L’achat du Harriet en janvier 2010, à Strasbourg
Depuis quelque temps il me trotte dans la tête de vendre le Carpe Diem et de racheter un bateau avec deux moteurs, un peu plus grand et surtout plus puissant. Les courants en baie de Seine sont quelquefois très importants. Dans trois ans je serais à la retraite et j’aimerais pouvoir partir plus loin et plus longtemps surtout en mer. Avec le Carpe Diem, homologué en catégorie C, cela ne serait pas simple et surtout avec un seul moteur, les risques sont plus importants qu’avec deux. Régulièrement, je visite les sites de vente, en particulier celui de Koejac avec qui j’ai acheté Carpe Diem aux Pays-Bas et j’ai remarqué une annonce concernant une vedette Linssen bimoteurs qui me semble intéressante.
Lundi 28/12/2009 :
Comme je serai en Alsace pour les marchés de Noël (entre Noël
et le jour de l’An), je décide d’appeler Strasbourg pour
aller visiter ce bateau. Le rendez-vous est pris par téléphone
et nous nous retrouvons, mon épouse et mes deux sœurs, qui sont
aussi du voyage, au port, entre deux marchés de Noël.
Après la visite, le bateau m’intéressant, je fais une proposition
inférieure au prix affiché de 14 000 Euros car j’ai constaté quelques
traces de corrosion qu’il sera nécessaire de traiter rapidement.
De plus, l’entretien régulier de ce bateau semble ne pas avoir été fait
et il faudra tout vérifier.
Le bateau est proposé à 159 000 Euros. Avant de venir, j’ai fait une recherche sur internet pour connaitre la cote. Le prix le plus bas que j’ai trouvé pour une motorisation équivalente était de 185 000 Euros et le plus haut, 225 000 euros. Les années de construction étaient les mêmes, à savoir 1989. Nous nous quittons et continuons notre périple.
Pendant notre visite de Sélestat, le lendemain, G. Jacob me rappelle sur mon portable pour me dire que ma proposition est acceptée. Nous prenons rendez-vous pour le mercredi suivant pour la signature et le versement des 10% du prix pour retenir le bateau. Nous convenons de la prise en charge par le vendeur de la révision des moteurs, de l’antifouling et du contrôle complet des équipements du bateau, ceux-ci devant tous être en état de fonctionnement. La date de la signature de la vente est fixée au 29 Janvier 2010. De toute façon la sortie d’eau, obligatoire, nous donnera l’état de la coque et en cas de problème, je pourrai soit me retirer, soit faire une offre différente.
Vendredi 29/01/2010 :
Ce matin, il neige, mais ce n’est pas un problème car c’est
par le train que je me rends à Strasbourg pour finaliser l’achat
de Harriet. Ce choix est le meilleur à la vue de la météo
rencontrée sur le parcours. Dès mon arrivée au port nous
nous rendons au bateau qui est hors d’eau pour examiner la coque avec
le mécanicien. Ensuite après la remise à l’eau,
nous essayons les moteurs, au régime maxi, pour vérifier que
tout va bien.
Après cet essai et avoir listé les points à vérifier,
nous attaquons la visite complète du bateau, recoin par recoin. Le résultat
sera une liste de réparations, de réglages ou de révisions, à charge
du vendeur. Une chose est sure, le chauffage qui est tout neuf, fonctionne à la
perfection, 22° à l’intérieur et zéro dehors.
Quand le taxi me redépose à la gare, le soir pour rentrer sur
Paris, je suis propriétaire d’une superbe vedette 402 SX Royale
de chez Linssen.
Vendredi 28 Mai 2010 :
Nous nous rendons à Strasbourg, mon épouse et moi. Nous avons
réservé une chambre d’hôtel car nous ne savons pas
si le bateau sera complètement prêt pour nous accueillir. Le bateau étant à l’eau,
la première chose que nous faisons est de le sortir pour vérifier
que tout va bien et que l’antifouling a bien été fait.
Nous enchainons par un nouvel essai des moteurs avec G. Jacob.
