Le carénage du Carpe Diem en 2007
La sortie d’eau
Fin avril de cette année, j’ai décidé de faire le
carénage du Carpe Diem chez Détroit Marine (maintenant West Marina
/ Azur Marine), un chantier à environ une heure de navigation de mon port
d’attache (sortie de Triel à Vaux-sur-Seine). Le bateau, acquis en 2001,
n’avait eu comme traitement qu’un antifouling en 2002, puis en 2004.
Par carénage, j’entends le sablage de la coque et 4 couches de peinture époxy
bi-composants. Cette décision tardive aurait dû être prise
juste après l’achat du bateau. En effet, la protection de la coque
en acier de 6 mm, consistait en un dépôt de brai comme on le rencontre
souvent aux Pays-Bas. Ce revêtement à base de goudron, appliqué aussi
sur les péniches, est loin d’être parfait pour une utilisation
mer et rivière. Les photos témoignent d’un début de
corrosion, heureusement sans conséquence.
A ce lifting de la coque, j’en ai profité aussi pour refaire
l’échappement qui présentait des traces de corrosion importantes
de la fixation, à l’arrière du bateau au niveau de la plage
de bain, due elle aussi à l’eau salée.
L’ensemble de cet échappement, initialement en acier, a été refait
en inox marin de 3 mm d’épaisseur, depuis la sortie moteur. L’échappement étant
sec, le col de cygne à l’intérieur du bateau commençait à se
percer, l’eau pénétrant à l’intérieur,
en mer par les mouvements de houle.
Le sablage est fait, nous en sommes à la seconde couche de peinture puis nous attaquons la troisième couche sur l’avant. Ils n’étaient pas trop de deux personnes pour 4 couches de protection au total.
Après le sablage, auquel je n’ai pas assisté (activités professionnelles obligent), une première couche bi-composants a été appliquée au pistolet. Cette couche a été suivie de trois autres, appliquées à la patte de lapin, ainsi qu’un lissage à l’époxy, entre les couches de peinture, pour avoir une surface parfaite.
La peinture est finie et nous en sommes à l’antifouling. Pour finir le traitement de la coque, dépose de 2 couches d’antifouling et changement des anodes qui en avaient besoin. Un antifouling rouge pour marquer la limite d’enfoncement. Le marquage est en cours.
Retour à l’élément liquide
Le bateau est prêt à être remis à l’eau, le carénage
est fini, les anodes sont changées. Le bateau est dans les sangles,
pour finir les appuis de calage. On aperçoit le nouvel échappement
en inox. Le Carpe Diem retrouve l’élément liquide après
deux mois de travaux.
Après remontage des nouvelles anodes, prévues pour l’eau
douce, le Carpe Diem passant 80% de son temps en rivière ou en canal,
le bateau a été soulevé pour terminer les surfaces qui étaient
en contact avec les cales.
Et vendredi 22 Juin, en début d’après-midi, le Carpe Diem a retrouvé l’élément liquide dont il était privé depuis deux mois.
Bilan
Quelques mots sur le chantier qui a réalisé les travaux. Celui-ci
est souvent controversé par des plaisanciers qui l’accusent de
ne pas respecter les délais. C’est probablement vrai, mais souvent,
les plaisanciers en question ne font faire qu’une sortie d’eau
par la société et réalisent les travaux eux-mêmes.
De temps en temps, en cas de surprise ou de non compétence pour réaliser
certains travaux, ils demandent au chantier de les prendre en charge après
coup. Ce chantier a besoin de vivre, et si vous venez avec votre propre peinture
ou vos propres pièces, il est certain que c’est un manque à gagner
pour lui.
Ajoutez à cela les « caractères » des uns et des
autres et vous aurez un début d’explication. Quant à moi,
le travail a été réalisé pratiquement dans les
temps au devis initialement prévu. De plus pour le respect du planning,
bien qu’étant à l’étranger, je téléphonais
chaque semaine pour connaître l’avancement des travaux.
Le léger retard sur le planning et le petit écart par rapport
au devis sont complètement à mettre sur le compte de l’échappement
qu’il n’était pas prévu de refaire entièrement
depuis la sortie moteur.
Il ne faut pas oublier que sur un bateau, le plus cher n’est pas le prix
des pièces, mais le temps passé pour réaliser des travaux
dans des conditions souvent inconfortables. Pour votre information, il m’en
a coûté 10 000 Euros pour l’ensemble de ces travaux qui se
sont étalés sur deux mois.
West Marina