Plaisance et Plaisanciers

Les premières vacances avec le Carpe Diem : la Seine jusqu’à Rouen en 2002


13 août :

j’ai décidé pour cette vraie première croisière de me rapprocher de l’eau salée. Nous n’irons pas jusqu’à la mer, car nous nous arrêterons à Rouen. Je connais très mal cette ville pour n’y être allé qu’une seule fois, il y a déjà fort longtemps.


Donc en ce jour du 13 août, il fait beau et nous larguons les amarres en début d’après-midi, direction le port de l’Ilon. Ce sera ma première visite par la voie d’eau, qui je l’espère, sera suivie de beaucoup d’autres. Nous y arrivons sans encombre vers 18h00. Au fait, nous sommes 4 à bord, mon épouse, ma sœur et mon cousin, en plus de votre serviteur. Pour eux, c’est aussi leur première croisière sur le CARPE DIEM.



14 août :

nous partons vers 10h00 du port de l’Ilon pour Vernon où nous passerons la nuit. La halte de Vernon est sympathique, mais le tirant d’eau est limité et il y a beaucoup d’herbes. Il faut bien suivre les balises. Nous y arrivons pour le déjeuner.
L’après-midi est consacré à la visite de la ville pour laquelle c’est aussi notre première visite.
Nous sommes seuls sur le ponton d’accueil. Il n’y a pas de responsable pour la halte, mais comme nous avons l’eau et l’électricité à disposition, gratuitement pendant le mois d’Août, pas de soucis.
Le centre aéré en face des pontons fonctionne. Nous voyons et entendons beaucoup d’enfants.



15 août :

il fait toujours aussi beau, et nous larguons les amarres pour le ponton de Muids, en rive droite, ou nous avons prévu de déjeuner. Nous avons de la chance car la place est libre.
Il nous faut ensuite environ deux heures pour arriver à Poses. Je choisis de chercher un amarrage en rive gauche en allant sur le barrage, de l’autre côté des îles. Je trouve mon bonheur au niveau du quai près du restaurant « l’auberge du Halage » fermé aujourd’hui. C’est un quai avec suffisamment d’eau. Le coin est tranquille et un saule pleureur nous accueille sous ses branches ombragées. Il n’y a pas l’électricité, mais j’ai le groupe électrogène.


Demain c’est l’inconnu qui m’attend, car ce sera la première fois que je naviguerai sur un fleuve soumis à la marée et de plus où il est pratiquement impossible de s’arrêter.
Rien n’a été pensé pour la plaisance. Quelle sera la force du courant ou les hauteurs d’eau ? Nous verrons bien demain car à chaque jour suffit sa peine.



16 août :

j’ai bien étudié l’annuaire des marées ainsi que la Navicarte (Seine aval) et nous partons vers 08h00. A l’écluse d’Amfreville-sous-les-Monts (la dernière sur la Seine avant la mer), je décline mon identité, celle du bateau et ma destination. Je pense que c’est pour les statistiques de VNF.
Trois heures plus tard, sous le soleil, sans encombre et dans un paysage que j’ai découvert pour la première fois, nous arrivons à la halte nautique de l’Ile Lacroix à Rouen. Nous sommes proches de la limite pour la navigation fluviale située au pont Jeanne d’Arc en aval. Après nous passons dans le domaine maritime avec son code différent de celui du fluvial. Nous nous amarrons avec l’aide du responsable de la halte.
Au total, nous avons mis treize heures de navigation pour venir de Port-Saint-Louis. Après déjeuner, nous partons à la découverte de la ville sous un beau soleil.



17 août :

aujourd’hui, pas de navigation, mais poursuite de la découverte de la ville, d’autant que le temps est avec nous. C’est agréable et il y a beaucoup de choses à voir. A midi nous allons au restaurant en face de l’église Jeanne d’Arc. Après le déjeuner, nous continuons notre promenade dans les rues remplies de touristes.
Le soir, nous faisons connaissance d’un plaisancier qui vient d’arriver de Ouistreham après environ 9 heures de navigation. Sa vedette, le « Neptune », est bien motorisée puisqu’il est parti du matin pour prendre la marée montante à Honfleur.



18 août :

ce matin, le temps est un peu couvert quand nous larguons les amarres pour l’écluse d’Amfreville-sous-les-Monts et le quai près du restaurant « l’auberge du Halage ». Il nous faudra quatre heures pour y parvenir, passage de l’écluse compris. Le paysage est différent, suivant que l’on navigue « avalant » ou « montant ».
En chemin, notre rencontre d’hier soir nous trémate à grande vitesse en soulevant une vague énorme au confluent de l’Eure et de la Seine.
Après le déjeuner, nous continuons notre parcours jusqu’aux Andelys. Nous nous arrêtons pour la nuit, juste avant, au port du Val Saint-Martin. L’entrée est étroite et je profite de l’espace laissé par les bateaux qui sont de sortie pour faire mon demi-tour et me retrouver prêt à partir le lendemain matin. Le port est envasé, et il me faut jouer de l’inverseur et du propulseur d’étrave pour y arriver, après avoir pivoté sur un dôme de vase. Heureusement que mon tirant d’eau est inférieur à un mètre.
Juste après notre amarrage, il se met à pleuvoir. L’accueil du port est chaleureux puisque d’emblée, on m’invite pour l’apéritif... sous un parapluie.



19 août :

le temps s’est éclairci quand nous partons pour le port de l’Ilon mais le soleil a quelques difficultés à s’imposer. A midi nous nous arrêtons à la halte nautique de Vernon, déserte à cette heure, pour déjeuner.
Il est important de signaler qu’il n’est pas très facile de trouver des coins accueillants, ne serait-ce que pour une halte repas, entre Paris et la dernière écluse de Seine. Après, de toute façon, il n’est pas possible de s’arrêter avant Rouen, si ce n’est à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, mais l’accès au port de plaisance est soumis à la marée. Nous rentrons sur le plan d’eau de l’Ilon vers 18h00.



20 août :

le ciel reste gris pour ce dernier tronçon de 40 kilomètres entre le port de l’Ilon et la Nouvelle Marina Port-Saint-Louis, terme de notre voyage. Nous y arrivons vers 13h00 en ayant mis plus de temps qu’à l’aller à cause du courant contraire.
J’ai gardé le même régime moteur, montant ou avalant, soit 1900 trs/minute. A cette vitesse, je consomme environ cinq litres de gasoil à l’heure. Après le repas, il ne restera plus qu’à faire les valises et quitter le Carpe Diem.



Après cette petite croisière qui a duré huit jours, c’est décidé, l’année prochaine, je referai le même parcours sur la Seine, puis je continuerai jusqu’à l’eau salée.


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