Cet essai mettra en évidence un problème sur le circuit de refroidissement
du moteur bâbord qui s’est mis en alarme. Nous constatons aussi
quelques soucis sur le fonctionnement des toilettes électriques et sur
le groupe d’eau sous pression. La voiture est pleine pour notre emménagement
qui est aussi le déménagement du Carpe Diem. Nous commençons à nous
installer, mais le bateau n’est pas prêt quand nous quittons Strasbourg
pour notre domicile.
Vendredi 18 Juin 2010 :
Nous partons de nouveau pour Strasbourg. Nous réservons une chambre
d’hôtel à nouveau car le bateau n’est certainement
pas encore prêt. En effet les problèmes sur le fonctionnement
des toilettes électriques et sur le groupe d’eau sous pression
subsistent toujours. Ces problèmes seront réglés par la
suite par la société Koejac.
En faisant un essai du propulseur d’étrave, je constate que celui-ci
fonctionne mais n’a aucun effet sur la position de l’étrave.
Nous nous mettons donc en route pour une nouvelle sortie d’eau. La goupille
de l’hélice d’étrave est cassée. En réalité,
elle était cassée depuis longtemps mais une bavure sur le métal
permettait d’assurer le fonctionnement.
Nous mettrons trois heures G. Jacob et moi, pour l’extraire et installer la nouvelle hélice. Il faut dire que cela n’est pas simple et évident d’intervenir dans le tube du propulseur. Ce point étant réglé, les essais moteurs satisfaisants, nous revenons à notre point d’amarrage. La voiture étant de nouveau pleine, nous continuons notre installation.
Weekend du 14 juillet :
C’est notre dernière visite pour préparer le bateau, faire
les courses avant le départ pour Paris prévu entre le 27 juillet
et le 19 Août qui devrait être la date de notre arrivée à Port
Saint-Louis. Pour ce week-end prolongé, nous habitons sur le bateau
qui est pratiquement prêt. Les problèmes des toilettes et du groupe
d’eau ont été réglés.
Comme il fait beau, j’en profite pour faire un grand nettoyage au Karcher
car le bateau en a vraiment besoin. Dans une semaine, le dimanche 25 juillet,
nous serons de nouveau à Strasbourg, cette fois pour le grand retour
vers Paris.
Voici les caractéristiques de Harriet quand nous l’avons acheté :
- construction LINSSEN en acier de 1989, modèle luxe,
- 12,35m de long par 3,85m de large et 1,35m de tirant d’eau, 21,9 tonneaux,
- tirant d’air de 4,4m avec l’arceau radar et le compas électronique.
Seulement 3,1m en haut du pare-brise,
- déplacement, environ 12,5 tonnes à vide,
- 2 moteurs VOLVO PENTA turbo diesel TAMD-41A de 192 CV chacun,
- consommation en régime de croisière à 1800 trs/mn, environ
3,8 litres à l’heure par moteur en canal.
- vitesse maxi supérieure à 18 nœuds soit environ 33 km/heure.
La version avec deux moteurs Volvo de 300 CV approche les 25 nœuds soit
45 km/heure environ,
- 2 réservoirs de carburant de 500 litres plus un réservoir commun
de 80 litres,
- 2 réservoirs d’eau de 220 litres,
- 2 postes de pilotage, propulseur d’étrave et guindeau électrique,
- électronique complète à chaque poste, radar, écran
multifonctions et pilote automatique,
- une cabine arrière avec un lit de 1,5 m de large au centre, WC électrique,
douche et lavabo,
- un grand carré avec banquettes en U,
- une cuisine avec plaque gaz, four et réfrigérateur. Une table
pour le repas qui se transforme en couchette double,
- une cabine avant fermée avec 2 couchettes en V,
- un cabinet de toilette à l’avant avec lavabo et WC électrique,
- chauffage et groupe électrogène embarqué de 6,5 KW.,
- hauteur sous barrot minimum de 1,94m dans la cabine arrière et à 2m
pour le reste du bateau,
- intérieur en Teck.
Vous ne trouverez pour ainsi dire jamais ce nom, "HARRIET", dans
les ports. Ce devait être le prénom de la femme ou de la fille
ou mystère, du premier propriétaire du bateau qui était
anglais.
Aujourd’hui, le bateau est homologué en catégorie B pour 7 personnes.
Europe Boat Trading
Société LINSSEN en Hollande
Société AQUARELLE à Auxerre dépositaire Linssen