre association qui fait revivre la marine de Loire
et, peut-être, à une autre fois sur l’eau (Fis d’Galarne).
16 Août :
Ce matin le temps est gris avec du vent. Il a plus cette nuit et il fait 15°C à 08h00.
Nous passons la première écluse mais nous sommes bloqués
juste en aval par un arrêt de la navigation.
Cet arrêt a été provoqué par une voiture, une 205, dans le canal probablement depuis un certain temps. Notre
bateau de croisière américain s’est abîmé la
coque dessus. Comme quoi, il y a « une justice divine avec les Cons, merci mon Dieu ».
La gendarmerie, les pompiers et des plongeurs sont intervenus. Le véhicule
qui avait été volé, a été retiré du
canal juste avant l’écluse n°26 « Montbouy ». A
11h00 donc, nous repartons jusqu’à la halte de Montbouy pour le
déjeuner.
Nous passons notre première écluse de l’après-midi vers 14h15 après un bief de huit kilomètres. A l’écluse « la Sablonnière (n°31) », nous servons de toile de fond pour des photos de mariage. L’éclusier avait l’air de dormir debout. Nous croisons peu de plaisances aujourd’hui jusqu’au port de Montargis qui est complet. Nous nous arrêtons juste avant en rive droite au niveau du silo pour passer la nuit.
17 Août :
Ce matin ciel bleu mais la température est fraîche pour un mois
d’août. Nous restons à Montargis pour faire des courses et
surtout retourner au restaurant « Le Saint- Amour » le midi. Repas
pantagruélique pour les femmes qui s’en sont données à cœur
joie avec une paella au homard. Une petite pluie de courte durée nous
raccompagne au bateau en début d’après-midi.
L’écluse est prévenue et nous attend. Nous quittons le canal
de Briare et entrons sur le canal du Loing à 15h40. A l’écluse
de Cépoy, l’éclusier qui n’a pas le mode d’emploi
perd beaucoup de temps pour comprendre pourquoi celle-ci ne veut pas se remplir.
Il s’aperçoit enfin, qu’il faut fermer les vantelles des portes
aval en premier. Les vingt minutes perdues nous coûtent la halte du soir
prévue à Souppes-sur-Loing.
Nous nous arrêtons deux écluses avant la halte à 18h50. L’endroit
est en pleine nature, juste avant l’écluse de Néronville
au lieu-dit « Halte fluviale de Néronville ». Nous ne sommes
pas seuls car il y a déjà deux péniches et une pénichette.
Avec le groupe électrogène, nous avons du chauffage car il commence à faire
frais dans le carré.
18 Août :
Ce matin, il fait très froid. Seulement 7°C à 07h00. Je mets
le radiateur en route pour réchauffer l’atmosphère. Heureusement,
le ciel est bleu et le temps sec.
La péniche commerce, sous pavillon hollandais, part la première suivie d’une petite péniche « poubelle privée » (un vrai capharnaüm à bord) arrivée à toute vitesse à 08h50 pour passer l’écluse la première. La vision vers l’avant du bateau est impossible. Le propriétaire est obligé d’utiliser une caméra et un moniteur pour piloter et voir ce qui se passe devant l’étrave. Nous partons enfin à 09h40. Un chevreuil noyé nous accueille à l’entrée de l’écluse, pauvre bête.
Les nuages arrivent vers 11h00, mais les écluses du ciel restent fermées
si ce n’est trois gouttes d’eau d’une légère
fuite pendant le repas de midi à Nemours. A la sortie de la ville, nous
sommes stoppés par une péniche montante et nos Hollandais que nous
avons rattrapés.
A partir de l’écluse de Bordes, je décide d’écluser
avec la péniche poubelle. Cela ne leur fait pas trop plaisir car ils sont
obligés de s’amarrer.
Mais bien m’en a pris car nous n’arrivons qu’à 18h50 pour la dernière écluse avant Saint-Mammès. La halte de Moret-sur-Loing est complète et nous continuons jusqu’en Seine. Nous avons été bloqués toute la journée par la péniche qui avait des difficultés à sortir des écluses.
19 Août :
Ce matin, il pleut, mais il fait moins froid qu’hier. Nous partirons après
déjeuner jusqu’à Melun pour passer la nuit. Nous faisons nos
courses avant de partir car c’est jour de marché. Les écluses
sont fermées entre 12h30 et 13h30 en Seine Amont.
La première écluse sera prête pour nous à 13h30 exactement, dans le grand sas. Nous marchons bien, entre 12 et 13 km/h. Nous passons l’écluse « Les Caves à 15h10 », avec un autre plaisancier qui faisait des ronds dans l’eau en attendant l’ouverture des portes car il n’avait pas de VHF. Nous avons de la chance, pour les écluses, la pluie s’arrête, mais nous arrivons à Melun sous la pluie. Un petit rayon de soleil nous fait de l’œil juste après l’amarrage. Aujourd’hui, nous n’avons vu que deux péniches montantes et trois plaisanciers avalants.
20 Août :
Il a encore plu cette nuit. Ce matin, le ciel est nuageux et gris, la température
seulement de 13,5°C et il y a beaucoup de vent. L’écluse d’Evry est
en panne et la navigation est arrêtée. A priori un problème
de vanne sur les portes aval. Nous nous amarrons derrière une péniche
avec des gens sympathiques et attendons que la navigation reprenne. Nous en
profitons pour déjeuner de bonne heure pour être prêts quand
les portes s’ouvriront en suivant les opérations par les échanges
VHF entre le contrôle de l’écluse et l’équipe
de maintenance.
Enfin à 12h15 nous entrons dans l’écluse derrière notre péniche de commerce. Un autre plaisancier et une péniche croisière nous rejoignent. A l’écluse suivante, le plaisancier me trémate juste avant l’écluse et s’arrête juste à l’entrée, ce qui m’oblige à m’amarrer à droite dans les remous. Il y avait la place complète pour une autre péniche. L’abruti s’appelle le « BREEVAER IX » Sa position ne laissait aucun bollard de libre derrière lui alors que 3 étaient disponibles devant. Nous passons « Port à l’Anglais » à 14h30 toujours avec les mêmes bateaux.
J’appelle la capitainerie qui nous prépare l’écluse du port de l’Arsenal. Peu d’attente, seulement quinze minutes en Seine à faire des ronds dans l’eau. Quelques gouttes d’eau nous accueillent quand nous nous amarrons devant la capitainerie pour la nuit. La température atteindra 20°C vers 18h00. Pour demain, notre dernier jour pour rejoindre Port Saint-Louis, quelle météo auront-nous ?
21 Août :
C’est notre dernier jour de navigation. Le ciel est nuageux avec des
morceaux de ciel bleu et une température de 13°C à 07h30.
Une pénichette anglaise nous rejoint dans l’écluse. A 08h30 nous
attendons le feu de l’alternat. Pile à l’heure et le soleil se lève
miraculeusement pour la traversée de Paris. Lui aussi, il attendait
le feu vert. Que c’est agréable.
Nous passons l’écluse de Suresnes à 10h05, prête pour notre bassinée. Le ponton de Rueil que nous atteignons vers 12 h45 est libre pour déjeuner. Nous repartons avec le soleil. En sortant de l’écluse de Bougival, nous apercevons un plaisancier en attente. C’est le deuxième que nous voyons aujourd’hui. Des nuages gris arrivent vers 16h00 avec du vent. Comme d’habitude, l’attente à l’écluse d’Andrésy est très longue : environ 35 minutes. Nous arrivons à notre port d’attache à la Marina à 17h45, le vent s’est calmé et il n’a pas plu. Ouf, car pour décharger sous la pluie, ce n’est vraiment pas la joie.
Vous pourriez penser, en me lisant, que j’ai mauvais caractère.
Ceci est totalement faux, mais depuis que je navigue, j’ai constaté un
changement de comportement chez certains plaisanciers. Ceux-ci deviennent de
plus en plus individualistes. A suivre. …
Cette année, le moteur du bateau a tourné pendant 106 heures
pendant cette croisière jusque sur les bords de la Loire. La consommation
de 350 litres nous donne une moyenne de 3,3 litres à l’heure.
Nous avons passé 143 écluses avec mon neveu qui est maintenant
un mousse parfaitement opérationnel (quand il est réveillé).
Le seul regret à avoir est la météo. Mais que faire ?
Si quelqu’un a une solution, SVP.
La région Centre-Val-de-Loire
Fis d’galarne
Pont-canal de Briare
Rogny les sept écluses